Luca de Meo, le patron de Seat, et Patrick Koller, celui de l'équipementier Faurecia, sont à ce stade les deux noms qui sortent du lot pour la direction générale du constructeur français. Mais la " short list " qui sera présentée au conseil d'administration n'est pas encore totalement arrêtée. Le remplacement de Thierry Bolloré chez Renault se précise. Alors que le directeur général du Losange a été évincé il y a tout juste un mois , plusieurs noms commencent à sortir du lot. Parmi eux, Luca de Meo, le patron de Seat, fait à ce stade figure de favori, assurent plusieurs sources, confirmant une information du " Figaro ". Selon nos informations, celui de Patrick Koller, le patron de l'équipementier Faurecia, serait le second sur la liste. Le travail de recherche, confié à plusieurs cabinets de chasseurs de têtes, n'est toutefois pas encore terminé. L'objectif est de finaliser " dans quelques semaines au maximum " une short list de 3 ou 4 noms qui sera transmise au comité de nominations du Conseil d'administration. " Il s'agit de ne pas se précipiter, il est fondamental d'arriver à une décision consensuelle ", affirme un proche de Renault. Professionnel de l'automobile Il y a un mois, le Losange s'était donné quelques semaines pour trouver la perle rare. Objectif, trouver un professionnel de l'automobile, qui ait exercé des fonctions de numéro un, qui soit capable de travailler à l'international, notamment avec l'Asie, si possible français et ayant l'expérience d'un état actionnaire -l'Etat français ayant toujours 15 % du capital de Renault.
Seat enregistre les meilleurs résultats de son histoire Luca de Meo coche un certain nombre de ces cases. Cet italien de 52 ans, qui dirige depuis 2015 Seat (l'une des marques du groupe Volkswagen), a effectué toute sa carrière dans le secteur et parle parfaitement français. Diplômé de la prestigieuse université Bocconi à Milan, il a même démarré sa carrière chez Renault, avant de travailler chez Toyota puis chez Fiat. Entré dans le groupe Volkswagen en 2009, il a oeuvré pour la marque Volkswagen puis pour Audi avant de prendre la direction de Seat. " Il connaît aussi bien l'aval que l'amont du secteur, et dirige aujourd'hui un constructeur qui va bien ", commente un vétéran du secteur.
Pas de candidat interne La partie n'est toutefois pas encore gagnée. La liste des autres candidats possibles est encore longue. Outre Patrick Koller, " Le Figaro " évoque ainsi, entre autres, les noms de Fabrice Brégier, ex-directeur général d'Airbus aujourd'hui patron de Palantir France, ou encore de Thierry Le Hénaff, patron du chimiste Arkema. Selon nos informations, aucun candidat interne ne serait sérieusement considéré pour l'instant, même si la directrice financière Clotilde Delbos, qui assure l'intérim de Thierry Bolloré, a été entendue par les chasseurs de têtes.
Volkswagen va investir 60 milliards d'euros d'ici 2024 dans l'électrique et le numérique Volkswagen va investir 60 milliards d'euros d'ici 2024 dans le développement de véhicules électriques et hybrides et dans les technologies numériques, a annoncé vendredi le constructeur allemand. Le groupe de Wolfsburg prévoit de proposer 75 versions de modèles de voitures électriques et une soixantaine d'hybrides. Il compte construire environ 26 millions de véhicules électriques d'ici 2029. Herbert Diess, le président du directoire de Volkswagen, a déclaré lors d'une conférence de presse que le constructeur allemand n'avait aucun projet de coopération avec l'américain Tesla. Volkswagen a en outre annoncé la nomination d'un ancien dirigeant de BMW, Markus Duesmann, à la tête de sa marque haut de gamme Audi. Spécialiste du développement des moteurs, Markus Duesmann prendra ses fonctions le 1er avril 2020 en remplacement de Bram Schot et sera chargé de redonner du sens au slogan de la marque "Vorsprung Durch Technik", "le progrès par la technique". Le logiciel de manipulation des émissions polluantes à l'origine du scandale des moteurs diesel du groupe Volkswagen en 2015 avait été conçu par des ingénieurs d'Audi.