"Notre préoccupation était l'édification d'un Etat démocratique et social. Nous aspirons à la construction de l'Etat des institutions, dont ses enfants ont cru en une Algérie solide, fraternelle et solidaire dans le cadre de ses constantes, de son identité, de son authenticité et le génie de son peuple. Toute édification commençant par la base, l'individu, le citoyen, est pour la nation le capital, qui lui apporte sa valeur ajoutée. La construction des institutions de l'Etat s'appuie sur la commune, véritable cellule de base, qui garantit la pérennité du service serein. Elle œuvre en permanence à la satisfaction de besoins, en évolution constante, eu égard aux mutations socio-économiques, culturelles et contemporaines de la société et à la concrétisation des aspirations et attentes ". Ce passage du message adressé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, aux élus locaux (APC-APW) réunis jeudi au titre d'orientation nationale dans le cadre de la célébration de la 51e journée nationale de la Commune, qui coïncide avec la promulgation du premier Code communal le 18 janvier 1967, réitère politiquement que la commune à travers ses élus est une institution dotée de plus de prérogatives définies et qu'elle doit se focaliser sur ses missions principales : un acteur de développement socio-économique et culturel du territoire. La dimension à accorder au développement local dans les termes les plus variés, notamment économique, social, culturel, administratif et institutionnel ainsi que sur l'orientation des espaces territoriaux devant servir de socles à la gestion des affaires publiques et de cadre institutionnel relevant de la responsabilité des collectivités locales et des missions de la société civile, c'est toute la notion de la démocratie représentative et participative qui est mise en valeur : le fait que les citoyens soient consultés, constitue une volonté politique clairement affichée par le Président Abdelaziz Bouteflika et qui va se traduire encore dans des réformes et un agenda favorisés par de nouvelles compétences, prérogatives et de moyens au profit des collectivités locales tant sur le plan administratif, financier que sur l'animation des partenaires locaux en vue d'activités économiques, soit un vrai changement de valeur. Dès lors, les élus locaux ont été appelés sur la correction des insuffisances dans le développement local, de trouver de nouvelles sources de financement en dehors des subventions de l'Etat en allant directement à la recherche des projets d'investissement, la revalorisation des impacts de la décentralisation , le développement accru de l'agriculture, l'industrie, le tourisme, etc. Ainsi libérées, les initiatives locales sont un rôle que doivent jouer les élus locaux afin d'établir une synergie entre les initiatives des partenaires économiques et sociaux et les pouvoirs publics afin de créer les bases d'une amélioration du cadre de vie lesquelles figurent dans la série de directives du Chef de l'Etat en direction des collectivités locales. Dans cette perspective, l'identification de modalités et de mécanismes d'appui au développement local et à la prise en charge des préoccupations des citoyens, a été l'occasion pour le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, d'annoncer une nouvelle option à la faveur d'une articulation qui confère aux communes et à chaque acteur de la scène locale une position de puissance dans le développement local et dans l'intérêt de la collectivité. Tout cela passe par une révision du Code communal, une meilleure autonomie financière, une véritable prise en charge des préoccupations des populations tant le développement local sera mené sur des bases solides dès lors aussi, que les acteurs de l'arène locale seront dotés d'un réel pouvoir de décision en coordination bien-sûr avec le chef de l'exécutif de la wilaya, représentant du gouvernement Cette démarche est possible et surtout opérationnelle si elle est accompagnée par la mise en place d'outils ad hoc : un code de conduite de la bonne gouvernance locale, la généralisation du dialogue et de la concertation et la formation de la ressource humaine. A travers ces nouvelles missions et prérogatives destinées à l'amélioration du fonctionnement et de la gestion des collectivités locales, il serait question de discerner sur les différents types de conflits internes aux assemblées élues, leurs causes directes et leurs sources. Ces conflits naissent en général entre les élus, qui activent dans le cadre politique ou professionnel, et ce, pour des raisons de : niveaux de formation différents, la diversité des origines géographiques, leur origine professionnelle hétéroclite. Les conflits sont essentiellement inhérents au fonctionnement d'une institution populaire, étant donné son éclectisme politique lié à la présence de plusieurs partis. La diversité politique présente aussi à l'intérieur d'une même famille politique, la facilité des dissensions internes et les alliances externes. D'où les difficultés de communication entre les élus d'une même assemblée et de l'absence presque totale de dialogue et de proximité avec les citoyens, qui se traduit souvent dans la réalité par des précipitations. A ce propos, l'un des objectifs tracés par le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui est la maîtrise de ces situations encombrantes. L'un des objectifs du moment consiste de fait à concevoir des voies et des procédures en matière d'évaluation et d'action prioritaires pour rétablir la normalisation des choses au niveau des APC-APW afin qu'elles consacrent leurs interventions sur le bien-être et la vigueur des populations, mais aussi sur la capacité de la société à effectuer les changements économiques et sociaux. Un chemin qui peut vraiment être qualifié de " plan organisé ", la manière dont il est mené aux pratiques politiques et démocratiques déjà tracées par le Président Abdelaziz Bouteflika pour le bon fonctionnement indispensable à une bonne gouvernance locale, reposant sur des règles et des mécanismes eux aussi établis et offrant des éléments pour bien s'occuper des jonctions dominantes dans le développement local.