Afin de promouvoir et d'encourager le professionnalisme dans le secteur de la pêche et des ressources halieutiques la wilaya d'Oran s'apprête à se doter d'un institut de pêche et d'aquaculture qui sera réceptionné en juin prochain pour être fonctionnel dès la rentrée scolaire 2008-2009, a-t-on appris des responsables du secteur. Cet établissement de formation (ITPAO), dont la réalisation connaît un taux d'avancement jugé appréciable, a été promu à ce rang en remplacement de l'école de pêche projetée initialement par le ministère de tutelle. Sa capacité d'accueil est de 600 places pédagogiques, ont indiqué les mêmes sources. D'envergure régionale, l'ITPAO aura pour principales missions de former, au profit de la corporation des gens de la mer, des lieutenants de pêche, d'officiers mécaniciens et dans d'autres spécialités liées à l'exploitation des “grosses” embarcations dont le secteur s'est dernièrement renforcé, ont-ils souligné. Ces métiers, rares actuellement à l'échelle nationale, sont d'autant nécessaires que l'option “pêche hauturière” s'est imposée ces dernières années en raison de la raréfaction des potentialités recensées au niveau des côtes, estiment les professionnels du secteur. Le secteur de la pêche dans la wilaya d'Oran accuse, à l'instar d'autres régions du pays, “un sérieux déficit en professionnalisme”, avait affirmé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Smail Mimoune, lors d'une visite de travail effectuée récemment à Oran. L'ITPAO, auquel le ministère de tutelle a assigné la mission de professionnaliser ce segment de l'activité économique de l'ensemble de la région ouest du pays (Oran, Mostaganem, Tlemcen et Aïn Témouchent), aura pour objectif en outre de vulgariser les techniques de l'aquaculture, méconnue dans la région mais appelée à se développer à la faveur de nombreux projets qui y sont inscrits. A titre illustratif, la wilaya d'Oran s'apprête aussi à se doter, dans un proche avenir, de trois fermes aquacoles dont l'exploitation assurera un surplus de production pouvant atteindre, à l'horizon 2015, plus de 20 000 tonnes/an, selon les prévisions de la direction du secteur. Il est à rappeler cependant que la production actuelle est évaluée à 13 000 tonnes contre moins de 8 000 tonnes en 2003.