On le sait peu, mais le taux de pénétration gaz, en Algérie est un des plus élevés au monde. A l'issue des multiples programmes lancés et actuellement en voie d'exécution, ce taux – actuellement de 40% atteindra 57% à fin 2009. Peu de pays peuvent se prévaloir d'une telle performance.L'ouverture de la réalisation du programme au secteur privé à travers les procédures d'appel d'offres, la restructuration de Sonelgaz, la réintégration au sein du groupe Sonelgaz des sociétés travaux, les mesures prises par Sonelgaz dans ces procédures de passation de marchés (clés en main), le développement des moyens de réalisation, l'installation en Algérie de comptoirs de vente du matériel par des fournisseurs étrangers et surtout le nouveau mode de financement, ont donné une forte impulsion à l'operation engagée réalisation des programmes lancés.En plus de l'impact positif de ces programmes sur le niveau de vie des populations qui en ont bénéficié, un effet qu'on ne peut négliger est la création de nombreuses entreprises et bureaux d'études privés, ce qui a certainement contribué à la réussite de ces programmes, en plus de la création de nombreux emplois.L'un des objectifs des programmes lancés est d'assurer un équilibre entre les wilayas en termes de pénétration du gaz naturel. Des programmes spéciaux ont été consacrés aux wilayas qui enregistrent un déficit en matière d'alimentation en gaz, comme c'est le cas pour les wilayas du Sud et certaines wilayas du Nord comme la wilaya de Tizi Ouzou, Mostaganem ou Chlef qui viennent de bénéficier d'un programme spécial.On ne parler du secteur de la distribution peut domestique du gaz sans aborder le projet de la rocade gazière Est-Ouest le long des Hauts-Plateaux, qui est un des grands projets structurants du secteur. L'objectif de ce projet est de satisfaire la demande supplémentaire en gaz induite par les programmes et spécialement dans les régions des Hauts-Plateaux et les besoins en gaz de l'ensemble du pays à moyen et long termes, sécuriser l'alimentation en gaz par le bouclage des gazoducs et anticiper la création de nouveaux pôles industriels. C'est un gazoduc de diamètre 28 pouces qui reliera Khenchela à Sidi Bel Abbès, d'une longueur totale de 509 km. Le coût de réalisation de la rocade Est estimé à 28 milliards de dinars. Un appel d'offres international pour la réalisation de ce projet a été lancé. Le projet est en phase d'étude des offres techniques. L'ouverture des offres commerciales et l'attribution définitive du marché sont prévues avant la fin du premier trimestre 2008, avec un délai de réalisation de 25 mois. A l'issue des divers programmes en cours, le taux national de pénétration du gaz qui est de 40% à fin 2007 sera de 57% à fin 2009 et le nombre d'abonnés au gaz avoisinera les 4 millions. En termes de localités raccordées, on passera de 11 localités en 1962 à 890 aujourd'hui et un objectif de 1 467 localités raccordées en 2009. Les consistances réalisées annuellement sont passées d'une moyenne de 400 km par an jusqu'en 2001, à une moyenne annuelle de 3 500 km pour le réseau de moyenne pression (distribution) et 800 km pour le réseau haute pression (transport). Les programmes de distribution publique de gaz, tout comme les programmes d'électrification rurale rencontrent un énorme écho auprès des populations, ce qui induit une très forte et permanente demande d'extension de la part des wilayas. Les pouvoirs publics ont donc résolu de prendre en charge l'alimentation en électricité et en gaz des quartiers et lotissements sociaux (QLS) situés dans ou à proximité des centres urbains.Les efforts attendus de Sonelgaz et de ses filiales sont considérables. C'est une grande responsabilité dans la réalisation mais aussi de mérite au titre de la réussite des programmes initiés par l'Etat, qui devront être à la mesure non seulement des attentes des pouvoirs publics mais surtout des citoyens.