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L'essor socio-économique à Aïn Defla manque de durabilité
Malgré le lancement de nombreux projets dans les communes de cette wilaya
Publié dans La Tribune le 07 - 07 - 2010


Photo : S. Zoheïr
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
Le développement des communes doit passer par une planification territoriale adéquate établie sur la base d'études et de réflexions engagées par les spécialistes du domaine. Cette planification permettra, avec le temps, de bâtir un développement répondant aux aspirations de la population et au besoin de l'occupation de l'espace urbain.
Elle permet aussi de définir les priorités dans chaque secteur afin de prévoir les actions à mener à travers l'inscription des différents projets, que ce soit dans le cadre sectoriel, dans celui du Plan communal de développement (PCD) ou bien encore dans le plan de wilaya à travers l'inscription d'opérations dans le budget de fonctionnement ou d'équipement de la wilaya.
Un développement global s'appuie sur des actions menées dans les différents secteurs et c'est pour cela que les spécialistes du domaine disent que développer un secteur sans les autres ne permet pas l'apparition des signes d'amélioration des conditions de vie des citoyens.
Aujourd'hui, il est facile de constater sur le terrain les carences du développement local, puisqu'il suffit de faire une tournée dans une commune pour apercevoir ce qui a été fait et ce qui manque. Les carences sont également les conséquences de l'absence de planification à travers les instruments, à savoir les Plans de directions d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) et les Plans d'occupation des sols (POS). Ce genre de plans existent mais malheureusement ils ne jouent plus leur rôle techniquement, d'autant qu'ils sont souvent révisés alors qu'ils devaient ne l'être que dans des cas bien précis. Or, si on décide de réviser un plan pourtant élaboré pour servir à court moyen et long terme, cela veut dire que toute la planification est faussée.
Cette manière d'engager le développement signifie qu'il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs liés à l'amélioration des conditions de vie des citoyens ainsi que les dispositions du développement durable.
Ces derniers temps à Aïn Defla ou ailleurs, on constate une précipitation dans le lancement des projets pour l'unique raison que chacun veut montrer qu'il a réalisé son programme et recevoir ainsi les compliments des responsables hiérarchiques. En somme, on peut conclure qu'on accorde plus d'attention au paraître qu'à la concrétisation de véritables projets structurants. On théorise plus qu'on ne réalise. La mise en œuvre d'un développement local durable connaît plus de discours que d'actes tangibles. Au niveau du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, il est regrettable de voir que des terrains appartenant auparavant au secteur de l'éducation sont aujourd'hui détournés pour servir d'autres secteurs. Le terrain du lycée Malek Ibn Nabi pourtant clôturé, dont tout le monde sait qu'il appartient à cette structure de l'éducation, a été détourné pour la réalisation de projets au profit d'un autre ministère (logements et centre culturel islamique). Le terrain du CEM Ibn Sina vient aussi d'être, lui aussi, détourné puisque, après le remplacement des classes en préfabriqué, une grande partie de son terrain va servir à la réalisation d'une nouvelle structure administrative n'ayant aucune relation
avec le secteur de l'éducation. Ce genre de comportement montre clairement qu'il n'y a pas de vision de développement durable.
En effet, si celle-ci existait, personne n'oserait occuper un terrain ne relevant pas de son autorité, ce qui aurait été plus profitable pour l'extension d'une structure éducative, comme la réalisation à titre d'exemple d'un lycée à proximité du CEM. Il en est de même pour le terrain du lycée Centre qui aurait pu servir à la réalisation d'un nouveau CEM au lieu de voir pousser des logements sur son foncier.
Cette situation a suscité la colère de la population qui n'arrive pas à admettre que la vocation des terrains soit détournée par simple décision et en l'absence de réflexion profonde.
Cela montre, entre autres, que les carences de développement sont omniprésentes dans ce contexte de développement d'urgence, lequel ne pourra jamais servir la population s'il n'est pas revu. De nombreuses communes dans cette wilaya n'arrivent pas encore à subvenir aux besoins du développement à cause du budget alloué et qui se révèle insuffisant.
Au niveau de la commune de Khemis Miliana, pourtant la plus peuplée de cette wilaya, la population attend encore plus d'action et d'opération afin de voir son environnement changer. Les habitants de la partie sud de cette ville continuent de vivre dans un environnement très dégradé où il manque beaucoup d'infrastructures. Le style d'habitation, les rues non bitumées marquent le décor.
Par ailleurs, la route qui contourne la ville de Sidi Lakhdar dans sa partie sud reste encore impraticable à cause de l'absence d'opération de réhabilitation alors que cette route est très utilisée par les automobilistes d'autant qu'elle permet d'éviter les embouteillages.
Le développement signifie aussi l'amélioration du secteur du transport et le rendre très performant. Sur le terrain, il semble qu'il reste encore à faire, puisque, sur la route qui mène de la commune de Djelida à celle de Sidi Lakhdar et de Aïn Defla à Djelida, on continue malheureusement de voir des écoliers faire de l'auto-stop alors que d'autres parcourent de longues distances à pied pour rejoindre les classes ou la ville. Des communes dans cette wilaya souffrent ainsi de l'absence d'un transport performant, ce qui rend difficile le quotidien de la population. Il faut toutefois reconnaître que certains projets, comme la réalisation des salles de soins et de polycliniques dans les régions reculées de cette wilaya ainsi que d'autres projets, ont eu un impact positif sur la population.
Notons que différents secteurs sont concernés par le programme de développement, d'autant que des projets sont lancés ici et là, à travers les communes de cette wilaya.
Cependant certains projets continuent d'observer des retards dans la réalisation, à titre d'exemple, les projets de logements participatifs dont certains traînent depuis une année à cause du problème de foncier.
Pour ce qui des projets importants, à savoir le dédoublement de la voie ferroviaire à Aïn Defla, les retards cumulés sont plus importants, ce qui a influé sur le renforcement du trafic dans la région Centre et Ouest du pays. En somme, ces nombreux projets lancés ici et là ont, certes, généré des postes de travail pour de nombreux jeunes, mais cela semble insuffisant d'autant qu'il s'agit de projets de courte durée de réalisation. Il ne suffit pas de lancer de nombreuses opérations pour atteindre un développement durable, mais il est nécessaire de laisser les spécialistes du domaine prendre les décisions, d'autant qu'actuellement de nombreux techniciens se sentent marginalisés devant les décisions administratives.


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