«On ne peut pas imaginer un Centre hospitalo-universitaire (CHU) sans activités de recherche». Se sont là les mots du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, qui promet de faire des CHU des centres d'excellence dans un domaine précis. Le ministre, qui a pris part, jeudi, à Alger, aux travaux d'une journée d'étude sur la recherche pour la santé, a fait savoir que l'Algérie compte atteindre les indicateurs sanitaires actuels des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l'horizon 2025. “Cela reste une référence pour nous”, a-t-il ajouté. Evoquant les maladies transmissibles et non transmissibles, le ministre a fait savoir que l'Algérie a rejoint les pays développés en matière de maladies non transmissibles, citant les maladies connues, à savoir le cancer, le diabète, l'hypertension, l'asthme et les maladies cardio-vasculaires. Il a estimé qu'il faudra aller vers la prévention, faisant remarquer que même l'OMS s'attèle à mettre une stratégie de lutte contre les maladies non transmissibles puisqu'elle n'en dispose pas. Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a indiqué, pour sa part, que la recherche biomédicale devrait être le “fondement indispensable” d'une médecine de qualité. “La recherche biomédicale devrait être le fondement indispensable d'une médecine de qualité adossée aux remarquables efforts de formation, d'équipement et de financement portés par le programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika”, a souligné M. Belkhadem dans son allocution d'ouverture de la Journée d'étude en question. A cet effet, il a appelé la communauté scientifique à “s'organiser pour fructifier et tirer profit de la disponibilité et de la ferme volonté des pouvoirs publics de créer au niveau de chaque établissement concerné des laboratoires dédiés à la recherche biomédicale”. Evoquant cette journée d'étude, il a relevé la “nécessite de mettre en place les mécanismes à même d'assurer la synergie de toutes les compétences en matière de développement de la recherche pour la santé”, et offrir à tous les intervenants dans le domaine de la santé “la possibilité de contribuer au développement des connaissances et d'assumer pleinement les tâches qui leur sont confiées”. Le chef du gouvernement a estimé qu'il est “impératif” pour tous les professionnels de la santé, notamment ceux versés dans la recherche, de “pouvoir être à l'écoute des besoins réels pour innover et trouver des réponses pertinentes aux problèmes de santé et s'inscrire dans une veille sanitaire performante, apte à répondre immédiatement à toute alerte sanitaire dans notre pays”.Dans ce contexte, M. Belkhadem a considéré qu'il s'agit d'un “effort d'innovation d'autant plus important et urgent que la mondialisation de l'économie et les exigences que dictent les règles de la propriété intellectuelle nous obligent à développer nos propres capacités de réponse et de prise en charge de nos besoins”. Le chef du gouvernement a fait remarquer que cette journée d'étude se tient à quelques encablures de l'”importante” réunion interministérielle africaine consacrée à la recherche pour la santé que doit abriter Alger du 23 au 26 juin 2008 dans la perspective de la tenue du Forum interministériel mondial consacré au même thème à Bamako en novembre 2008.