Elle a été agressée en plein centre de Paris. Rayhana, cette comédienne algérienne allait donner son spectacle quand deux individus l'ont aspergé d'essence puis tenté de l'enflammer en lui jetant une cigarette au visage. Elle a été agressée en plein centre de Paris. Rayhana, cette comédienne algérienne allait donner son spectacle quand deux individus l'ont aspergé d'essence puis tenté de l'enflammer en lui jetant une cigarette au visage. Heureusement, l'artiste algérienne a réussi à s'échapper, sortant indemne si ce n'est le choc psychologique. Cette agression, survenue mardi soir, a soulevé une vague d'indignation puisque tout porte à croire que cette agression serait en fait liée au thème de son spectacle qui traite de la condition des femmes en Algérie. Les faits remontent à mardi soir. Rayhana se rend à la Maison des métallos dans le 11ème arrondissement de Paris, où elle joue actuellement, avec huit autres actrices, sa pièce : À mon âge, je me cache encore pour fumer. "Deux hommes sont venus et m'ont maintenue par derrière. J'avais la tête baissée et j'ai reçu une giclée sur le visage. J'étais aveuglée. J'ai reconnu l'odeur de l'essence. Une braise a touché mon bonnet et j'ai couru", témoigne la comédienne, qui bénéficie depuis d'une protection policière. "C'est inacceptable de voir des actes d'intolérance dans une démocratie, certes inachevée qu' est la France, mais tout de même une artiste algérienne agressée quel que soit le sujet traité il n'en demeure pas moins un acte condamnable. En France la liberté d'expression existe mais l'intolérance aussi", indique Mohamed Abdelwahab, secrétaire général de l'Association des journalistes, écrivains et artistes algériens en France (AJEAA), joint hier par Le Midi Libre, témoignant par là du franc soutien de la famille des artistes algériens à la comédienne Rayhana. Evoquant le contenu de sa pièce, qui se déroule dans un hammam, l'auteure a dit avoir situé "cette histoire à Alger parce que c'est ma culture". "Je parle de femmes que je connais, d'une culture que je connais, mon propos, ce sont les femmes en général", précise la dramaturge. Réagissant à cette agression, le MRAP s'est dit "horrifié par l'agression machiste et obscurantiste dont a été victime la comédienne Rayhana". Pour son président Mouloud Aounit, Cette agression, qui aurait pu se terminer en tragédie, "est l'œuvre de barbares violemment opposés à la liberté et à l'émancipation des femmes pour lesquelles ils nourrissent haine et mépris". Soutien ou récupération politique ? Du côté des politiques français, l'on n'a pas tardé à monter au créneau pour dénoncer cette agression. Fadéla Amara déclare avoir été "révoltée par l'agression intolérable de l'artiste qui nous rappelle malheureusement que la lutte pour l'émancipation des femmes et contre l'obscurantisme est toujours d'actualité". Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a exprimé tout son "soutien" et sa "sympathie" à la dramaturge, ainsi que son "admiration" pour son courage. De son côté, le maire de Paris, Bertand Delanoë s'est dit "indigné par ce terrible événement qui semble trouver son origine dans le sujet même de ce spectacle". Suite à son agression, Rayhana a été reçue hier par quatre ministres : Xavier Darcos, Fadela Amara, Nadine Morano et Frédéric Mitterrand. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé hier "un acte indigne et d'une extrême gravité". Cette pièce "est une évocation courageuse de la condition des femmes et de l'oppression dont elles sont victimes sous le couvert de valeurs présentées comme traditionnelles", a dit le porte-parole du ministère Seulement, le secrétaire général de l'Association des artistes algériens en France, comédien lui-même, met en garde contre les manœuvres de récupération politique surtout dans ce contexte de débat sur l'identité nationale. "Il faut prendre les réactions des politiques avec beaucoup de prudence tant elles ne doivent pas à aller au-delà des faits, surtout pas à l'amalgame", prévient-il. Voulant remettre les pendules à l'heure, Rayhana a évoqué hier sur les ondes de la radio Europe 1, un fait plus choquant que l'agression dont elle a été victime. C'est la discrimination qu'elle subit en France, malgré son statut de comédienne : "Ce qui m'a le plus choqué dans mon agression, c'est que quand je suis entré dans un restaurant et un magasin, les gens m'ont jetée dehors (...) Je ne savais plus quoi faire. Je leur ai demandé d'appeler la police et ils m'ont jeté dehors". La section antiterroriste de la brigade