En dépit des assurances du ministre du Commerce, Saïd Djellab quant à la disponibilité des produits à de prix raisonnables en vue du mois de Ramadhan, sur terrain, les ménages sont bien confrontés à la cherté des prix des fruits et légumes. Ainsi, et comme il convient de le rappeler, " de coutumes ", dès que le mois de Ramadhan approche, le citoyen observe le même rituel pour les achats et les approvisionnements en vue d'assurer un bon mois sacré. Et comme c'est aussi de " coutumes ", les commerçants sans vergogne, n'hésitent pas à saisir l'occasion pour augmenter les prix des produits de première nécessité. Côté fruits et légumes on remarque bien que le prix de la tomate varie entre 80 et 100 Da le kilo. Les piments verts et les poivrons ont vu leurs prix varier entre les 120 DA et 150 Da le kilo voire 180 DA pour le poivron. La pastèque se trouve fixée entre 100 DA et 160 DA le kilo avec une petite remarque. Lorsque le prix au kilo est relativement cher, le commerçant ou détaillant, accepte de vendre la pastèque en morceaux selon les capacités des uns et des autres. La courgette de bonne qualité varie entre 80 et 120 DA, la pomme de terre est cédée entre 45DA et 65 DA le kilo selon les marchés et la qualité de ce féculent. Quant à l'oignon, le prix au kilo est situé entre 80DA et 100 Da le kilo. Les artichauts sont cédés entre 100Da et 120 Da le kilo. Pour la viande blanche, le poulet est cédé entre 280DA et 300 DA le kilo. Si ces prix sont jugés bien excessifs par les ménages, les commerçants tentent de justifier cette hausse des prix par la réduction des importations et la faible production nationale, sans oublier la décision du gouvernement d'arrêter les importations des viandes congelées qui a eu des répercussions négatives sur ces prix. Et justement, il se trouve que le nouveau gouvernement " intérimaire " et des responsables concernés rassurent que des décisions ont été prises pour aider les citoyens à s'approvisionner sans pénurie de produits et sans prix excessifs. Ainsi, le président de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar a assuré qu'il n'y aura aucune pénurie de produits de large consommation durant le Ramadhan prochain, saluant la décision de fixer des prix référentiels pour certains fruits et légumes. "L'établissement de prix référentiels a pour but de préserver à la fois les droits des commerçants, des producteurs et des consommateurs, de garantir la transparence des prix et de permettre au citoyen de signaler aux services de contrôle tout dépassement relatif aux prix, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse animée au siège de l'ANCA en prévision du Ramadhan. En prévision du Ramadhan, le président de l'ANCA a indiqué que les stocks de viandes sont estimés à plus de 100.000 tonnes, en hausse de 40.000 tonnes par rapport aux mois précédents, ceux des fruits et légumes à près de 12 millions de quintaux et le stock des jus et boissons à 250 millions litres. Concernant les marchés, M. Boulenouar a fait état de la réalisation de 600 marchés au niveau national qui seront ouverts durant le Ramadhan en vue de mettre fin aux marchés parallèles et garantir la stabilité des prix et par conséquent mettre fin à la spéculation. Le président de l'ANCA a rappelé la mesure prise par le ministère du Commerce relative à la suppression du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) au profit des importateurs de viandes bovines, des fruits secs ou séchés et des bananes, ajoutant que les services du ministère intensifieront, deux jours avant Ramadhan, les opérations de contrôle au niveau des réseaux de stockage, en compagnie des agents de la Sûreté et de la Gendarmerie nationale. De son côté, un chef de service à la direction du Commerce, Djaâdi Mohamed Tahar, a indiqué que des mesures ont été prises en prévision du mois sacré, à l'instar de la réalisation de 101 marchés au niveau de la capitale outre 15 marchés non exploités qui ouvriront leurs portes à cette occasion. Par ailleurs, M. Djaâdi a fait état de la mobilisation au niveau d'Alger de 222 brigades de contrôle de Les prix référentiels de certains produits ont été dévoilés, lors de cette rencontre, notamment la pomme de terre (45-50 DA), la tomate (90-110 DA), l'oignon (30-35 DA), l'ail (100-150 DA), la courgette (65-80 DA), la laitue (60-70 DA), la carotte (555-60 DA) et la banane (230-250 DA). Pour ce qui est des viandes, le prix de la viande bovine congelée est fixé à 750 DA et les viandes surgelées entre 800 à 1000 DA. Au passage, il est tout aussi important de rappeler que, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a assuré que son département travaillera en étroite collaboration avec le ministère du Commerce pour assurer la disponibilité des produits agricoles durant le mois de Ramadhan ainsi que la stabilité des prix. Pour le moment, les ménages observent une réelle ruée vers les marchés pour s'approvisionner en fruits, légumes, produits alimentaires, viandes ou vaisselle à la veille de ce mois sacré de Ramadhan 2019.