Tout le monde est unanime à reconnaître que l'attachement de l'Armée nationale populaire à la voie constitutionnelle a évité à notre pays, dernièrement, de tomber dans le piège d'un plan destiné à saper le cœur même des fondements de l'Etat, prouvant ainsi qu'elle été une armée républicaine qui n'a d'autre souci que de veiller à l'accomplissement des missions constitutionnelles qui lui sont assignées, celles de la préservation de l'indépendance nationale, de la défense de la souveraineté nationale, de l'unité du pays et de son intégrité territoriale. Ce rappel contenu dans l'édito de la revue El-Djeich dans sa livraison du mois de février met l'accent sur le fait que la défense de notre souveraineté nationale, dans la conjoncture que traverse notre région, " requiert de poursuivre la voie du développement des capacités défensives de l'ANP, à même de permettre la défense de notre pays et de nos frontières contre toute menace quelles que soient sa nature et sa source et de dissuader toute force qui serait tentée de porter atteinte à la souveraineté de notre territoire, c'est le serment prêté par nos forces armées de préserver le legs des Chouhada en toutes circonstances. Il est également rappelé que lors de sa première visite au siège du MDN, le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a affirmé la poursuite de cette démarche en déclarant : " la mise en œuvre des programmes de développement des forces pour hisser le niveau des capacités de combat avec les différents partenaires, de même que nous poursuivons les efforts de maintien de la disponibilité , de renouvellement et de modernisation des équipements militaires. Ce qui garantit, d'autre part, la sécurisation des zones abritant des installations industrielles, économiques et énergétiques névralgiques, notamment dans le Grand-Sud. L'édito souligne que face aux défis sécuritaires croissants et renouvelés existant dans les pays voisins et les tensions que traversent certains d'entre-eux, il est impératif de renforcer les formations du corps de bataille, en particulier nos forces armées là où elles se trouvent, notamment celles déployées le long de nos vastes frontières, à travers la sécurisation de toutes nos frontières nationales avec des équipements modernes y compris ceux relatifs aux domaines de la reconnaissance et de la guerre électronique. Ce qui permettra la détection précoce de toute menace, quelles qu'en soient sa forme et sa source. C'est là une tâche permanente à l'accompagnement de laquelle le Haut commandement de l'ANP veille comme l'a souligné le général-major, Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'ANP par intérim, " Nous sommes déterminés, en cette nouvelle phase, à ancrer les bases du travail coordonné et cohérent entre les différentes composantes de l'Armée nationale populaire, en mobilisant toutes les énergies et les potentiels. Nous œuvrons, avec une loyauté inégalée et des efforts soutenus à réunir les facteurs de sécurité et de quiétude, à travers tout le territoire national, et à franchir davantage d'étapes pour le développement de nos capacités militaires dans tous les domaines, de manière à construire une armée forte et moderne, à même de garantir notre sécurité et intégrité territoriale et de sauvegarder notre souveraineté territoriale ". Le ton est donc donné par le chef d'état-major de l'ANP par intérim. Un ton qui appelle à la vigilance et à la mobilisation, et pour attirer l'attention des Algériens que l'Algérie est toujours dans le collimateur de ses ennemis internes et externes, notamment des imprévus qui peuvent venir des frontières Sud et Est, voire même Ouest. C'est d'ailleurs, l'analyse concrète de la réalité du terrain qui le confirme. Une situation régionale des plus ennuyeuses pour le pays et qui vient d'évoluer vers d'autres impacts négatifs avec ce qui se passe en Libye, Mali y compris au Sahara occidental. Cette situation régionale domine et inquiète l'Algérie et préoccupe l'opinion publique nationale, car elle semble intégrer une sorte de tirade sur Goulag, soit le conditionnement militaire de la région et sa déstabilisation générale. Cette périodisation de la tension aux abords de nos frontières et ses conséquences oblige à savoir choisir la souveraineté nationale, l'intégrité du territoire, le développement du pays et celui des cas " intéressants " (comme on dit en médecine). Une situation qui dévalorise son apport affectif à la nation, à la compréhension du contexte géopolitique, l'exigence socio-économique et sécuritaire.