Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des handicapés, le président de l'association et des membres de Ettahadi ont animé, hier, à Alger, une conférence débat axée sur leurs activités et leurs efforts en vue de la réinsertion des handicapés ainsi ses rapports avec les pouvoirs publics. Les hôtes du forum du quotidien national El Moudjahid n'ont pas mâché leurs mots. Selon eux, être handicapé en Algérie n'est pas chose facile, qualifiant la situation socio-économique des handicapés de critique. L'association Ettahadi des handicapés existe depuis 6 ans. Elle active dans la wilaya d'Alger et compte 300 adhérents. Bien qu'elle soit agréée, cette association ne bénéficie pas d'une subvention, mais, elle a tout de même le droit de lancer des projets soutenus par les pouvoirs publics. Selon Mme Zakia Hahad membre de l'association «souhaite bénéficier d'une subvention qui va nous aider à étendre notre présence sur tout le territoire national. Car, pour l'heure actuelle, on n'est présent que dans la wilaya d'Alger seulement». L'absence de subvention étatique pousse l'association Ettahadi à chercher des fonds pour financer ses activités auprès des opérateurs économiques privés. Grâce à cette aide, l'association ambitionne même d'acquérir un lot de terrain et un bus. M. Hamza Bouzada, président de l'association Ettahadi, affirme que ce terrain accueillira un atelier de fabrication d'équipements pour les handicapés, notamment les fauteuils et les fauteuils roulants. L'association Ettahadi a appelé, enfin, les pouvoirs publics à augmenter la valeur des pensions des handicapés et à faciliter leur accès aux moyens de transports et aux soins. Un appel qui aura peut-être un écho favorable. La dernière initiative du ministère de la Justice en est la preuve. Ce département a entamé depuis novembre 2007 la mise en œuvre d'une série de mesures au profit des personnes aux besoins spécifiques, dans le cadre de la réforme et la modernisation de l'appareil judiciaire. Ce programme comprend des mesures concrètes visant à permettre l'accès des personnes aux besoins spécifiques et des catégories vulnérables à l'information juridique, à travers l'ouverture de guichets spéciaux gérés par des fonctionnaires spécialisés. Il prévoit l'aménagement au niveau des différents tribunaux et cours, de passages réservés aux personnes handicapées moteurs et des salles de réception, outre la couverture sanitaire nécessaire. L'association Ettahadi salue ce type d'engagements et espère le voir concrétisé dans toutes les administrations.