Que ce soit dans la capitale ou dans quelques villes “ du plat pays ”, la Journée internationale de la femme, sera célébrée non pas dans un esprit revendicatif mais avec percussions et trompettes ! Fini le temps où les associations féminines se déplaçaient par “grappes” à la Maison de la presse pour proposer leur communiqué qui appelle aux rassemblements, aux réunions, et autres marches pour améliorer les conditions sociales et juridiques de la femme. Comme si ce mouvement extraordinaire dans les années 1990 s'est subitement essoufflé après la révision en 2005 du code de la famille qui prive encore et toujours depuis 1984, les femmes, les épouses et les mères de leur droits fondamentaux, pourtant bien inscrits dans la Constitution. L'unanimité et les consensus auraient gagné les esprits comme si tout un chacun voyait partout le même rose. Tout comme l'an dernier, la Journée internationale de la femme sera célébrée selon un programme établi par les institutions culturelles. Un menu de fête avec un léger parfum d'hommage pour quelques noms de la chanson. L'Office national de la culture et de l'information, (ONCI) propose sous le titre facile de “l'art au féminin”, une exposition mixte, arts plastiques, tenues traditionnelles, photographies …..à la salle El Mouggar à partir d'aujourd'hui. Encore une fois et comme l'an dernier, la comédienne Sonia remontera sur les planches pour présenter à la même salle et le même jour, Hata l'tem qu'elle a cosignée avec Richard Demarcy. Samedi prochain, soit le 8 mars, Nadia Benyoucef animera un spectacle musical à partir de 15h. L'établissement arts et culture de la wilaya d'Alger rendra de son coté un hommage à la chanteuse kabyle des années 1970, Djamila. L'hommage sera traduit par un autre spectacle animé aujourd'hui au théâtre de verdure par Arezki Bouzid et Medjahed Hamid. Dans la ville d'Oran, l'Association de la protection et l'insertion de la chanson oranaise, (APICO), qui, habituellement organise le festival du rai, propose pour la fête de la femme un spectacle grandiose avec plusieurs noms des chansons algérienne et étrangère. Ce spectacle, qui se déroulera à Oran le 8 mars, rassemblera des stars comme la Libanaise Sandrine Rassi, les meddahates cheikha Warda, Farida Chaouia, l'Algéroise Lyli Soltane, la Kabyle Celina, le chanteur oranais Baroudi Benkhada, cheba Djanet, cheb Redouane, et Houari Dauphin. Le ministère de la Culture propose pour sa part et sous le titre, “ les femmes et la cration ”, un rendez-vous consacré à l'art plastique, traditionnel, une expo de livres, de photographies, cinéma, café littéraire….. au niveau de deux salles de Riadh El Feth, Frantz Fanon et Ibn Zeydoun. Ces rendez-vous exclusivement féminins ont déjà commencé depuis mardi dernier et se poursuivront jusqu'à samedi. La société Caramba a invité par la même occasion l'une des vedettes de la chanson libanaise, Assy El Halina pour deux concerts, aujourd'hui et demain, à la Coupole et à l'hôtel Sheraton. Pour ne pas changer, Cheb Yazid remet également son traditionnel gala gratuit au profit des femmes. Le 8 mars semble de plus en plus se convertir en une sorte de mini-fête de la musique et des arts populaires destinée à amuser, l'espace d'un après-midi, les femmes éplorées.