L'artillerie israélienne continue de cibler des zones au sud de la Syrie sous prétexte d'"attaques au missile" au moment où l'armée syrienne réalise une avancée dans ces terres près du plateau du Golan occupé par Israël accusée par Damas de "soutien total" aux groupes terroristes. L'aviation et l'armée de terre israéliennes sont sur le qui-vive depuis le lancement par l'armée syrienne le 19 juin d'une offensive pour reprendre les zones des groupes armés dans les provinces de Deraa et de Qouneitra (sud), à proximité immédiate du Golan occupée par Israël. Mercredi, l'aviation israélienne a mené un nouveau raid en Syrie sous prétexte de tir de deux roquettes depuis ce pays vers son territoire, ont rapporté les médias. L'incident s'est produit deux jours après que des avions de chasse israéliens ont pris pour cible une position militaire syrienne dans la ville de Mesyaf, dans la province centrale de Hama. Cette attaque s'ajoute à une longue liste d'attaques lancées par Israël contre des positions en Syrie. L'armée syrienne a annoncé que ces actions israéliennes prouvaient une fois de plus le soutien total d'Israël aux groupes terroristes. L'armée syrienne a lancé à la fin du mois de juin une offensive contre les groupes terroristes dans le sud de la Syrie, suite à sa victoire dans la capitale, Damas. Elle a repris jusqu'à présent 90% de la ville de Deraa par l'action militaire ou des accords de réconciliation. Avec le soutien de la Russie, les accords de réconciliation s'étendent sur plusieurs régions, permettant à l'armée syrienne de reprendre de nombreuses zones sans combattre. Les responsables du gouvernement syrien ont insisté sur la détermination de l'armée syrienne à reprendre l'ensemble de la Syrie. Israël s'est emparé en 1967 d'une grande partie du plateau du Golan, qu'elle a annexée en 1981. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Mardi, Israël a visé un des avions de combat syrien qui frappait des positions de groupes terroristes à Saïda, une ville située en bordure de la région du bassin de Yarmouk dans l'ouest de la province de Deraa, près du plateau du Golan occupé par Israël. Selon l'agence de presse syrienne Sana, l'appareil se trouvait à l'intérieur de l'espace aérien syrien. La destruction d'un avion de chasse syrien témoigne d'une nouvelle évolution dans les positions du gouvernement israélien. Elle est considérée comme une tentative d'intervenir directement dans la crise syrienne en soutien aux terroristes, selon des experts. Abdel Bari Atwan, journaliste et analyste arabe, a consacré le mardi 24 juillet un article sur les agissements d'Israël à l'encontre de la Syrie. "La décision d'sraël de frapper un chasseur de l'armée de l'air syrienne sur les hauteurs du Golan alors qu'il menait des frappes contre les positions des terroristes en Syrie, "est une action dangereuse. C'est une provocation sans précédent", a-t-il estimé. En réaction à cette attaque, l'armée syrienne a annoncé qu'''Israël a fait preuve, une fois de plus, de son soutien aux groupes terroristes en attaquant un de nos avions de combat qui se trouvait dans l'espace aérien syrien et ciblait les fiefs des terroristes dans la région de Saïda".
Daech sème la mort au sud Des attaques coordonnées menées mercredi par le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI) dans le sud de la Syrie ont fait près de 250 morts. L'assaut contre plusieurs villages couplés à des attentats suicide ont eu lieu dans la province de Soueida. Le bilan des attaques revendiquées par l'EI est à présent de 246 morts dont 135 civils est continue de monter", a indiqué le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane. Dans les villages, les terroristes avaient commis des massacres collectifs tuant des habitants qui étaient dans leurs maisons, a ajouté la même source. Les attentats de ce mercredi sont les premiers de cette ampleur perpétrés par des terroristes de Daech depuis l'éclatement de la crise en Syrie. Selon l'agence Sana, les attentats kamikazes perpétrés à Soueida visent à alléger la pression militaire exercées par les forces armées syriennes contre les derniers résidus du terrorisme dans les provinces de Soueida et à Deraa. "Ces groupes terroristes et criminels seront anéantis", a souligné le média syrien citant une source militaire syrienne. Les Nations unies ont condamné vivement ces attentats contre les civils à Soueida.
Mise en place du Comité constitutionnel Le Conseil de sécurité a appelé toutes les parties syriennes à "travailler de manière constructive" avec l'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura, sur la création du Comité constitutionnel pour lequel l'opposition syrienne vient de remettre la liste de ses représentants. L'ambassadeur suédois Olof Skoog, président en exercice du Conseil de sécurité, a indiqué ce mercredi à l'issue d'une réunion sur la Syrie que l'Assemblée générale annuelle de l'ONU se tiendra à New York fin septembre et devra aborder la question du Comité constitutionnel syrien. "Ce calendrier serait très utile pour montrer qu'il y a désormais un momentum politique plutôt que la logique militaire à laquelle nous assistons jusqu'à présent", a estimé également Olof Skoog. Lors de cette rencontre à huis clos, Staffan de Mistura est intervenu par liaison vidéo de son quartier général à Genève en indiquant espérer concrétiser la création de ce Comité en septembre. Lors de son intervention, Staffan de Mistura n'a pas évoqué la perspective d'une nouvelle réunion à Genève avec le gouvernement et l'opposition, selon des sources médiatiques. Pour participer à la formation de ce Comité constitutionnel, l'opposition syrienne a remis à l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie une liste de 50 noms, comprenant des femmes, alors que le gouvernement syrien avait remis en mai sa propre liste de 50 noms. Ce comité, dont la création avait été annoncée il y a six mois à Sotchi (Russie), doit travailler sur une réforme de la Constitution syrienne. Doté de la liste de l'opposition, Staffan de Mistura devrait y ajouter ses propres noms pour finaliser la formation du Comité qui pourrait comprendre jusqu'à 150 noms, selon des diplomates, cité par des médias. Staffan de Mistura est appelé à définir les règles de fonctionnement du futur Comité, explique les mêmes sources. Une réunion tripartite Russie-Iran-Turquie est prévue la semaine prochaine à Sotchi, en présence de l'émissaire de l'ONU, pour parler aussi de ce Comité constitutionnel.