Les opérateurs de la filière alimentaire ont proposé un délai de six (6) mois renouvelable pour permettre aux fabricants d'arômes de répondre aux besoins suite à la levée de la suspension à l'importation de ces intrants alimentaires, a indiqué mardi le ministère du Commerce dans un communiqué. La levée de la suspension à l'importation des arômes depuis lundi dernier, qui s'inscrit dans le cadre des travaux de révision et de mise à jour de la liste des produits suspendus provisoirement à l'importation, "entre dans le cadre de la démarche de concertation par filière prônée par le ministère du Commerce, et des conclusions des réunions successives regroupant le consortium des producteurs d'arômes, l'Association des Producteurs Algériens de Boissons (APAB) et les producteurs de biscuits", note la même source. "Tout en marquant leur adhésion aux mesures de sauvegarde de l'économie nationale, les opérateurs ont proposé un délai de six mois renouvelable, à partir de la date de levée de la suspension, qui constitue une étape de développement, permettant aux fabricants d'arômes de répondre aux besoins et aux exigences des utilisateurs d'arômes", fait savoir le ministère. Cette période sera ponctuée de réunions d'avancement mensuelles des opérateurs concernés, ajoute le communiqué. Dans ce cadre, un engagement par les opérateurs-utilisateurs d'aromes a été pris "pour intégrer graduellement les intrants de la filière "arômes", fabriqués localement, dans la production des boissons, jus, produits laitiers et biscuits, fait savoir le ministère. Pour rappel, le ministère du Commerce a procédé lundi dernier à la levée de la suspension provisoire à l'importation de certains intrants nécessaires à la production de plusieurs produits alimentaires à l'instar d'intrants des jus et boissons, des yaourts, des biscuits, des confiseries et des chocolats. Ces intrants, communément désignés sous le nom "arômes", sont désormais libres à l'importation. 851 produits (notamment alimentaires) relevant de 45 catégories de marchandises sont soumis au régime des restrictions à l'importation depuis janvier 2018, et ce, jusqu'au rétablissement de l'équilibre de la balance des paiements. Outre la suspension d'importation de ces 851 produits, des mesures à caractère tarifaire ont été instaurées dans le cadre de l'encadrement des importations. Cependant, sur la base des requêtes d'entreprises industrielles plaidant pour la levée ou la suspension de l'importation de certains produits et matières premières, reçues par le ministère du Commerce, la Commission de sauvegarde de la production nationale a tenu depuis le début de l'année 2018 quatre (4) réunions avec des filières industrielles. Cette commission reçoit des requêtes soit pour élargir la liste des produits aux mesures de sauvegarde (suspension ou relèvement des droits de douanes ou soumission à la Taxe intérieure de consommation), soit pour la levée de l'interdiction à l'importation de certaines marchandises ou matières premières non produites localement ou insuffisamment produites en quantité ou fabriquées avec une qualité qui ne répond pas aux besoins des industriels. C'est dans ce sens que les restrictions à l'importation avaient déjà été levées pour des produits et intrants classés dans cinq (5) sous-positions tarifaires (plaques, feuilles, bandes, rubans, pellicules et autres formes plates, auto-adhésifs, en matière plastiques, sacs d'emballages pour produits alimentaires en polymères de l'éthylène, à l'exclusion des sacs aseptiques pour l'emballage des produits alimentaires, sachets...). L'introduction de ces produits dans la liste initiale des produits suspendus à l'importation s'explique par le fait qu'ils relèvent d'une sous-position tarifaire qui rassemble à la fois des produits existant suffisamment sur le marché national et aussi ceux qui ne sont pas fabriqués localement ou insuffisamment produits. Mais il est arrivé que la mesure de suspension a touché tous les produits relevant d'une même sous-position tarifaire alors que cette interdiction à l'importation en ciblait un seul produit, et ce, du fait que le tarif douanier n'a que dix (10) chiffres et qui est donc incapable de contenir les détails des sous-produits.