Aujourd'hui dans le paysage politique national, il y a d'un côté comme de l'autre, les conditions réunies pour impulser une dynamique " révolutionnaire " à la sortie de la crise politique actuelle que travers l'Algérie depuis plus de six mois. C'est le but de l'ensemble de la communauté nationale. Malgré certaines divergences, certains éloignements de la réalité et des exigences du moment, l'Etat comme l'instance de dialogue et de médiation sont en train de réaliser beaucoup de choses tangibles avec des potentialités complémentaires mais indépendantes l'une de l'autre avec un seul objectif : la volonté politique d'aller de l'avant pour l'organisation de l'élection présidentielle dans les plus brefs délais. En effet, la persistance de la crise est soumise à de nouvelles exigences. Il s'agit, donc pour la classe politique, les représentants de la société civile et les personnalités nationales, de se mettre à l'œuvre pour aller de l'avant. C'est ce qui est convenu de faire dans le cadre de ce dialogue nationale. Dans cet esprit, les rencontres que vient de faire le Coordinateur du Panel de dialogue, M/ Karim Younes avec des personnalités nationales, les partis politiques et les représentants de la société civile constituent un tournant décisif et majeur dans la recherche du consensus national escompté. Au regard des premiers échos de ces rencontres, pour la première fois, en effet depuis le début de la crise, ces grands ensembles politiques décident de rencontrer les membres de l'Instance de dialogue et de médiation pour concertation, confronter leurs préoccupations, leurs propositions et joindre leurs efforts, afin de peser de tout leurs poids, conjointement et solidairement avec le groupe de Karim Younes, dans la conduite de cette étape devant ouvrir sur l'organisation de l'élection présidentielle, et par conséquent la fin de la crise. La spécificité des points de vue, les divergences dans le contexte actuel n'excluent pas que toutes les parties prenantes au dialogue puissent partager cet objectif commun de sortie de crise, ni d'établir des passerelles de dialogue avec le Hirak de nature à ouvrir de très larges perspectives et solutions à cette impasse politique. Un dialogue fondé sur le rapprochement, l'apaisement des tensions politiques dans le souci d'œuvrer ensemble à la stabilité du pays. Chacun et tous, le peuple, y trouveront un grand profit dans ce dialogue et s'en trouveront considérablement renforcés dans leurs revendications légitimes au changement. La paix, la stabilité de l'Algérie passent par la mise en place de la table de dialogue ouverte à tout le monde sans aucune exclusivité ni marginalisation sur la base d'une seule " feuille de route " consensuelle approuvée par tous. Elles passent, enfin, par le rétablissement du peuple dans sa souveraineté de choisir ses gouvernants. Si ces objectifs ne sont pas atteints, la solution à la crise ne changera pas grand-chose à la situation actuelle, une des plus graves que traverse le pays. Le chef de l'Etat, le vice-ministre de la Défense nationale sont farouchement attachés à ce dialogue en interpelant la classe politique, les représentants de la société civile et les personnalités nationales à se mettre en situation d'œuvrer et de contribuer efficacement d'eux-mêmes au règlement de cette crise et à trouver ensemble les solutions idoines sans aucune ingérence ni de l'Etat, ses composantes ou de l'Institution militaire. Il ne fait pas de doute que le souci premier, c'est qu'il faut, absolument mettre fin à la crise actuelle dans laquelle le pays est condamné à un enfer politique au quotidien. Dans cette large perspective de sortie de crise, beaucoup de choses restent à concrétiser et devant permettre le retour de la confiance chez le peuple avec d'autant plus de détermination que l'Algérie s'apprête à lancer les véritables fondements de construction de l'Etat de droit. Dans le monde d'aujourd'hui, qui est en perpétuelle mutation, il est de l'intérêt de tous les Algériens et Algériennes de contribuer à travailler à l'établissement de ce consensus national de sortie de crise et d'œuvrer à impulser, toujours davantage, ce processus qui tend à l'édification d'une nouvelle ère républicaine. A cet égard, il est nécessaire et indispensable que tous contribuent à aider l'instance de dialogue et de médiation dans sa noble tâche de récupération de la démocratie participative. Aussi il s'agit d'apporter les correctifs nécessaires afin de faire mieux et plus dans l'intérêt suprême de la nation. Cette démarche innovante de dialogue national, guidée par le souci de rupture avec le régime politique ancien se veut donc un espace de créativité et un véritable pôle démocratique capable de générer une dynamique d'ensemble au changement. Elle vise également à établir une entente nationale entre les Algériens sur le fondement essentiel du futur Etat de droit, tout en libérant la nation des pesanteurs grave d'une crise nationale qui a trop duré.