Le secteur de l'énergie, des mines et de l'industrie qui pourtant joue un rôle très important dans le développement d'une wilaya et dans l'amélioration du cadre de vie du citoyen reste toutefois un secteur méconnu dans la wilaya.En effet, si l'on se réfère à la mission de ce secteur, celle-ci occupe une place et pas des moindres dans le développement d'une région puisque c'est par ce département que transitent les grandes opérations liées à l'essor de l'industrie et de l'économie. Béjaïa occupe une des premières places si ce n'est la première au niveau national en matière d'électrification puisqu'elle atteint le taux de 93%, la qualité de l'énergie électrique aurait pu être améliorée si ce n'est l'arrêt des travaux de réhabilitation des lignes Derguina – Béjaia, El-Kseur-Tizi Ouzou et El-Kseur-Bouira, un arrêt qui, selon le directeur de la l'EMI M. Akour Belaïd, lors de son passage au forum de la radio locale, serait dû à l'opposition de citoyens concernant le passage de la ligne sur leurs terres, une opposition qui dure depuis mars 2007 alors qu'une enveloppe de 480 milliards de cts a été allouée pour la réhabilitation de ces lignes. D'ailleurs à ce sujet, l'intervenant révèle que “ les oppositions sont une des contraintes les plus importantes que rencontre son secteur ”. Cette situation est vécue même pour le transport de gaz de ville. Sur ce chapitre, la wilaya, contrairement à l'électrification est à la traîne puisqu'elle enregistre un taux de raccordement estimé à seulement 22%, un taux qui est en dessous de la moyenne nationale. Pour cela, un programme d'un montant de 4500 milliards de cts a été inscrit ce qui fera atteindre le taux à 32%. Ce programme touchera 12 communes, d'où un programme complémentaire aurait été demandé afin de couvrir 24 autres communes de la wilaya à l'exemple de Chemini, Adekar, Amizour, Tizi N'berber... Aujourd'hui, 2 450 foyers sont raccordés au gaz de ville. A titre indicatif, nous rappellerons que le chef-lieu de wilaya atteindra le taux absolu de 60% à la fin du programme. Concernant la délimitation des zones de raccordement en gaz, M. Akour n'omettra pas de souligner que celle-ci est établie en collaboration avec les services de la Sonelgaz et des APC. L'autre volet dont le département a la charge concerne : les carrières. A ce sujet, le responsable du secteur signalera qu'en matière d'agrégat, Béjaïa enregistre un déficit de plus de 50%, les carrières opérationnelles ne produisent actuellement que 6000 m3 d'agrégats, 150 000 m3 de sable et 140 000 m3 d'enrochement. Sur ce volet, comme pour les précédents, l'opposition des citoyens est une contrainte majeure pour l'exploitation des carrières alors que ces dernières sont sujettes à un titre minier qui est délivré par une commission où siègent les services de la DUCH, de l'environnement et de la direction de l'EMI, et qui plus est, il existe plusieurs structures, de contrôle, à l'exemple de la police des mines. Quant à la mine de Merdj-Ouamene (Amizour) où les études d'exploitation et de faisabilité sont satisfaisantes, celle-ci sera mise en exploitation en 2011, engendrera 300 emplois directs et érigera son propre centre de formation des mineurs. Deux autres gisements importants de fer et de ciment respectivement à Béni Amrane et Toudja sont à relever. Pour ce département, un programme de réhabilitation des zones d'activité et d'industrie est inscrit par la wilaya. Celui-ci consiste en deux opérations de 10 et 17 milliards DA pour la zone d'Akbou et d'El-Kseur, ces opérations consistent en la réhabilitation de la voirie, de l'AEP et de l'électricité. Si aujourd'hui la population de la wilaya porte un intérêt particulier au raccordement du gaz de ville omettant les autres énergies, celle-ci est légitime puisque le citoyen aspire à un meilleur confort et à une amélioration du cadre de vie que peut engendrer cette énergie. Néanmoins, il faudra rappeler que le retard de cette énergie date depuis au moins deux décennies.