L'agriculture est un des secteurs où l'Algérie a réalisé de très bons résultats durant l'année écoulée. De plus, l'Algérie fait également de la sécurité alimentaire un des objectifs primordial dans le développement du secteur. Il est donc tout à fait évident que cette préoccupation de notre pays s'étale en dehors de nos frontières pour l'assurer également sur le plan continental et régional. Et c'est ce qui explique donc que le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi a bien pris part, jeudi dernier à Tunis, aux travaux de la 18e session de la Commission ministérielle maghrébine chargée de la sécurité alimentaire. C'est l'occasion de faire la réflexion sur les voies et moyens garantissant l'autosuffisance alimentaire dans les pays du Maghreb qui fait partie des sujets importants abordés dans cette conférence abritée par la capitale tunisienne. C'est ainsi que les participants à cette session ont débattu des questions liées à la sécurité alimentaire dans les pays maghrébins et évalueront la mise en application des recommandations de la commission ainsi que les réalisations accomplies par les commissions sectorielles durant la dernière période, ajoute-t-on de même source. C'est alors que dans son intervention, M. Bouazghi a rappelé le message adressé, le 16 février 2019, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika aux dirigeants des Etats maghrébins à l'occasion du 30e anniversaire de la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA) dans lequel il a réaffirmé "l'attachement constant de l'Algérie à l'édification de l'UMA, étant un choix stratégique et une revendication populaire et sa volonté de redynamiser ses institutions et ses structures pour permettre à nos pays de défendre leurs intérêts communs, relever les défis croissants et répondre aux attentes et aspirations des peuples maghrébins à davantage d'unité, de complémentarité et d'intégrité". "L'équation du renforcement de la sécurité alimentaire et de l'autosuffisance qui impliquent la préservation et l'exploitation durable des ressources naturelles vient en tête des enjeux desquels dépendent le développement, la stabilité et la sécurité dans la région du Maghreb arabe", a indiqué le ministre, soulignant que "l'Algérie est pleinement convaincue que ces objectifs ne peuvent être réalisés sans l'augmentation de l'offre agricole et alimentaire, la modernisation des outils de production, l'encouragement de l'investissement productif et l'appui de l'agriculteur aux plans économique et social, étant le premier noyau de toute action de développement durable". "Ces éléments, qui sont l'essence même de la stratégie globale dont a jouit le développement agricole en Algérie deux décennies durant, ont permis de moderniser les différentes filières agricoles et de développer l'agroalimentaire, ce qui a grandement contribué à la diversification de l'économie nationale, à la réduction des importations et à l'augmentation des exportations hors hydrocarbures", a-t-il ajouté. Le ministre a mis l'accent, à cette occasion, sur "le nécessaire renforcement de la coopération entre les Etats membres de l'UMA et la mise en place de mécanismes et programmes intégrés et complémentaires qui viendront s'ajouter et stimuler les efforts de développement et les investissements au niveau national, notamment dans le secteur de l'agriculture, de la pêche et de l'aquaculture, tout en tenant en compte des défis posés à la région, en tête desquels le renforcement de la sécurité alimentaire et la préservation, l'amélioration et l'exploitation économique et durable des ressources naturelles, en vue d'augmenter les recettes des agriculteurs et des éleveurs, outre le souci de permettre aux agriculteurs d'utiliser les nouvelles technologies modernes à même de contribuer à l'augmentation de la production et d'ouvrir d'autres nouveaux domaines de commercialisation et de s'adapter avec les changements climatiques pour alléger leurs impacts négatifs".
Des résultats de la réunion Ainsi et à l'issue de cette rencontre régionale d'importance dans le secteur agricole, les ministres maghrébins de l'Agriculture ont signé le procès-verbal de la session qui a comporté des recommandations pratiques sur différents sujets importants relatifs, notamment aux politiques agricoles, de santé végétale, la faune, la pêche, la lutte contre la sécheresse et la recherche et formation agricoles. Les ministres ont adopté et signé également trois conventions maghrébines de coopération dans les domaines de la médecine vétérinaire, la pêche et l'aquaculture. Par ailleurs et dans le cadre de la coopération algéro-tunisienne, M. Bouazghi a tenu une rencontre avec son homologue tunisien, consacrée à l'examen de la coopération dans les domaines de l'agriculture et la pêche. Cette rencontre a été couronnée par la signature d'un PV dans lequel les deux parties ont réitéré leur attachement au renforcement de la coopération bilatérale et le partenariat dans différents domaines d'intérêt commun, notamment la recherche scientifique agricole, la production agricole, la protection de la flore et l'aquaculture, outre la lutte contre la sécheresse la préservation de la faune sauvage. De plus, le ministre Bouazghi a rencontré également en marge de la réunion de l'UMA son homologue libyen. L'audience a porté sur l'examen des voies et moyens de renforcement des différents domaines d'intérêt commun, notamment les recherches agricoles, la protection sanitaire vétérinaire et végétale et la lutte contre la sécheresse. Enfin, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, s'est rendu, lors de cette visite en Tunisie, au gouvernorat de Zaghouan où il a pris connaissance de l'expérience tunisienne dans la plantation des oliviers et des arbres fruitiers et l'élevage ovin, bovin, et volaille.
Relance effective de l'UMA Et dans ce même ordre d'idées, il est utile de rappeler cette déclaration faite mardi dernier par le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel indiquant que l'Algérie continuera à appeler à une intégration économique régionale dans le cadre de la réactivation de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Il a également souligné qu'il n'y a pas d'alternative à l'intégration économique. Gelées depuis le début des années 2000, les activités de l'UMA ont repris à l'initiative du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à travers l'organisation des réunions au niveau des ministères et des commissions spécialisées, a rappelé M. Messahel invité à l'émission de la radio algérienne (Chaîne III) consacrée aux réalisations de la Diplomatie algérienne entre acquis et défis à venir. "La construction maghrébine a été un choix stratégique de l'Algérie. Elle a énormément fait pour la construction maghrébine", a indiqué M. Messahel, rappelant que "toutes nos réunions ont été tenues au niveau des ministères et des commissions spécialisées. "Nous l'avons fait et nous continuons à penser que nous n'avons pas d'autres alternatives que l'intégration régionale", a souligné M. Messahel en réponse à une question sur la reconstruction et la réactivation de L'UMA. M.Messahel a, lors de cette émission, rappelé la proposition faite par l'Algérie pour réactiver l'UMA à travers la création d'une commission économique africaine semblable à toutes les autres commissions régionales en Afrique. "J'avais appelé au mois de novembre dernier à une réunion de l'instance de l'UMA. Tous les pays membres ont répondu, reste complémentation d'un pays voisin", a-t-il indiqué. Et c'est là que Messahel a déclaré également vouloir saisir l'occasion de la session de la Commission ministérielle maghrébine chargée de la sécurité alimentaire à Tunis, "pour faire en sorte de trouver un moment pour se réunir même si c'est dans un cadre informel pour réactiver l'UMA".