criminelle a été chargée de l'enquête sur l'agression de la comédienne d'origine algérienne Rayhana, les enquêteurs privilégiant un acte en lien avec la pièce qu'elle joue à Paris sur la situation des femmes algériennes. M. C. Heureusement, l'artiste algérienne a réussi à s'échapper, sortant indemne si ce n'est le choc psychologique. Cette agression, survenue mardi soir, a soulevé une vague d'indignation puisque tout porte à croire que cette agression serait en fait liée au thème de son spectacle qui traite de la condition des femmes en Algérie. Les faits remontent à mardi soir. Rayhana se rend à la Maison des métallos dans le 11ème arrondissement de Paris, où elle joue actuellement, avec huit autres actrices, sa pièce : À mon âge, je me cache encore pour fumer. "Deux hommes sont venus et m'ont maintenue par derrière. J'avais la tête baissée et j'ai reçu une giclée sur le visage. J'étais aveuglée. J'ai reconnu l'odeur de l'essence. Une braise a touché mon bonnet et j'ai couru", témoigne la comédienne, qui bénéficie depuis d'une protection policière. "C'est inacceptable de voir des actes d'intolérance dans une démocratie, certes inachevée qu' est la France, mais tout de même une artiste algérienne agressée quel que soit le sujet traité il n'en demeure pas moins un acte condamnable. En France la liberté d'expression existe mais l'intolérance aussi", indique Mohamed Abdelwahab, secrétaire général de l'Association des journalistes, écrivains et artistes algériens en France (AJEAA), joint hier par Le Midi Libre, témoignant par là du franc soutien de la famille des artistes algériens à la comédienne Rayhana. Evoquant le contenu de sa pièce, qui se déroule dans un hammam, l'auteure a dit avoir situé "cette histoire à Alger parce que c'est ma culture". "Je parle de femmes que je connais, d'une culture que je connais, mon propos, ce sont les femmes en général", précise la dramaturge. Réagissant à cette agression, le MRAP s'est dit "horrifié par l'agression machiste et obscurantiste dont a été victime la comédienne Rayhana". Pour son président Mouloud Aounit, Cette agression, qui aurait pu se terminer en tragédie, "est l'œuvre de barbares violemment opposés à la liberté et à l'émancipation des femmes pour lesquelles ils nourrissent haine et mépris". Soutien ou récupération politique ? Du côté des politiques français, l'on n'a pas tardé à monter au créneau pour dénoncer cette agression. Fadéla Amara déclare avoir été "révoltée par l'agression intolérable de l'artiste qui nous rappelle malheureusement que la lutte pour l'émancipation des femmes et contre l'obscurantisme est toujours d'actualité". Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a exprimé tout son "soutien" et sa "sympathie" à la dramaturge, ainsi que son "admiration" pour son courage. De son côté, le maire de Paris, Bertand Delanoë s'est dit "indigné par ce terrible événement qui semble trouver son origine dans le sujet même de ce spectacle". Suite à son agression, Rayhana a été reçue hier par quatre ministres : Xavier Darcos, Fadela Amara, Nadine Morano et Frédéric Mitterrand. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé hier "un acte indigne et d'une extrême gravité". Cette pièce "est une évocation courageuse de la condition des femmes et de l'oppression dont elles sont victimes sous le couvert de valeurs présentées comme traditionnelles", a dit le porte-parole du ministère Seulement, le secrétaire général de l'Association des artistes algériens en France, comédien lui-même, met en garde contre les manœuvres de récupération politique surtout dans ce contexte de débat sur l'identité nationale. "Il faut prendre les réactions des politiques avec beaucoup de prudence tant elles ne doivent pas à aller au-delà des faits, surtout pas à l'amalgame", prévient-il. Voulant remettre les pendules à l'heure, Rayhana a évoqué hier sur les ondes de la radio Europe 1, un fait plus choquant que l'agression dont elle a été victime. C'est la discrimination qu'elle subit en France, malgré son statut de comédienne : "Ce qui m'a le plus choqué dans mon agression, c'est que quand je suis entré dans un restaurant et un magasin, les gens m'ont jetée dehors (...) Je ne savais plus quoi faire. Je leur ai demandé d'appeler la police et ils m'ont jeté dehors". La section antiterroriste de la brigade criminelle a été chargée de l'enquête sur l'agression de la comédienne d'origine algérienne Rayhana, les enquêteurs privilégiant un acte en lien avec la pièce qu'elle joue à Paris sur la situation des femmes algériennes. M. C.