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Alors que Ryad affirme être prêt à ouvrir les vannes : Le pétrole dégringole
Publié dans Le Maghreb le 25 - 10 - 2018

Les cours du pétrole ont lourdement chuté mardi, lestés par la perspective de voir l'Arabie saoudite augmenter rapidement sa production, les craintes sur la croissance mondiale et l'anticipation d'une nouvelle hausse des stocks de brut américain.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a perdu 3,39 dollars ou 4,2% pour finir à 76,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a aussi cédé 4,2% ou 2,93 dollars pour clôturer à 66,43 dollars.
"Ce repli significatif a été précipité par des commentaires du ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh qui a assuré que son pays était prêt à accroître sa production de un à deux millions de barils, ce qui permettrait de compenser les pertes liées aux sanctions américaines contre l'Iran", a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Ces sanctions, qui visent théoriquement tout pays important du brut iranien, doivent entrer en vigueur en novembre et les acteurs du marché redoutent depuis plusieurs mois qu'elles ne conduisent à un déficit de l'offre sur le marché mondial. Une perspective qui avait fait grimper les prix à leur plus haut niveau en quatre ans début octobre.
Même si Khaled al-Faleh, qui s'exprimait lors d'un forum international sur l'investissement à Ryad, n'a pas précisé de date, "les courtiers ont interprété ces propos comme la possibilité d'une augmentation de la production saoudienne à court ou moyen terme", a estimé M. Lipow.
Le responsable saoudien avait déjà la veille tenté de rassurer les marchés en affirmant que Ryad était déjà en train d'ouvrir plus largement ses vannes.
Le marché était aussi plombé mardi par l'aversion généralisée des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués, illustrée par le net repli des indices de Wall Street en début de séance.
"Cela ravive les inquiétudes sur un éventuel ralentissement de la croissance, et donc de la demande en énergie, après l'abaissement début octobre par le Fonds monétaire international de ses perspectives de croissance pour 2018 et 2019, a relevé M. Lipow.
"La croissance de la demande s'est affaiblie dernièrement chez plusieurs importateurs clefs comme l'Inde ou la Corée du Sud", ont aussi souligné les analystes de Morgan Stanley.
Les investisseurs anticipaient par ailleurs l'annonce d'une nouvelle hausse des réserves de brut aux Etats-Unis dans le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) attendu mercredi, après déjà un bond de plus de 22 millions de barils au cours des quatre semaines précédentes.
Pour la semaine achevée le 19 octobre, les analystes tablent sur une augmentation des stocks de brut de 3,35 millions de barils, sur une baisse des stocks d'essence de 1,52 million de barils et de 2 millions de barils d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

Baisse en Asie
Les cours du brut étaient orientés à la baisse, mardi en Asie, après que l'Arabie saoudite malmenée par l'affaire Khashoggi eut indiqué qu'elle n'utiliserait pas l'arme pétrolière en riposte.
Vers 04h30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en novembre, reculait d'un cent à 69,16 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en décembre, cédait 20 cents à 79,63 dollars.
"Le marché s'est encore retourné après les déclarations du ministre saoudien de l'Énergie Khalid Al-Falah, sans doute dans un effort pour faire retomber les tensions géopolitiques, selon lesquelles la production passerait prochainement de 10,7 milloins de barils par jour à 11 millions dans le cadre d'un effort pour contrecarrer l'incidence des sanctions américaines sur les exportations iraniennes de pétrole", a déclaré Stephen Innes, analyste chez OANDA.
La pression internationale a continué de s'accroître sur l'Arabie saoudite depuis que le royaume a reconnu samedi que le journaliste Jamal Khashoggi était mort à l'intérieur du consulat saoudien à Istanbul.
Les explications de Ryad sur la mort de ce critique du prince héritier Mohammed ben Salmane, exilé aux États-Unis, sont loin d'avoir convaincu les grandes capitales occidentales.
Mais le ministre saoudien de l'Énergie a indiqué que son pays n'avait "aucune intention" de mettre en place un embargo sur le pétrole comme en 1973.
"Cet incident passera", a déclaré Khaled al-Faleh dans une interview accordée à l'agence de presse officielle russe Tass: "L'Arabie saoudite est un pays tout à fait responsable. Pendant des décennies, nous avons utilisé notre politique pétrolière comme un outil économique responsable et l'avons isolée de la politique."
Mais M. Innes a avancé que les prix pourraient repartir à la hausse, estimant que la hausse de production saoudienne pourrait ne pas suffire à contrebalancer les baisses de production du Venezuela et de l'Iran.

Ryad prêt à augmenter sa production
Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a déclaré mardi que son pays, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), augmenterait sa production de brut et sa capacité de réserve pour contribuer à maintenir un équilibre sur le marché mondial.
S'exprimant lors d'un forum international sur l'investissement à Ryad, M. Faleh a également déclaré que l'Opep et les producteurs non membres du cartel devraient signer en décembre un accord "à durée indéterminée" pour poursuivre leur coopération sur les marchés énergétiques.
"Je n'exclus pas que la production du royaume, qui a été de 9-10 (millions de barils par jour) au cours de la dernière décennie, sera supérieure d'un à deux millions de barils", a dit M. Faleh, sans donner de dates.
L'Arabie saoudite a déjà porté sa production quotidienne à plus de 10,5 millions de barils par jour pour répondre à la demande croissante à la suite de perturbations dans la production dans d'autres pays.
Le royaume possède actuellement une capacité de réserve d'environ deux millions de barils par jour qui peuvent être utilisés en cas de besoin.
M. Faleh s'exprimait au forum Future Investment Initiative, dont la tenue a été assombrie par le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi le 2 octobre au consulat du royaume à Istanbul.
Le ministre saoudien a dit s'attendre à ce que la demande de pétrole, qui s'élève actuellement à environ 100 millions de barils par jour, atteigne 120 millions de barils par jour au cours des trois prochaines décennies.
M. Faleh a déclaré qu'environ 25 pays producteurs de l'Opep et non membres du cartel devraient signer en décembre un accord de coopération à long terme après le succès de leur coordination jusqu'ici qui a contribué à faire remonter les prix.
"Ce que nous espérons faire, c'est signer un accord entre au moins les 25 (producteurs) signataires de l'entente actuelle. Espérons que d'autres pays (nous) rejoindront", a-t-il dit.
"Il s'agira d'un accord à durée indéterminée pour continuer à surveiller et à travailler ensemble pour stabiliser les marchés. C'est l'objectif de l'accord: surveiller et stabiliser", a-t-il déclaré. M. Faleh a estimé que le marché pétrolier était "en bonne position aujourd'hui en termes d'équilibre entre l'offre et la demande et de stocks" après la levée des restrictions sur la production en juin.
En novembre 2016, les producteurs membres et non membres de l'Opep, y compris le premier producteur mondial, la Russie, se sont mis d'accord pour réduire leur production afin de faire face à d'énormes stocks qui avaient provoqué une chute des prix.
Depuis cet accord, les prix du pétrole ont plus que doublé et se situent actuellement à un peu moins de 80 dollars le baril.
M. Faleh a déclaré que les producteurs de pétrole continueraient à surveiller l'offre et la demande sur le marché, en particulier à l'approche de nouvelles sanctions contre l'Iran début novembre, avec l'intention d'agir si nécessaire.


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