C'est officiel, l'Aïd El-Adha est prévu pour le 30 décembre. Néanmoins, on risque d'être confrontés à certaines difficultés pour l'accomplissement du rituel du sacrifice. En effet, le syndicat national des vétérinaires fonctionnaires a tenu à informer, dans un communiqué rendu public, l'opinion nationale sur le retour prochain des vétérinaires à la protestation et ce, devant l'absence de toute solution, explique-t-on, quant à l'aboutissement du projet relatif au régime indemnitaire des vétérinaires. Ainsi "la permanence de l'Aïd, assurée depuis 13 années par les vétérinaires fonctionnaires, et jamais rémunérée, ne sera pas effectuée cette année", lit-on dans le communiqué rendu public, ce week end, par le syndicat des vétérinaires. Par ailleurs, le retour à la protestation comme seule alternative à travers, notamment , l'organisation de grèves n'est donc pas exclue , note la même source, sans pour autant donner de date précise à ces mouvements. La corporation des vétérinaires appelle, en outre, à la tenue de sit-in devant le siège du ministère de l'Agriculture en présence, dit-elle, de tous les vétérinaires des wilayas du pays . Des autobus seront loués à cet effet pour permettre à l'ensemble des vétérinaires des wilayas d'être présents à ce rendez-vous. Le Syndicat national des vétérinaires justifie ces mesures par " l'absence de toute évolution quant à l'aboutissement du projet de décret relatif au régime indemnitaire des vétérinaires " en Algérie. Pourtant, précise-t-il, l'obstacle, toujours avancé par le ministère de l'Agriculture, relatif à l'adoption du statut de la Fonction publique, a bel et bien été levé. Le communiqué rappelle, par ailleurs, que la réunion à laquelle a tant appelé le syndicat pour évaluer l'état d'avancement de ce projet de décret s'est finalement tenue le 17 décembre dernier, mais sans qu'elle n'apporte les résultats escomptés. " Le représentant du ministère nous informa que l'administration a fait son travail par l'envoi d'une lettre à la direction générale de la Fonction publique et que le syndicat doit se contenter de ce résultat ", affirment les représentants des vétérinaires. Selon les syndicalistes, la responsabilité de la décision de ne pas assurer la permanence de l'Aïd incombe, en premier lieu, aux pouvoirs publics. Si ces derniers tiennent vraiment à la santé du consommateur, la moindre des considérations serait de rémunérer les vétérinaires pour le service qu'ils assurent en cette journée de fête, ajoutent les mêmes sources. C'est entre 1 200 et 1 400 vétérinaires fonctionnaires qui sont mobilisés par les pouvoirs publics durant la journée de l'Aïd El Adha pour assister les opérations d'abattage au niveau des abattoirs et de tous les endroits dégagés à cet effet par les collectivités locales. Et le syndicat d'indiquer : " Cela fait 13 années que nous assurons la permanence de l'Aïd sans que nous soyons rémunérés pour le travail fourni ". Ce qu'on peut dire en somme c'est que si les vétérinaires campent sur leur position, il sera difficile d'imaginer les conséquences d'une telle situation sur la santé publique. Jusque là, le département de Saïd Barkat n'a pas encore donné sa version des faits mais le souhait de tout un chacun est que les choses s'arrangent à travers un dialogue serein entre les deux parties. Espérons le.