Le voile intégral déchire de nouveau la classe politique française. Cette fois c'est l'extrême gauche qui relance la polémique. Le NPA, le parti trotskiste de Olivier Besancenot, présente sur sa liste pour les régionales de mars prochain une candidate voilée : Ilham Moussaid, etudiante. Aussitôt, les esprits s'enflamment. Le voile intégral déchire de nouveau la classe politique française. Cette fois c'est l'extrême gauche qui relance la polémique. Le NPA, le parti trotskiste de Olivier Besancenot, présente sur sa liste pour les régionales de mars prochain une candidate voilée : Ilham Moussaid, etudiante. Aussitôt, les esprits s'enflamment. A droite, plusieurs voix de l'UMP dénoncent cette provocation et «cette instrumentalisation d'une pratique religieuse à des fins électoralistes» ; seule Christine Boutin ,députée de ce parti et connue pour être une fervente pratiquante catholique ne voit pas d'inconvénient à une candidate voilée et rappelle que l'abbé Pierre siégeait en robe de prêtre catholique quand il était député. A l'extrême droite, Marine Le Pen du front national estime qu ‘ils (les politiques de gauche) «se cherchent un électorat de substitution et font des propositions communautaristes» en allusion aux électeurs musulmans. Son père considère pour sa part que le voile de Ilham est «une fantaisie vestimentaire». Mais c'est dans sa propre famille politique que le NPA a ses plus grands détracteurs. Jean Mélenchon estime que «c'est une erreur. Lorsqu'on veut être élu, il faut pouvoir représenter tout le monde, c'est une erreur de se présenter à une élection en affichant une appartenance religieuse». Martine Aubry, leader du Parti socialiste, affirme qu'elle n'aurait jamais accepté une femme voilée sur les listes électorales des socialistes même si elle reconnaît à Ilham de «vivre sa religion comme elle l'entend». Les organisations féministes se disent aussi «choquées» et «indignées» par le «double langage» du NPA et par cette «ségrégation entre les sexes». Besancenot qui n'entend pas reculer sur cette candidature validée au niveau local du parti s'élève contre «ce climat islamophobe et nauséabond» et dénonce ceux qui refusent d'admettre que la société française change. Il soutient que la candidate est laïque, féministe et anticapitaliste et, de ce fait, elle représente parfaitement les principes défendus par le parti. L'actualité est également secouée par une autre affaire de voile concernant une fonctionnaire, Nora B., agent de police de Paris dans le 10e arrondissement. Nora refuse d'enlever le voile qu'elle porte ce qui fait dire à nombre de ses collègues policiers qu'elle serait «manipulée». Suspendue en novembre, elle devait passer mercredi dernier devant le conseil de discipline de son institution, mais elle demande le report de l'audience. On se souvient d'un cas similaire, celui de Nadjet Benabdellah, contrôleur des transports et syndicaliste CGT (gauche) à Lyon qui avait été suspendue de ses fonctions en 2003 car elle refusait d'enlever son voile. Son recours avait été rejeté par le tribunal qui avait estimé que sa suspension était justifiée «pour une faute d'une particulière gravité».La jurisprudence est donc défavorable à Nora B. En plein débat sur la burqa, elle n'a aucune chance de compréhension de la part des autorités. François Fillon, le Premier ministre, déclarait sur Europe 1 qu'il allait signer le décret refusant la naturalisation du mari d'une femme portant la burqa confortant ainsi la décision de son collègue du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationamle. Il s'agit d'un religieux radical qui impose la séparation des hommes et des femmes dans son propre foyer et qui refuse de serrer la main d'une femme. «S'il ne veut pas changer d'attitude, alors il n'a pas de place dans ce pays» a déclaré le Premier ministre. La commission parlementaire sur la burqa ayant exprimé son désaccord pour une loi d'interdiction générale du voile intégral, les autorités françaises vont agir par décret dans les affaires de port de burqa dans les espaces publics. Dans la communauté musulmane, nombreux sont ceux qui dénoncent «le harcèlement» des musulmanes et