Par Ammar Zitouni Les membres de l'instance de dialogue et de médiation ne perdent pas le temps pour faire valoir leur mission, leur noble tâche d'aller dans le vif du sujet, c'est-à-dire conduire un dialogue politique porteur de résultats et qui s'engage à se pencher sur une question dont les enjeux sont importants pour l'avenir de la nation, et nécessairement commun à tous les Algériens et Algériennes. Déjà avec des premières rencontres avec des représentants du Hirak, mardi avec le commandant de la wilaya IV historique, le Colonel Youcef El-Khatib et le secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) , le panel dévoile au fur et à mesure son agenda à se rapprocher de tout le monde sans aucune exclusivité afin de convaincre l'ensemble des parties prenantes à participer à ce dialogue national. Il s'agit également d'évaluer le climat socio-politique, de mesurer les conséquences négatives de la crise actuelle et de formuler les solutions possibles au changement avec l'implication de la classe politique, les personnalités et la société civile, des solutions d'adaptation à la crise. En raison des menaces qui pèsent sur le dialogue, les hésitations de certaines parties, l'instance de dialogue et de concertation représente le lieu commun pour un rapprochement des convergences et des points de vue à la sortie de crise. Elle est déjà perçue comme une opportunité pour les uns et les autres d'exprimer leurs idées sur la question sans aucune équivoque ni pression. Ce dialogue bénéficie à tout le monde. Il devient un passage obligé au changement et à la nouvelle tant attendue par le peuple. Le défi politique serait ainsi de faire en sorte que le changement exigé par le mouvement populaire soit vu comme la seule voie pour l'instauration de la démocratie et le retour à la voix du peuple. C'est ce que vise le coordinateur de l'instance de dialogue et de concertation, M. Karim Younes. Un engagement fort affiché à travers ses déclarations et ses messages au mouvement populaire. Un engagement qui rentre dans le cadre de l'intégration du changement politique à tous les niveaux par le renforcement de la démocratie. Le message véhiculé par M. Karim Younes pour un dialogue qui puisse tenir compte des plus vulnérables faces de la crise avec la participation tangible des différentes parties prenantes tend à apporter des éléments de réponses aux questions relatives à la priorité à accorder à la stabilité du pays et enfin la possibilité de bénéficier des divers avantages des solutions à la crise dans un cadre consensuel.. Ce principe se justifie par le vouloir d'une reconnaissance d'une large part de responsabilité plus importante du monde politique et social dans la solution à cette grave impasse que traverse le pays. Par conséquent, chacun et tous ont été interpellés à donner l'exemple dans les efforts de stabilité du pays, le respect de la loi fondamentale du pays pour prémunir la société algérienne de dangers imprévus et d'aider l'Etat dans ses efforts de pacification politique. L'avènement de l'instance de dialogue et de médiation est à présent perçu comme un instrument viable et fiable additionnel aux voies et moyens de sortie de crise avancés par le chef de l'Etat et le vice-ministre de la Défense nationale : changement politique et perspective. Cette tendance à l'apaisement du climat socio-politique est déjà confirmée par M. Karim Younes qui tient à bouleverser les modalités du dialogue politique, notamment sur les questions soulevées par la contestation populaire. Elle est susceptible de se traduire dans l'immédiat par l'élargissement du champ de la consultation et la refonte du paysage socio-politique. Pour le Coordinateur de l'instance de dialogue et de médiation, il s'agit d "ouvrir un nouveau cadre où les acteurs du dialogue politique sont appelés à renforcer la prise en compte des revendications populaires et de les articuler aux orientations stratégiques du Panel afin de renforcer l'efficacité globale de la sortie de crise. Une revitalisation du dialogue politique qui nécessite a minima un compromis fin et partagé des enjeux auxquels le pays doit faire face surtout que de lourdes conséquences politiques, économiques et sociales sont prévisibles dans le cas de la persistance de la crise actuelle et appellent ainsi à une considération dans le cadre du changement radical à une plus grande mobilisation et la conjugaison des efforts collectifs qui soient pour ne pas affaiblir la vie nationale et permettre de donner l'occasion à certains d'envenimer les choses. L'opinion publique sent à travers les déclarations de M. Karim Younes qui prend en considération ces situation périlleuses qui peuvent laisser le pays sans défense sur tous les fronts. On comprend qu'il a son idée sur les contradictions entre la logique des règles politiques, la nécessité de préserver le climat socio-politique et les revendications populaires qui renferment des défis importants. Il s'agit de défendre l'unité nationale et de la placer au-dessus de toutes les autres considérations, la nécessité pour l'opposition et le pouvoir actuel à dépasser leurs divergences, pour un dialogue politique global de sortie de la crise et surtout pour d'aucuns de ne pas oublier que le pays se trouve dans une phase grave qui exige l'ouverture d'un dialogue responsable, dont le but est singulièrement l'avenir de l'Algérie et sa place dans le monde, rejetant, en outre toute forme d'ingérence étrangère. Dans ce sillage, l'instance de dialogue et de médiation poursuit son objectif affiché pour l'organisation de l'élection présidentielle à venir. Cet objectif aussi prôné par le chef de l'Etat et le vice-ministre de la Défense nationale consiste en une réponse aux revendications du mouvement citoyen pour la construction d'un Etat de droit au sens large du mot, la préservation d'un environnement économique et social viable sans aucun hégémonisme. En somme la satisfaction des préoccupations de la société algérienne et qui sont désormais d'assurer le renforcement de la confiance entre les institutions de l'Etat et le peuple,, soutenue par une doctrine socio-économique et de projection sur l'avenir., la construction et la préservation d'un environnement national fondé sur le principe de la stabilité du pays, assurer davantage la sécurité du pays et ses intérêts économiques ainsi qu'un rôle international plus assuré dans un environnement régional compétitif, fragile du point de vue géostratégique.