La production halieutique nationale a atteint 108.300 tonnes en 2017 contre 102.140 tonnes en 2016, mais les exportations ont enregistré une baisse en termes de quantité, a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Cette amélioration de la production globale de l'ordre de 6% s'explique par une hausse de la pêche des poissons pélagiques à 77.776 tonnes en 2017 contre 75.289 tonnes en 2016 (hausse de 3,3%), suivie des poissons démersaux avec 6.792 tonnes contre 6.644 tonnes (+2,2%), des crustacés avec 2.326 tonnes contre 2.126 tonnes (+9,4%), et de la production plaisancière et aquacole avec 20.139 tonnes contre 16.603 tonnes (+21,3%). La seule espèce qui a enregistré un recul de la production sont les mollusques dont la pêche s'est établie à 1.267 tonnes en 2017 contre 1.478 tonnes en 2016 (-14,3 %). Les poissons pélagiques sont ceux qui vivent en dessous de 200 mètres de profondeur de la mer (thon, maquereau...) alors que les poissons démersaux sont ceux qui vivent au-dessus du fond et sont très dépendants du fond d'où ils tirent leur nourriture (dorade, merlu, merlan, morue...). Concernant la production aquacole, elle a fortement grimpé avec un taux d'accroissement de plus de 114% en s'établissant à 4.200 tonnes en 2017 contre 1.960 tonnes en 2016. Cette amélioration de la production aquacole s'explique, selon l'ONS, par "les efforts consentis par l'Etat dans le cadre de la stratégie du secteur de la pêche qui s'oriente vers l'augmentation de la production halieutique et principalement la production aquacole". Quant à la répartition régionale de la production halieutique globale, il est observé une hausse dans la majorité des 14 wilayas côtières à l'exception de Tlemcen (-21,6%), Aïn Temouchent (-20,6%), Boumerdes (-10,6%) et Annaba (-0,4%). Par contre, les wilayas qui ont connu les plus importantes hausses de la production sont Skikda avec une augmentation de 57%, suivie de Mostaganem (+44,3%), El Tarf (+34%) et Chlef (+29%). Les cinq wilayas plus grosses productrices de poisson sont Aïn Témouchent (16.181 tonnes, soit 15% de la production halieutique nationale), suivie de Mostaganem (10.512 tonnes), Oran (8.805 tonnes), Tlemcen (8.466 tonnes) et Annaba (7.633 tonnes).
Baisse des quantités exportées Concernant le commerce extérieur des produits halieutiques, l'ONS indique que près de 1.671 tonnes ont été exportées en 2017 contre 2.255 tonnes en 2016, en baisse de 26% en termes de quantité. Mais en termes de valeur, les exportations ont atteint 7,4 millions de dollars (contre 6,7 millions de dollars en 2016), soit une hausse de 10,2%. Le repli en volume est imputable aux baisses des quantités exportées des mollusques (-77%) et des crustacés (-10,7%). En termes de quantité, les poissons les plus exportés sont les poissons frais (565 tonnes en 2017), les mollusques (385 tonnes) et les poissons vivants (330 tonnes), sachant que le reste des poissons exportés sont les crustacés (150 tonnes), les poissons congelés (63 tonnes), les filets de poissons (37 tonnes) et les poissons fumés, salés et séchés (20 tonnes). Pour les importations, elles ont atteint 40.306 tonnes pour une valeur de 122 millions de dollars en 2017 contre 44.333 tonnes pour une valeur de 116,4 millions de dollars en 2016, soit une baisse en volume de 9% et une hausse en valeur de 4,6%. Ainsi, les échanges commerciaux réalisés par le secteur de la pêche en 2017 se sont caractérisés par un solde commercial négatif avec un déficit de 114,4 millions de dollars en 2017 contre un déficit de 109,7 millions de dollars en 2016, soit une augmentation du déficit de 4,3%.