Le pétrole new-yorkais et londonien a terminé en hausse vendredi, reprenant des forces en cours de séance après une stagnation du nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a avancé de 11 cents pour clôturer à 58,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a clôturé à 65,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis est resté stable selon les dernières statistiques hebdomadaires publiées par la société Baker Hugues vendredi en cours de séance, à 747 puits. "Ce rapport est venu apporter un peu de soutien au marché, les anticipations portant davantage sur une hausse du nombre de puits, étant donnés les prix élevés du brut américain actuellement", a réagi John Kilduff d'Again Capital. "Cela signifie sans doute que les producteurs américains ne se pressent pas tant que cela pour mettre des puits en service", a-t-il ajouté, précisant que lors de la semaine précédente, ce chiffre avait déjà baissé d'une unité. Le nombre de puits actifs est un indicateur avancé de la production américaine dans les prochaines semaines.
Propos rassurants Les cours se sont repris après avoir ouvert en baisse, les investisseurs prenant leurs bénéfices après "deux séances de progression solide (sur le WTI) qui ont suivi les données sur les stocks américains mercredi", selon Bart Melek de TD Securities. Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) publié mercredi avait notamment montré une baisse très marquée des stocks de brut et un bond des exportations américaines. Le WTI avait terminé jeudi à 58,36 dollars, un plus haut depuis le 4 décembre, tout près de son record annuel à 58,95 dollars inscrit le 24 novembre. Le pétrole a également été soutenu par des propos rassurant du ministre russe de l'Energie, a expliqué M. Kilduff, Alexandre Novak affirmant que la sortie de l'accord de réduction de la production de brut entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires serait "progressive". Conclu fin 2016 par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs, cet accord vise à abaisser l'offre mondiale pour diminuer les réserves de brut et ainsi faire remonter les prix. Des articles de presse avaient évoqué jeudi la perspective d'une fin prématurée de l'accord.
Baisse en Asie Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse vendredi en Asie, en raison de l'annonce de la réouverture prochaine d'un oléoduc stratégique en mer du Nord et de la hausse de la production américaine. Vers 06H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en février, reculait de 18 cents à 58,18 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, également pour livraison en février, cédait 14 cents à 64,76 dollars. Ineos, l'opérateur de l'oléoduc Forties en mer du Nord, qui achemine d'habitude plus de 400.000 barils de pétrole chaque jour mais qui est fermé depuis le début du mois, compte finir ses réparations "autour de Noël", a affirmé le groupe jeudi dans un communiqué. Le WTI réagit de son côté à la hausse de production américaine annoncée mercredi par le Département de l'Energie.