Les travaux des commissions techniques préparatoires de la 7e session ordinaire du Conseil des gouverneurs des Banques centrales des pays membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont démarré, mercredi, à Tripoli.Les travaux des commissions, à savoir les commissions de contrôle bancaire, de politique monétaire, du système de change et des paiements, ont notamment porté sur le suivi des recommandations de la 6e session du Conseil des gouverneurs, tenue en août 2006 à Tripoli.Les membres des commissions techniques ont également étudié les résultats des études élaborées par les banques centrales sur les mécanismes de lutte contre le blanchiment d'argent, la promotion du rôle des banques commerciales et institutions financières dans les pays de l'Union. Le gouverneur de Bank Al Maghrib, M. Abdellatif Jouahri, a appelé à unifier les positions et les vues entre les Banques centrales maghrébines et à éviter toute contradiction entre leurs activités respectives. M. Jouahri a estimé que la coordination et la coopération entre ces institutions revêt une grande importance, partant de la vitalité de leur rôle au sein des commissions en liaison avec les institutions financières internationales. Il a observé, à cet égard, que les pays maghrébins sont plus que jamais appelés à accompagner les mutations qui s'opèrent dans le monde d'aujourd'hui dans lequel une attention particulière est accordée aux groupements et rassemblements régionaux. Les chefs de délégation et le représentant du secrétariat général ont souligné l'importance de cette rencontre qui coïncide avec le 19e anniversaire de l'UMA, se félicitant des efforts déployés par les experts maghrébins en vue de réaliser l'intégration économique, coordonner les politiques financières et monétaires, encourager le commerce extérieur et les investissements mixtes et développer l'utilisation des nouvelles technologiques. Les présidents des cinq Banques centrales maghrébines se sont penché, notamment sur les études relatives aux mécanismes de lutte contre le blanchiment d'argent, aux perspectives économiques de la région et aux moyens de développer les banques commerciales et les institutions financières. Avec la mondialisation et les échanges de capitaux, qui sont de plus en plus importants et fréquents, la lutte contre le blanchiment d'argent est maintenant effectuée à l'échelle internationale. C'est ainsi que différents groupes comme le GAFI (Groupement d'action financière international contre le blanchiment de capitaux), se réunissent régulièrement pour faire le point et mettre en place de nouvelles méthodes de lutte et ainsi s'adapter aux nouvelles techniques des criminels.Enfin, l'utilisation des moyens modernes par des groupes criminels bien organisés rend difficile, voire presque impossible parfois, la distinction entre les revenus légaux et l'argent sale.