Merci la Premier League. Harry Kane (Tottenham), avec un doublé, a tiré l'Angleterre d'un mauvais pas contre la Tunisie (2-1), tandis que Romelu Lukaku (Manchester United), auteur également de deux buts, a porté la Belgique contre le Panama (3-0). Pendant ce temps, les Saoudiens se sont fait une grosse frayeur: un moteur de leur avion a pris feu mais ils ont pu atterrir sans dommages à Rostov sur le Don. "On vous a dit que j'avais eu peur? Non, non. Bien sûr, on a eu un peu peur mais Dieu merci (tout a bien fini)", a commenté le joueur Hatan Bahbir, dans une vidéo postée sur le compte Twitter de la Fédération saoudienne. Pour en revenir au foot, l'ouragan "HurryKane", 24 ans, symbole du rajeunissement anglais, a soufflé dans un Volgograd envahi par les insectes. Le capitaine a assumé sans trembler son statut: c'est bien à lui d'effacer les fiascos des dernières années et il l'a prouvé contre la Tunisie en sautant plus haut que tout le monde pour inscrire d'une tête victorieuse dans les arrêts de jeu. "Si fier des gars, on aurait pu marquer d'avantage mais, les gars, il faut leur rendre ça, ont poussé, poussé jusqu'à la dernière seconde. On aurait pu avoir quelques penalties en notre faveur, au moins un aurait été juste à la fin. Mais ça montre qu'on a du caractère: à la fin, on a fait le job", a déclaré "Captain Kane" sur la BBC. Même son de cloche du côté de son sélectionneur: "On est parvenu à surmonter une décision très sévère en notre défaveur (le penalty de la Tunisie, NDLR) et à conserver notre sang-froid malgré ça, ce qui m'a fait plaisir", a assuré Gareth Southgate. Cette victoire permet à l'Angleterre d'espérer disputer à la Belgique la première place de la poule G lors d'une "finale" du groupe le 28 juin à Kaliningrad. Un match qui fait déjà saliver. Car les Belges ont du répondant, eux aussi. On attendait Eden Hazard mais c'est Romelu Lukaku qui a porté la Belgique contre le Panama (3-0). Son doublé a rempli de joie un pays qui rêve de voir sa sélection aller jusqu'au dernier carré, qu'elle a raté de peu au Mondial-2014 et à l'Euro-2016 (éliminations en quarts).
"On a montré qu'on était là Un autre ambitieux aurait aimé prendre la lumière lundi avec la Suède. Mais Zlatan Ibrahimovic n'a pas été retenu par son sélectionneur, une grand première depuis 2002. Ce qui n'a pas empêché les Nordiques de battre la Corée du sud (1-0) sur un penalty d'Andreas Granqvist, converti après intervention de la VAR. Et voilà les Suédois en tête du groupe avec le Mexique devant... l'Allemagne. Pas besoin de Zlatan. "Ibra", présent en Russie en tant qu'homme-sandwich d'une société de paiement, n'a plus qu'à continuer à faire parler de lui hors des terrains... Cette absence laisse le champ libre à une nouvelle génération de protagonistes, qui piaffent d'impatience dans le sillage des Ronaldo, Messi et Neymar, installés dans cet ordre sur le podium du Ballon d'Or 2017. Les Belges et leur génération dorée en font partie. Sur les rives de la mer Noire à Sotchi, les "Diables Rouges" ont toutefois peiné 45 minutes avant que Dries Mertens n'expédie un splendide tir lobé dans le petit filet opposé (47e). Et sur un merveilleux extérieur du pied de Kevin De Bruyne, Lukaku a enfoncé le clou de la tête (69e), avant de doubler la mise six minutes plus tard du gauche après une passe d'Eden Hazard dans l'espace (75e). "On a montré qu'on était là", a dit Eden Hazard. "Même si c'était compliqué, on a quand même gagné 3-0 donc c'est peut-être un message pour les autres équipes".