Le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a pris part à Washington (Etats-Unis) aux plénières des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI), a indiqué hier le ministère dans un communiqué. "Dans le cadre de la poursuite des travaux au titre de sa participation aux Assemblées annuelles du Groupe de la BM et du FMI, qui se tiennent actuellement à Washington, M. Loukal, a pris part aux réunions plénières des institutions financières multilatérales et a eu de fructueux échanges avec certains ministres des finances et experts présents à ces assisses", a précisé la même source. M. Loukal a ainsi assisté aux réunions du Comité Monétaire et Financier International (CMFl) et du Comité de Développement (CD). Les discussions se sont focalisées sur les tendances générales de l'économie mondiale qui se caractérisent par une croissance économique "modérée" et "moins régulière", a souligné le communiqué, ajoutant qu'il a été également noté que "le contexte économique mondial actuel est entouré d'incertitude d'ordre monétaire et financière, mais également commercial, ce qui pourrait peser négativement sur les efforts de développement dans le monde". Dans le cadre de ces mêmes discussions, l'accent a été mis sur "le capital humain, comme facteur clé pour la réduction de la pauvreté et la stimulation de la croissance, sur l'inclusion financière, l'économie numérique et la vulnérabilité de la dette dans les pays émergents et à faible revenu". Par ailleurs, la délégation algérienne conduite par M. Loukal a aussi pris part aux réunions des gouverneurs arabes et africains avec le président du groupe de la BM, ainsi qu'à la réunion des ministres des Finances et Gouverneurs des banques centrales de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen orient) avec la directrice générale du FMI. Ces réunions ont constitué un espace pour des échanges de vues sur la préoccupation qui touchent ces régions dans un contexte marqué par "une instabilité économique due aux situations politique et sociale auxquelles certains pays sont confrontés". Les voies et moyens de contribution de la BM et du FMI pour l'accompagnement des pays de ces régions dans leurs efforts de développement ont également fait l'objet d'échanges avec les dirigeants des institutions de Broton Woods, a indiqué la même source. Sur le plan bilatéral, M. Loukal, rencontré M. Bandar Hajjar, président du Groupe de Ia Banque IsIamique de Développement (BAD), ainsi que M. Danny Alexander, vice- président et secrétaire général de la Banque Asiatique d'investissement dans les Infrastructures (AIIB), avec lesquels les échanges se sont focalisés sur les voies et moyens pour le renforcement du partenariat de l'Algérie avec ces deux institutions. En ce qui concerne la BID, il a été procédé particulièrement à l'examen des possibilités de coopération dans le domaine de la promotion de la PME, du développement de la finance islamique, de la transformation et la diversification économique. Enfin, et en marge de ces Assemblées annuelles, M. Loulak, s'est entretenu avec certains de ses homologues d'autres pays, avec lequels il a abordé l'état des relations de coopération et les moyens de les développer davantage. Pour rappel, M. Loukal, s'est rendu mercredi à Washington pour participer aux travaux des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI), prévus du 17 au 20 octobre courant.
Appel commun pour soutenir la croissance mondiale Ainsi, les réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale se sont achevées samedi sur un appel commun à faire plus et mieux pour soutenir la croissance mondiale. De nouvelles problématiques ont aussi émergé cette semaine, les ministres des finances du G20 demandant directement au FMI de se saisir du dossier Libra, la monnaie numérique très controversée du réseau social Facebook. Les membres du Fonds ont discuté des moyens d'accroître la "pression des pairs" sur les pays pour qu'ils respectent et améliorent les règles du commerce mondial afin de réduire les incertitudes pesant sur la croissance, a déclaré samedi la nouvelle directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d'une conférence de presse. Les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont été un sujet de discussion majeur lors des réunions des dirigeants financiers cette semaine, a-t-elle souligné. Pour autant, "nous devons rechercher les raisons pour lesquelles nous ne faisons pas plus de progrès en matière de commerce", car ce n'est pas seulement le résultat du conflit sino-américain, a-t-elle estimé. "Nous savons tous très bien que l'économie actuelle est beaucoup plus une économie de services, de commerce électronique, mais ce sont des domaines que les accords commerciaux ont du mal à couvrir", a-t-elle également commenté. De son côté, le comité de pilotage des 189 membres du FMI a appelé à user de "tous les outils politiques appropriés, individuellement et collectivement, pour atténuer les risques, améliorer la résilience et relancer la croissance au profit de tous". "La croissance ralentit, les investissements sont faibles, l'activité manufacturière est peu dynamique et les échanges commerciaux s'affaiblissent. Le changement climatique et la fragilité rendent les pays pauvres plus vulnérables", a rappelé David Malpass, président de la Banque mondiale. "Mais la bonne nouvelle est qu'une croissance généralisée est toujours possible", a-t-il poursuivi appelant à prendre les bonnes politiques et les réformes nécessaires. Avec 3% de croissance mondiale cette année, "il n'y a pas de place pour les erreurs politiques", avait mis en garde dès mardi l'économiste en chef du FMI Gita Gopinath en dévoilant les dernières prévisions du Fonds.