l'islamophobie. D'autres rappellent que les enquêtes initiées après les actes islamophobes contre les mosquées et les cimetières musulmans n'ont pour l'instant pas abouti et aucun auteur n'a été condamné alors que le port du voile est toujours très vite sanctionné. La France est loin d'être sortie de son imbroglio identitaire. G. K. A droite, plusieurs voix de l'UMP dénoncent cette provocation et «cette instrumentalisation d'une pratique religieuse à des fins électoralistes» ; seule Christine Boutin ,députée de ce parti et connue pour être une fervente pratiquante catholique ne voit pas d'inconvénient à une candidate voilée et rappelle que l'abbé Pierre siégeait en robe de prêtre catholique quand il était député. A l'extrême droite, Marine Le Pen du front national estime qu ‘ils (les politiques de gauche) «se cherchent un électorat de substitution et font des propositions communautaristes» en allusion aux électeurs musulmans. Son père considère pour sa part que le voile de Ilham est «une fantaisie vestimentaire». Mais c'est dans sa propre famille politique que le NPA a ses plus grands détracteurs. Jean Mélenchon estime que «c'est une erreur. Lorsqu'on veut être élu, il faut pouvoir représenter tout le monde, c'est une erreur de se présenter à une élection en affichant une appartenance religieuse». Martine Aubry, leader du Parti socialiste, affirme qu'elle n'aurait jamais accepté une femme voilée sur les listes électorales des socialistes même si elle reconnaît à Ilham de «vivre sa religion comme elle l'entend». Les organisations féministes se disent aussi «choquées» et «indignées» par le «double langage» du NPA et par cette «ségrégation entre les sexes». Besancenot qui n'entend pas reculer sur cette candidature validée au niveau local du parti s'élève contre «ce climat islamophobe et nauséabond» et dénonce ceux qui refusent d'admettre que la société française change. Il soutient que la candidate est laïque, féministe et anticapitaliste et, de ce fait, elle représente parfaitement les principes défendus par le parti. L'actualité est également secouée par une autre affaire de voile concernant une fonctionnaire, Nora B., agent de police de Paris dans le 10e arrondissement. Nora refuse d'enlever le voile qu'elle porte ce qui fait dire à nombre de ses collègues policiers qu'elle serait «manipulée». Suspendue en novembre, elle devait passer mercredi dernier devant le conseil de discipline de son institution, mais elle demande le report de l'audience. On se souvient d'un cas similaire, celui de Nadjet Benabdellah, contrôleur des transports et syndicaliste CGT (gauche) à Lyon qui avait été suspendue de ses fonctions en 2003 car elle refusait d'enlever son voile. Son recours avait été rejeté par le tribunal qui avait estimé que sa suspension était justifiée «pour une faute d'une particulière gravité».La jurisprudence est donc défavorable à Nora B. En plein débat sur la burqa, elle n'a aucune chance de compréhension de la part des autorités. François Fillon, le Premier ministre, déclarait sur Europe 1 qu'il allait signer le décret refusant la naturalisation du mari d'une femme portant la burqa confortant ainsi la décision de son collègue du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationamle. Il s'agit d'un religieux radical qui impose la séparation des hommes et des femmes dans son propre foyer et qui refuse de serrer la main d'une femme. «S'il ne veut pas changer d'attitude, alors il n'a pas de place dans ce pays» a déclaré le Premier ministre. La commission parlementaire sur la burqa ayant exprimé son désaccord pour une loi d'interdiction générale du voile intégral, les autorités françaises vont agir par décret dans les affaires de port de burqa dans les espaces publics. Dans la communauté musulmane, nombreux sont ceux qui dénoncent «le harcèlement» des musulmanes et l'islamophobie. D'autres rappellent que les enquêtes initiées après les actes islamophobes contre les mosquées et les cimetières musulmans n'ont pour l'instant pas abouti et aucun auteur n'a été condamné alors que le port du voile est toujours très vite sanctionné. La France est loin d'être sortie de son imbroglio identitaire. G. K.