48 heures après la nomination du gouvernement du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le président de la République a procédé à un important mouvement des cadres de l'administration territoriale. Un changement qui devra accompagner, au niveau local, la nouvelle dynamique que devra incarner le nouveau chef de l'Exécutif. «Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a procédé, ce jour, à un important mouvement des cadres occupant une fonction supérieure au niveau de l'administration territoriale. Ce mouvement a touché quatre-vingt-quinze (95) chefs de daïra, huit (8) directeurs de la réglementation et des affaires générales, cinq (5) directeurs de l'administration locale et sept (7) inspecteurs généraux de wilaya», annonçait, hier, un communiqué de la présidence, relayé par l'agence officielle. Un mouvement qui «vient suite à la promotion de certains cadres dans d'autres fonctions supérieures au niveau de l'administration territoriale», a pour objectif «la poursuite des efforts déployés en matière de développement et de modernisation des services publics, à travers notamment la répartition optimale des compétences et l'amélioration de l'encadrement des collectivités locales», précise la même source. D'ailleurs, les changements opérés par le chef de l'Etat consacrent «l'intégration des jeunes cadres et la promotion du rôle de la femme dans l'occupation des postes de responsabilité au sein des collectivités locales, où neuf (9) femmes ont été promues dans ces fonctions supérieures», a-t-on ajouté. Sur les 95 chefs de daïra, 47 cadres ont été promus dans cette fonction supérieure, tandis que pour les 8 postes de directeur de la réglementation et des affaires générales (DRAG), 6 concernent des promotions à cette fonction. Les promotions ont touché aussi 4 cadres pour les 5 postes de directeur de l'administration locale et 6 cadres pour les 7 postes d'inspecteurs généraux de wilaya. Tous ces changements, bien qu'ils obéissent à une tradition qui suit pratiquement chaque remaniement gouvernemental, notamment pour ce qui concerne le corps des walis, interviennent au moment des recoupements d'informations faisant état de «rapports parvenus à la présidence de la République sur des dépassements commis par certains responsables locaux qui seraient derrière le blocage de plusieurs projets d'investissement». Bouteflika avait d'ailleurs recadré le gouvernement de l'ex-Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, sur des décisions prises au niveau central, et donné des instructions à appliquer au niveau local en relation avec l'investissement. Comprendre donc que les nouvelles nominations à la tête de 95 daïras et autres postes clés dans certaines wilayas, font suite au nouveau souffle que l'on voudrait insuffler au gouvernement et par ricochet à l'administration locale qui doit l'accompagner.