Défi n La maîtrise continue des nouvelles techniques de chirurgie fait partie d'un «processus long» relatif à l'amélioration de la qualité des soins. Le ministre chargé de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a déclaré, hier, que l'amélioration de la qualité de service, en matière de santé, était un «processus long» à concrétiser. «La qualité de service est insuffisante», a admis Amar Tou. Selon le ministre, il s'agit là du principal grief retenu contre la gestion de son secteur. M. Tou trouve «objective» cette critique, mais dénonce une lecture idéologique – ici et maintenant – faite de cette revendication. La dégradation de la qualité des soins, a expliqué le ministre, est le résultat de l'abandon de la santé entre les années 1985 et 1995, durant lesquelles «le fonctionnement du secteur a été nivelé par le bas». «La santé a besoin de moyens pour se développer», a affirmé le premier responsable du secteur. La «feuille de route», a-t-il indiqué, est toute tracée : réhabilitation des structures qui existent, densification du réseau de santé (implantation de centres de soins dans les régions isolées), renouvellement des équipements et acquisition de nouveaux matériels. S'agissant des ressources humaines, M. Tou a déclaré que le niveau de couverture était faible par rapport aux aspirations. Troisième axe : la formation du personnel. A cet effet, le ministre a fait savoir que son département déploie un «effort de formation continue pour une médecine de plus en plus technologique». C'est dans ce sens que le premier responsable de la santé a inauguré, hier, les 2es journées de formation médicale continue en chirurgie ORL (oreille-nez-larynx), au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Beni-Messous (Alger), alors que les premières journées ont été tenues en 2006. Cette manifestation scientifique est organisée pour familiariser le personnel médical à la chirurgie sous endoscopie (appareil médical). «C'est à la fois une formation des formateurs, des journées de perfectionnement et d'évaluation», a déclaré à l'ouverture le Pr Zmirli, chef de service ORL du CHU. Selon lui, 50 interventions sous endoscopie ont été réalisées depuis les premières journées d'information. L'encadreur, un expert égyptien en la matière, est ainsi appelé à évaluer le personnel qui a été initié à cette nouvelle technique. Présent à l'ouverture de cette manifestation, le ministre chargé de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a souhaité la généralisation de cette formation continue à tous les autres centres de soins afin, a-t-il dit, de faire bénéficier les praticiens de tout ce qui est nouveauté dans le domaine médical.