L'Algérie a connu, il y a une année, l'événement politique le plus massif de son histoire par la naissance d'un mouvement populaire pacifique, marqué par la jonction de mettre fin à la crise de gouvernance générée par l'incompétence, le laisser-aller, la corruption, la prédation et la dilapidation des deniers publics, créant un conflit intergénérationnel et une crise de confiance entre un pouvoir autiste et des citoyens bridés et désillusionnés et de revendications inédites dans un mouvement massif qui exige en vain depuis le 22 févier 2019 la mise en place d'institutions pour mettre fin au système hérité de l'ancien régime qui a régné sans partage sur le pays pendant vingt ans. A l'occasion de ce premier anniversaire du 22 février 2019, le président de la République Monsieur Abdelmadjid Tebboune a signé un décret consacrant le 22 février Journée nationale : " Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie " qui sera célébrée tous les ans. Le chef de l'Etat a réaffirmé en ce sens que " Le Hirak béni a préservé le pays d'un effondrement total " que " l'Etat national a failli s'effondrer totalement comme ce fut le cas dans certains pays, aujourd'hui en quête de médiations pour le règlement de leurs problèmes ". " L'effondrement de l'Etat national est synonyme de l'effondrement de toutes ses institutions, et toutes les données laissaient présager un tel scénario ", a fait savoir le président de la République lors de la rencontre périodique avec les médias nationaux, ajoutant que " Dieu merci, le peuple a, grâce à sa maturité, déjoué le complot tout en réussissant à réaliser plusieurs de ses revendications ". Le même constat a été fait par le chef d'état-major de l'ANP par intérim, le général-major Saïd Chanegriha en déclarant : " L'Algérie a fait face en 2O19 à un dangereux complot " contre ses institutions, déjoué par le Haut commandement militaire " " Au cours de cette dernière période de notre histoire contemporaine notre pays a fait face à un dangereux complot qui visait la stabilité de l'Algérie et les fondements de l'Etat, ainsi que la neutralisation de ses institutions constitutionnelles, pour l'entraîner dans le bourbier du chaos et de la violence ". En effet, l'histoire a habitué les Algériens à considérer la Nation et l'ANP digne héritière de l'ALN comme s'identifiant l'un à l'autre. C'est pourquoi pour les deux camps, l'unité nationale, la préservation de la souveraineté et de l'intégrité nationale sont beaucoup plus un devoir national dans une parfaite démocratie populaire. C'est pourquoi le Haut commandement de l'ANP a été en mesure d'encourager et de laisser fleurir une nouvelle démocratie, une nouvelle liberté d'expression populaire, une élection présidentielle libre. La symbiose entre le peuple et son armée est un espace nationaliste, vaste espace de l'Etat de droit sur tous les plans, sur le plan de la vie quotidienne des citoyens en particulier afin qu'ils puissent mieux vivre, même si parfois, les progrès espérés ne se réalisent que très progressivement Mais ces progrès en raison de la nouvelle répartition des compétences étatiques sur plusieurs niveaux pour la mise en œuvre du programme politique du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, est une stratégie de redressement à réaliser dans un projet national. Le Hirak a été qualifié par le Président Abdelmadjid Tebboune "de phénomène salutaire " qui " a épargné au pays une catastrophe ". A ce propos, Brahim Zitouni, expert et analyste politique souligne que les raisons du Hirak relèvent essentiellement de deux catégories " La première appartient au temps court, celui qui s'évalue à 1O ans, des effets directs de la mauvaise gouvernance, gabégie, détournements de la rente pétrolière au détriment des couches populaires et au profit d'une minorité de richissimes ". " La seconde relève du moyen terme ", elle est " due à la massification de l'éducation qui a profondément bouleversé les rapports entre administration et administrés, l'urbanisation très rapide qui a vu son taux passer de 30 % à l'indépendance en 1962 pour atteindre 75 % aujourd'hui ". Selon cet expert qui s'exprimé dans une interview accordée à Sputnik " l'ensemble des changements a vu l'irruption d'une jeunesse éduquée à l'horizon bloqué par l'incapacité d'une économique rentière à répondre au spectre de ses besoins politiques et économiques multiformes ". M. Zitouni estime que ce qu'a créé le Hirak en Algérie, c'est qu'il a défait le bloc au pouvoir. " Nous pouvons dire sans crainte d'être démentis que sur le plan politique le Hirak a défait le bloc au pouvoir le plus intégré à la mondialisation et à l'ordre énergétique fossile ''vivant de la rente des hydrocarbures'' ", précisant que " de ce point de vue nous pouvons dire que nous vivons un moment de basculement ". Ainsi, le Président Tebboune, élu le 12 décembre 2019, est décidé à " rompre par une série de mesures d'ordres juridique, fiscal et administratif avec le système du régime unique de la rente pétrolière ", a indiqué Brahim Zitouni. Cependant, selon lui, le chef de l'Etat a besoin d'un soutien populaire pour aller vers " la transition énergétique et démocratique vers un système de production diversifiée, en plus du rôle des élites dans ce domaine. " Or cette dimension de mobilisation populaire encadrée par une intelligence politique de premier niveau fait cruellement défaut aujourd'hui ", a-t-il précisé. Les sujets que vient de traiter cet expert et analyste politique sont d'actualités pour le redressement du pays, la rupture avec les anciennes pratiques de gouvernance et sont conformes aux revendications du mouvement populaire qui sont repris par le programme présidentiel en cours d'exécution. Il est donc expressément que d'aucuns ne galvaudent pas davantage sur l'agenda du chef de l'Etat. Cela vaut surtout e au regard de ses principes, engagements et objectifs imprescriptibles sur lesquels le peuple s'est identifié. Le chef de l'Etat dans ses engagements réitérés à chaque occasion réaffirme solennellement que l'édification d'une nouvelle Algérie demeure un objectif fondamental de sa politique de redressement du pays. Quiconque s'interroge sur ce redressement du pays à travers l'agenda du Président Tebboune qui n'est plus à discussion car la définition de cette politique a été bien comprise par le peuple : un devoir national moral et politique, un test démocratique de grande valeur lié de façon indissociable à la souveraineté du peuple. La priorité c'est la revalorisation de la bonne gouvernance, les conditions de vie dignes et décentes dans toutes les parties de l'Algérie, l'instauration d'une nouvelle République répondant aux aspirations du peuple, un profond et radical remodelage économique basé sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance. Ce sont-là des questions qui trouvent leurs réponses dans le programme présidentiel.