Le mouvement de grève auquel a appelé la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique s'est poursuivi, hier, au deuxième jour consécutif, malgré toutes les assurances avancées par le gouvernement a avancé quant à la mise en application de la nouvelle grille des salaires. Tel qu'il a été constaté à travers les quatre coins du pays, le taux de suivi de ce débrayage, deuxième de genre depuis le début de l'année en cours, n'a été que relatif pour certains secteurs d'activité. En effet, outre l'éducation nationale, la réponse des personnels des autres secteurs d'activité a été partielle, a-t-il été relevé durant ces deux premiers jours de la contestation. C'est le cas des secteurs comme l'administration publique où les fonctionnaires ont assuré le service sans qu'ils n'expliquent, toutefois, les raisons pour lesquelles ils n'ont pas répondu à l'appel à la grève. Pourtant, des représentants du Snapap (Syndicat national des personnels de l'administration publique) ont affirmé que le mot d'ordre a été suivi. Le secteur de la santé, lui aussi, a connu quelques perturbations, quoiqu'un service minimum a été assuré à travers les différents établissements hospitaliers du pays et autres structures de la santé publique. Par ailleurs, hier et avant-hier, il a été constaté que le secteur de l'éducation nationale, quant à lui, a été le plus touché par cette grève. Les enseignants autant que les travailleurs de ce secteur ont été nombreux à répondre à l'appel à la grève lancé par la coordination qui compose une douzaine de syndicats autonomes. Ce n'est qu'aujourd'hui que ce mouvement de protestation, de trois jours, prendra fin, est-il utile de préciser. Concernant l'opportunité de la grogne des différents corps de la Fonction publique, celle-ci est liée directement à la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires à laquelle le président de la République a donné son aval hier. Les syndicats ayant appelé à ce mouvement de grève contestent, globalement, plusieurs volets de la nouvelle grille, à l'instar de la manière avec laquelle les régimes indemnitaires ont été pris en charge et le calcul du point indiciaire pour certains corps de la Fonction publique. Depuis hier, des membres de ces mêmes syndicats remettent en cause la décision d'application de la nouvelle grille des salaires sans la finalisation des statuts particuliers, dont le nombre dépasse la quarantaine. Le gouvernement autant que la Centrale syndicale (UGTA) n'ont pas cessé de leur rassurer les quelque 1,5 million d'employés affiliés à la Fonction publique que les augmentations de salaire prévues dans le cadre de la nouvelle grille salariale seront perçues d'une manière effective à partir du mois d'avril prochain, et ce, avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier de l'année en cours (2008).