Aucun enseignant n'a été licencié suite à la grève de trois jours à laquelle avait appelé, dimanche dernier, la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. «Il n' y a pas de licenciement, mais les enseignants qui se sont absentés seront sanctionnés administrativement», a déclaré, jeudi à Alger, le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem. Estimant que «la grève est illégale, selon la justice», les «contrats à durée déterminée seront renégociés à la fin de cette durée». Et pourtant, la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique, par la voix de son porte-parole Meziane, Meriane avait confirmé le licenciement d'enseignants contractuels suite à la grève susmentionnée, indiquant que des ponctions, de six jours, sur les salaires des protestataires ont été appliquées par le ministère de l'Education. Le syndicaliste a rappelé que l'article 13 de l'ordonnance n°06-03 du 15 juillet 2006 stipule les agents soumis au régime de la contractualisation ont droit, entre autres, à l'exercice du droit syndical et de grève ainsi qu'à la protection contre les menaces, outrages, injures diffamations ou attaques de quelque nature que ce soit, dont ils peuvent être l'objet, dans ou à l'occasion de l'exercice de leur activité. Cette grève est “la conséquence de l'érosion du pouvoir d'achat” des fonctionnaires ainsi que de l'inflation “galopante” qui rend “insignifiantes” les augmentations des salaires décidées par les pouvoirs publics a fait savoir M. Messaoud Amraoui, membre de membre de la coordination pour qui la dernière augmentation des salaires est “minime”. Elle se situerait, selon lui, entre 800 et 1.200 DA.