Le chiffre d'affaires réalisé par le secteur des assurances en Algérie a atteint, en 2007, 53 milliards de dinars, dont 48% ont été réalisés uniquement par la branche automobile. C'est ce qu'a indiqué le directeur général du Trésor, Hadj Babaâmmi. Ce chiffre d'affaires, qui était de 46,5 milliards de dinars en 2006, n'englobe cependant que 7% de la branche des assurances de personnes et ne représente en tout qu'un taux de pénétration inférieur à 1% par rapport au PIB. Faisant une comparaison avec les résultats réalisés par le secteur dans le monde, le même responsable précisera que ce taux est de 3% pour le Maroc et de 2% pour la Tunisie. Le DG du Trésor a appelé à renforcer le secteur des assurances en Algérie, notamment la branche des assurances de personnes. Pour rappel, le Conseil national des assurances avancée un chiffre d'affaires prévisionnel pour 2007 de 52 milliards de dinars. Le CNA avait indiqué que de janvier à septembre 2007, le chiffre d'affaires du secteur a atteint 41,6 milliards de dinars (hors acceptations internationales de la Caisse centrale de réassurance), contre 36,4 milliards durant la même période de l'année 2006 (+14,2%). Aussi, et à l'exception des assurances agricoles qui ont marqué une baisse de 2%, toutes les autres branches ont enregistré des progressions dans leurs chiffres d'affaires, ajoute la même source. Il faut dire aussi que l'année 2008 risque d'être marquée par une forte hausse des activités dans la branche assurances, et ce à la faveur de la consolidation du processus d'ouverture du secteur. En effet, un nouveau texte définit les conditions et modalités d'octroi d'agrément de société d'assurance et de réassurance. Le document précise que l'ouverture en Algérie de succursales d'assureurs étrangers est soumise à l'autorisation préalable délivrée par arrêté du ministère des Finances. Il faut dire que la mise en concurrence des sociétés d'assurances dès 1995 par la libéralisation du marché avait pour objectif d'en finir avec les monopoles et d'ouvrir l'activité à de nouveaux intervenants à l'effet de mettre à la disposition des consommateurs d'assurance des prestations de qualité. Malheureusement, et il faut le dire, les insuffisances ainsi que les aspects négatifs liés à cette ouverture ont pris le dessus sur les retombées positives attendues. La concurrence s'est faite quasi essentiellement sur les tarifs ; chacun des intervenants voulant préserver sa part de marché ou en conquérir de nouveaux clients. Le processus d'ouverture du secteur des assurances aux groupes étrangers s'accélère. Après le règlement définitif, début mars, du contentieux algéro-français, le gouvernement achève l'ouverture du marché des assurances aux opérateurs privés. Les modalités d'installation en Algérie des assureurs étrangers viennent en effet d'être définies par un décret exécutif publié dans le Journal officiel. Il existe aujourd'hui 17 compagnies d'assurance en Algérie, mais malgré cela le secteur enregistre un grand retard en ce qui concerne les indemnisations. Deux raisons principales à cette faiblesse : le manque de ressources humaines qualifiées et la prédominance des sociétés publiques. Elles sont trois à dominer 67 % de l'activité, à savoir la Caat (ex-Compagnie algérienne des assurances), la SAA (Société algérienne des assurances) et la Caar (Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance).