En cas d'urgence, il y aura une prolongation, mais dans l'ensemble, l'Europe est heureuse à nouveau." La Deutsche Bank a indiqué voir 55% de chances que l'accord soit rejeté par le Parlement britannique samedi, avec tout de même la possibilité qu'il soit finalement ratifié après des élections générales. Evercore et les autres banques n'ont pas souhaité faire de commentaire.
DÉBAUCHER MATTHIEU PIGASSE Le responsable mondial de la banque d'investissement de Lazard a joué un rôle clef dans l'obtention par Lazard d'un mandat pour l'introduction en Bourse d'Aramco, aux dépens d'Evercore qui avait été retenue en 2017 par le géant pétrolier. Matthieu Pigasse s'est rendu à Ryad au moment où les banques faisaient leur présentation à Aramco, a rapporté une source au fait de la question, et il a également travaillé sur la première émission obligataire internationale du groupe cette année. Le gain d'Aramco a contribué à la réputation de Matthieu Pigasse en dehors de la France, faisant de lui un candidat idéal pour les banques américaines. Un peu plus tôt cette année, le banquier de 51 ans, également connu en France pour ses investissements dans les médias, a eu des discussions avec Mediobanca en vue de possiblement rejoindre la banque italienne, ont dit à Reuters deux sources directement au fait des discussions. Mediobanca, qui est dirigée par Alberto Nagel, n'était pas joignable dans l'immédiat pour un commentaire. La banque italienne cherche également à gagner des parts de marché en France et le banquier français a pris contact en mars alors qu'elle était en discussions pour acquérir 66% dans la banque d'affaires française Messier Maris & Associés, une transaction annoncée en avril, ont précisé les sources. Matthieu Pigasse n'a pas répondu aux demandes de commentaire de Reuters. Perella Weinberg a également fait le choix de Paris. La banque d'affaires y a ouvert un bureau en 2018 et recruté des banquiers français de Bank of America et Goldman Sachs. Centerview lorgne également la capitale française, selon une source au fait de sa stratégie, mais n'y ouvrira une antenne qu'à la condition de pouvoir recruter une pointure du M&A. Moelis a ouvert un bureau sur les Champs Elysées et conseille des clients internationaux cherchant à acquérir des actifs français. Vers une réforme de la fiscalité des successions et des donations ? Plusieurs sénateurs plaident pour favoriser les donations et les successions, notamment intergénérationnelles. Un certain nombre de sénateurs ont déposé une proposition de loi visant à réformer la fiscalité des successions et des donations. Selon ces élus, la question de la fiscalité de la transmission du patrimoine en France mérite d'être posée. Cette dernière semble être particulièrement inadaptée eu égard aux enjeux économiques, sociaux et sociétaux de notre époque. L'objectif de cette proposition de loi est de rééquilibrer un dispositif connaissant tellement d'exceptions qu'il bénéficie en définitive aux très grandes fortunes au détriment des autres contribuables...
Doper les abattements Par la simplification des droits de succession et par un rééquilibrage de la progressivité du dispositif, il serait possible d'obtenir un système plus lisible, plus simple et plus juste sur le plan fiscal et social. Débattu en séance publique le 23 octobre prochain, le texte envisage notamment : - d'assouplir la réserve héréditaire (c'est-à-dire d'en diminuer le montant) pour permettre de réaliser davantage de libéralités ; - de favoriser les transmissions intergénérationnelles. Pour ce faire, le montant de l'abattement, en cas de transmission par donation ou succession entre grands-parents et petits-enfants, passerait à 150.000€(actuellement 1.594€ dans le cadre d'une succession et 31.865€ pour une donation). De même, dans l'hypothèse d'une succession au bénéfice d'un neveu ou d'une nièce, l'abattement serait porté à 50.000 € (7.967 € actuellement) ; - de faire passer le délai du rappel fiscal des donations antérieures de 15 à 10 ans (délai nécessaire pour reconstituer à plein le montant des abattements) à condition toutefois que le donataire soit âgé de moins de 40 ans au moment de la transmission ; - de mettre en place une nouvelle échelle de progressivité de l'imposition des héritages, afin de limiter les effets de seuil existants ; - d'intégrer les sommes perçues au titre des assurances-vie dans l'assiette des droits de succession " pour éviter les comportements d'évitement fiscal largement constatés aujourd'hui du fait d'une fiscalité démesurément avantageuse ". Cette proposition arrive à point nommé : le ministre d el'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, vient de faire savoir qu'il souhaitait travailler à une réforme de la fiscalité des transmissions en 2020, avec pour objectif de favoriser les donations en privilégiant les " classes moyennes ".