“L'Armée nationale populaire ne peut-être le souffre -douleur de certains incapables, ni l'arbre qui couvre la forêt de leur impuissance. La langue avec ses dires et ses paroles, aussi affutée qu'elle puisse être, ne pourra jamais remplacer les bras puissants et le travail honnête, Allah est témoin de ce que cachent les esprits et ce que recèlent les cœurs, et le peuple discerne le plus intègre au travail et aux dires…La politique est l'aptitude à s'adapter aux réalités du quotidien , l'aptitude se veut être la bonne gestion des exigences de l'intérêt national et les impératifs de leur réalisation, ce qui nécessite un haut niveau de performance politique en toutes conditions et circonstances ".En dépit de cela : " certains s'autoproclament parrains de l'ANP, voire son porte-parole, omettant, ou volontairement négligeant, que l'ANP est une Armée du peuple algérien, une Armée dans tous les sens portés par cette expression, en termes de glorieuse histoire et de nobles valeurs, et avec tout ce que cela représente pour le présent et pour l'avenir ". C'est clair, net et précis pour une réponse militaire à tous ceux qui rêvent d'impliquer l'Armée Nationale Populaire (ANP) dans l'arène politique pour des ambitions personnelles et des desseins politiques inavoués. Les propos sont du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP qui s'exprimait jeudi lors de la cérémonie en l'honneur des meilleurs lauréats des Cadets de la Nation au baccalauréat 2018 qu'il a présidée au siège du ministère de le Défense nationale. Et cela vient à rappeler à certains rudes paroliers politiques le statut républicain irréversible de l'armée algérienne et ses missions constitutionnelles sur lesquelles elle s'appuie pour garantir la stabilité du pays. Des principes républicains plusieurs fois rappelés par le vice-ministre de la Défense que d'aucuns feignent d'ignorer pour des raisons qui leurs sont propres, des raisons politiciennes comme ce fut le cas de la récente initiative lancée par le président du MSP, Abderrazak Makri qui rêve d'une période de " transition "pilotée justement par l'Institution militaire et dont la composante serait imposée en dehors de la souveraineté populaire Une sorte de coup d'Etat à blanc qui remettrait en cause tous les acquis de la nation et mettrait en selle des politicards souvent rejetés par l'urne souveraine. A ces nostalgiques d'une " dictature militaire ", le chef d'état-major de l'ANP rappelle : " J'avais auparavant souligné et clarifié, avec insistance, à maintes occasions, que l'Armée nationale populaire est une Armée qui connaît ses limites, voire le cadre de ses missions constitutionnelles, qui ne peut en aucun cas être mêlée aux enchevêtrements des partis et des politiques, ou être immiscée dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin ". C'est dire combien, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah a été très direct pour afficher la tendance consistant à rappeler la primauté de l'idéologie républicaine de l'ANP sur toute autre considération politicienne, ou tout simplement illusoire, qui n'aboutit en fin de compte qu'à faire dévier tout engagement concret. On n'en veut pour preuve que le refus de l'ANP d'accorder l'importance aux problèmes et conflits entre la classe politique dont certains s'expriment parfois en son nom. Combien, dès lors, la pratique politique de certains ne devient-elle pas synonyme de " répression " contre la démocratie. Et pourquoi certaines illusions malveillantes se priveraient-elles d'accuser l'Algérie de toutes arriérations démocratiques en prenant exemple sur le soi-disant " printemps arabe " et les régimes antipopulaires et ces partis politiques reposant sur des bases organiques occultes et fanatisées restant, il est vrai, la démocratie mal comprise. L'activisme politicien à l'image de l'initiative du président du MSP et bien d'autres "chefs" politiques ou personnalités dites " nationales ", s'il ne représente finalement qu'un phénomène, voire des maux sociologique limités, en dit long toutefois sur les intérêts qu'il défend et qui sont tout à fait étrangers à l'idéologie nationaliste et patri-otique des Algériens proprement dites. Calmes et sagesses du peuple sous l'avènement de la Réconciliation nationale qui a prescrit tolérance et pardon, les activistes politiciens du moment ne cherchent qu'à embellir leur prestige en précision de l'élection présidentielle du printemps prochain, ils n'ont jamais été motivés par l'intérêt suprême du pays et de la nation et à tout instant leurs efforts sont dirigés, sous couvert de la démocratie contre le renouveau national qui a replacé l'Algérie dans ses ambitions politiques, économiques, sociales et sur la scène internationale. Preuve, ces politiques ne se privent pas de courtiser l'Institution militaire pour proclamer une " période de transition ". C'est ce qui est d'actualité, pour ne citer qu'un exemple parmi tant d'autres. La réponse du vice-ministre de la Défense à ces sirènes a été fort pointue : " L'une des mauvaises pratiques, voire étranges, irrationnelle et inacceptable, à la veille de chaque rendez-vous électoral, que ce soit pour l'APN, pour les APC et APW, ou même pour les élections présidentielles, je dis, à la veille de ces importants scrutins nationaux, et au lieu d'essayer de s'approcher du citoyen en conférant davantage d'importance à ses préoccupations, quelques personnes et certains partis s'éloignent volontairement de l'exercice politique ".Mieux encore, le chef d'état-major de l'ANP a rappelé au début de son allocution : " Que tout le monde sache qu'il n'est auteur, tuteur pour l'ANP, digne héritière de l'Armée de libération nationale, que les orientations du Son excellence, le Moudjahid, le président de la République , chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. Une armée qui veille, en permanence, et je le redis encore une fois, elle veille avec discernement sans jamais fermer l'œil, et travaille avec persévérance conformément aux lois de la République et aux dispositions de la Constitution algérienne ".Les messages du vice-ministre de la Défense nationale semblent s'adresser à tous les acteurs politiques sans exception dont certains et à leur guise feignent d'interpréter les missions constitutionnelles de l'ANP. En fait ce qui a été transmis par M. Gaïd Salah pour ce qui est de la position de l'armée envers le champ politique, est de nature à consolider la démocratie et l'acte politique sérieux, comme celui d'épouser la proximité avec les citoyens. Cela trouve son explication dans les propos du chef d'état-major de l'ANP : " L'ANP est une Armée qui puise dans les valeurs de Novembre, dont la conduite est fondée sur des principes, une Armée qui valorise le travail labo- rieux et loyal. Une armée qui ne permettra aucun dépassement engendrant le désordre, et ne permettra pas de trouble qui pourrait être envisagé par certaines parties prêtes à mettre l'Algérie en danger pour arriver à leurs fins ou pour sauvegarder ou réaliser leurs intérêts personnels abjects ".Et d'avertir ces parties : " L'Algérie n'est pas une arène de combat ou une piste de course pour qui voudrait récolter des trophées et réaliser d'infâmes profits personnels et individuels. L'Algérie est une terre de labeur et propre, oui, l'Algérie est une terre pure imprégnée du sang des chouhada, sur laquelle le travail se doit d'être probe et intègre, et pour lequel le peuple est le juge impartial".