Par: Ammar Zitouni Il est dit dans le programme électoral du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune : "Les réformes globales de l'Etat dans tous ses démembrements et des institutions de la République et assurer ainsi l'avènement d'un Etat de droit au service du peuple, un Etat moderne, efficace et légitime par sa performance et un Etat stratège promoteur de développement et garant de l'intérêt général.
La moralisation de la vie publique et le renforcement de la bonne gouvernance à travers : la séparation de l'argent et de la politique ; une lutte résolue contre la corruption, le népotisme et le clientélisme ; ériger les compétences comme critère fondamental dans la sélection et la nomination aux différentes fonctions de l'Etat ; la mise en place de mécanismes de contrôle et de veille pour garantir l'intégrité des responsables publics et une gestion saine des deniers de l'Etat ; la redéfinition des comptes aux organes de contrôle de l'Etat ; la transparence dans la gestion des finances publiques, la rénovation du cadre déontologique et juridique applicable aux agents publics :une meilleure traçabilité de la décision publique et des actes et procédures liés à la gestion des deniers publics et biens publics et des marchés publics… ". " Une refonte totale de l'organisation territoriale et de fonctionnement de l'administration locale à travers des réformes qui définissent mieux les prérogatives et les compétences respectives de l'Etat et des collectivités territoriales dans une approche de complémentarité (nouveau découpage administratif en phase avec les nouvelles réalités du pays) ". Cette large et profonde réforme qu'engage le chef de l'Etat avance, le chemin à rebours vers l'Etat de droit est annoncé. La métamorphose, la moralisation de la vie publique se font denses. En effet, le Président Abdelmadjid Tebboune mercredi au cours de l'entrevue avec les médias du secteur public et privé s'est ébroué longuement sur la gestion des collectivités territoriales allant jusqu'à dire que certains responsables se focalisent sur les chefs-lieux de wilaya délaissant les autres localités, les plus déshéritées, celles qui ont le plus besoin de sortir de leur sous-développement. " Il faut réduire les inégalités sociales et revenir à la réalité pour remédier en urgence à cette situation, qui ne nécessite pas de grands moyens. Nous veillerons à ce qu'aucun Algérien ne vive la privation dont avait souffert la génération de la Révolution ". Le chef de l'Etat s'est également offusqué sur certaines pratique de replâtrage " les endroits que visitent les responsables, chefs de daïras, walis ou ministres sont entretenus, mais à quelques mètres de là, c'est l'enfer. Certains responsables s'occupent uniquement de la restauration des façades des sièges, mais juste à quelques kilomètres, des citoyens vivent encore au 17e siècle. Devant une situation d'une telle gravité, il ne faut plus continuer à dissimuler la vérité ", a-t-il martelé. C'est dans cet esprit de changement de mentalités, de comportement des responsables que le chef de l'Etat dans un grand coup de balai a procédé à un large mouvement dans le corps des walis et des walis délégués. Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a procédé samedi à un mouvement partiel dans le corps des walis et walis délégués, et ce, conformément aux dispositions de l'article 92 de la Constitution. A ce titre 25 wilayas ont été touchées par ce mouvement, 5 wilaya-déléguées et le limogeage de 19 walis et 3 walis-délégués. Depuis son investiture, le chef de l'Etat n'a jamais caché sa volonté de procéder à des changements de grande ampleur dans l'administration territoriale pour avoir des commis de l'Etat en phase avec son programme présidentiel, en phase avec les changements en cours. Un mouvement partiel qui semble être fondé sur un choix avec discernement pour rendre l'administration territoriale plus efficace avec des managers responsables sur le terrain qui ont conscience du changement exigé par le peuple et qui s'inscrit dans le programme présidentiel. Au fil de l'évaluation de certains walis, le citoyen à travers leur comportement en tant que responsables publics a été catégorique à maintes occasions pour conclure qu'ils ont perdu de leur capacité d'exercer leur rôle, leur mission, leur proximité permanente avec la population, le suivi régulier des chantiers du développement local. C'est dire que le présent mouvement dans le corps des walis et des délégués vise à davantage de responsabilité mystique allant dans le sens de la réhabilitation de la confiance entre l'administration et les administrés de manière objective en plaçant le citoyen au centre de cette nouvelle dynamique au niveau local. Ledit mouvement s'inscrit aussi en droite ligne avec les orientations et les instructions du chef de l'Etat appelant à une gestion locale à travers de nouvelles pratiques, de nouveaux comportements. C'est pourquoi le profil des nouveaux walis, walis-délégués a été fondé sur les critères de mérite, de compétence, d'intégrité et d'expérience dont les concernés ont été injectés pour enrichir l'administration territoriale, l'apport d'un " sang neuf " pour plus d'efficacité du " pouvoir local ", de gouvernance transparente. Un défi majeur qui reste à relever par les walis qui devront jouer le rôle d'animateur au service de la population et des communes. Ce qui fait l'originalité de la construction juridique de la wilaya, c'est qu'elle représente la cellule de liaison entre la base, constituée par les assemblées élues (APC-APW), et le sommet que représente l'administration centrale, le gouvernement. Suite à ce large mouvement opéré par le chef de l'Etat dans le corps des walis ouvre la voie à un faisceau de mesures, de décisions, de développement à répercuter dans le cadre de la décentralisation De cette tâche, de transmission, de communication, de redéploiement du développement local, le wali est assurément la plaque tournante. Seul représentant du gouvernement dans la wilaya, et dépositaire de l'autorité de l'Etat, il est chargé, à ce titre, de veiller à l'exécution des lois et règlements dans son territoire et au maintien de l'ordre public et bien sûr du succès du développement local visant l'amélioration des conditions de vie de la population. Constituant la courroie de transmission entre le Gouvernement et les autorités décentralisées de sa wilaya, il a un rôle très important d'information, de communication sur les besoins et aspirations de sa wilaya auprès du Gouvernement et d'impulsion et d'explication des grandes actions nationales auprès des citoyens.