Sensibiliser le mode politique et social sur la gravité de la conjoncture actuelle que traverse l'Algérie, aux besoins de la sortie de crise et promouvoir les règles droites conduisant à la tenue de l'élection présidentielle dans les plus brefs délais semble être la cible visée par l'Instance de dialogue et de médiation dirigée par M. Karim Younes qui vient de procéder à l'installation d'un comité des sages additionnel au Panel de dialogue. Une composition de personnalités expérimentées sur la chose politique, capables d'enseigner les pratiques idéales d'un dialogue sérieux et constructif élargi à tout le monde pour arriver à un consensus national de sortie de crise, encourager de façon compréhensible et convaincante tout le monde à adhérer à ce consensus national conduisant à la réhabilitation de la démocratie populaire. Il s'agit d'inciter les parties prenantes au dialogue sur l'importance de mobiliser clairement la société algérienne sur la nécessité de sortie de crise et de le faire de façon responsable car il y va de l'avenir de la nation. Une tâche qui s'apparente déjà à une synergie et le partage des rôles et des missions au sein de l'Instance de dialogue et de médiation avec le reste de la classe politique. Un monde politique et social qui est interpellé pour la cause nationale, en ces moments difficiles que traverse le pays, à être plus et mieux engagé surtout que chacun et tous ont l'obligation de satisfaire aux revendications du mouvement citoyen, c'est-à-dire de les considérer en position de force dans ce débat politique. Samedi, lors de la cérémonie d'installation du Conseil consultatif de l'Instances de dialogue et de médiation, composé de sages, d'experts, d'universitaires et d'acteurs du Hirak, M. Karim Younes a affirmé que le Conseil consultatif constitue " une force de proposition pour l'Instance, par le biais de la concertation et l'échange d'opinions, soulignant que le Conseil consultatif est composé " d'élites nationales, en l'occurrence des universitaires, des intellectuels, des professionnels, et des acteurs de la société civile, ainsi que d'anciens cadres qui continuent à servir le pays avec abnégation et loyauté ". On comprend ici que le Conseil consultatif dans le cadre de sa noble tâche est là pour disséminer à l'échelle du champ politique et social les comportements, les attendus, les diverses solutions de résolutions des divergences, des compromis et l'importance de considérer le dialogue comme la seule issue adéquate de sortie de cette grave impasse politique. Dans cet esprit de recherche du consensus national et à bien comprendre la détermination affichée par le coordinateur de l'Instance de dialogue et de médiation, M. Karim Younes, il s'agit pour tout le monde de faire dans un monitoring et d'analyses afin d'une contribution effective de l'ensemble de la communauté nationale à l'identification des problèmes et la recherche des solutions et des mécanismes propres conformément à l'objectif stratégique d'aller ensemble vers l'élection présidentielle à venir. M. Karim Younes l'a bien souligné samedi : L'adhésion de ces personnalités à l'instance nationale de dialogue et de médiation " a été dictée par leur conviction de l'importance de répondre à l'appel du pays pour la recherche d'une voie consensuelle, à même de faire sortir l'Algérie de la crise politique actuelle, et partant garantir une élection transparente et régulière, à la faveur d'un mécanisme indépendant qui se verra confier la mission de préparation, d'organisation et de surveillance de l'élection, et d'annoncer les résultats ". Cette voie, a-t-il poursuivi, " doit tenir compte des revendications du Hirak populaire, appelant à un changement radical du régime politique, à travers un dialogue constructif, comme valeur constitutionnelle et mécanisme efficient pour réaliser les nobles objectifs escomptés ". Dialogue constructif donc qui est susceptible de contribuer à la prise de décisions consensuelles. Un couloir déblayé d'approche pour laisser libre cours à toutes les propositions sérieuses de sortie de crise sans aucune arrière-pensée politicienne afin que les revendications justes et légitimes du mouvement populaire obtiennent gain de cause dans un cadre visant plus particulièrement la stabilité du pays, ses institutions et s'orientant directement sur le changement radical du régime politique en vogue dans le pays depuis avril 1999. A travers ses assurances et garanties, M. Karim Younes a donné gage aux parties prenantes au dialogue le " pouvoir délibérant ", et elles seules pour imposer la voie de sortie de crise et les mécanismes efficients permettant l'organisation d'une élection présidentielle au sens le plus large de la démocratie populaire. Une condition sine qua non pour que le peuple algérien oppose son cachet exécutoire pour le changement escompté par tous. M. Karim Younes a rappelé samedi lors de l'installation du Conseil consultatif, le parcours franchi par l'Instance de dialogue et de médiation qui depuis son installation veille à défendre " tout ce qui se rapporte aux mesures d'apaisement, condition sine qua non pour la résolution des objectifs du dialogue ", notant que l'Instance a pour mission " d'écouter les différents acteurs de la scène politique nationale pour la sortie de crise, en sus de conférer un caractère légal aux structures et institutions de l'Etat et de gérer les affaires publiques, conformément aux exigences de la démocratie participative ". Il a expliqué entre autres que " L'Instance ne détient aucune plateforme préétablie mais elle repose essentiellement sur les différentes plateformes proposées par les acteurs de la société civile, les partis politiques et les personnalités nationales outre les résultats de médiation et de dialogue". " Elle s'attèle à examiner les propositions et les recommandations à l'effet de les concrétiser ", a-t-il encore expliqué. De manière générale, l'Instance de dialogue et de médiation ne procédant à son élargissement par un Conseil consultatif tient d'abord à faire remarquer qu'il y a un pas que l'on peut faire en un temps record pour la maîtrise de la situation politique actuelle, comme le changement des mentalités, des préjugés défavorables envers le Panel de dialogue. L'essentiel est que tout le monde concerné par la sortie de crise donne l'exemple de cette importante prise de conscience et avance dans la même direction, les mêmes objectifs stratégiques et les mêmes perspectives. Ce n'est pas parce qu'il impossible de réussir ce dialogue en peu de temps que le Panel ne doit pas avancer. Au contraire, il faut s'y mettre sans tarder, le temps presse et la crise en cas de persistance est à même de nourrir bien des aventures. Le coordinateur de l'Instance de dialogue et de médiation, M. Karim Younes ose l'ouverture en direction de toutes les parties prenantes, pose déjà des bases en donnant l'exemple afin de permettre aux autres de suivre. Il a fixé un deadline car il y a très peu de temps et le deadline c'est aujourd'hui et pas demain. M. Karim Younes s'efforce à la réalisation des priorités élémentaires de la mission de l'Instance à travers la solution des problèmes de divergences des points de vue. Certes, ils sont nombreux, mais l'Instance semble prompte à trouver les points de convergence, les voies d'approche et ne pas se dire qu'on est la seule à pouvoir décider. C'est le rôle et le devoir de tout un chacun et de tous. Evidemment, les actions doivent passer par des étapes. La machine est donc en marche, le processus de dialogue sur les rails. Ceux qui ne peuvent pas suivre ou qui n'ont pas la motivation nécessaire, qu'ils quittent les compartiments de ce train, doit-on comprendre de la volonté de M. Karim Younes qui est catégorique à ce sujet en interpellant tout le monde à marcher avec lui dans ce processus de dialogue national pour aboutir à des solutions consensuelles à la crise, c'est-à-dire que chacun contribue, fasse preuve de sa diligence et de sa détermination à réussir la sortie de crise politique actuelle.