Les premières discussions officielles entre l'Inde et le Pakistan depuis les attentats de Bombay fin 2008 ont brisé la glace entre les deux pays rivaux sans pour autant réchauffer les relations bilatérales ni faire avancer leur difficile dialogue de Avant même la rencontre jeudi entre la secrétaire indienne aux Affaires étrangères Nirupama Rao et son homologue pakistanais Salman Bashir, les observateurs s'attendaient à peu d'avancées concrètes et les déclarations de chaque camp à l'issue des discussions ont confirmé ces L'Inde, consciente que sa main tendue à Islamabad avait pu être perçue comme un signe de faiblesse, a souligné que l'essentiel des discussions avait consisté à presser le Pakistan d'agir contre le terrorisme sur son territoire. Le Pakistan s'est, lui, plaint d'"une focalisation étroite" de l'Inde sur le terrorisme et a souligné avoir tenté d'entraîner le dialogue sur d'autres sujets, notamment sur la région disputée du Cachemire, qui fut la cause de deux des trois conflits entre les deux pays. "Nouveau cycle (de discussions), vieille rengaine", titrait en une le quotidien indien Hindustan Times, rendant un verdict plutôt pessimiste après la rencontre qui s'est achevée sur de vagues promesses de "rester en contact", en dépit du souhait pakistanais de revenir à un dialogue de paix à part entière. "Des discussions inconsistantes se terminent d'une façon inconsistante", tranchait, de l'autre côté de la frontière, le quotidien pakistanais The Nation. Le quotidien le plus respecté au Pakistan, Dawn, publiait un éditorial plus nuancé, jugeant que "même si aucun accord n'a officiellement émergé des discussions, le fait que les deux camps se soient rencontrés devrait être considéré comme une bonne chose". Washington, qui a joué un rôle clé dans la reprise du dialogue, a salué "l'étape importante pour le Pakistan et l'Inde", félicitant les dirigeants politiques des deux pays. "Nous espérons que les deux pays vont bâtir sur ce dialogue dans les mois qui viennent", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley Cet encouragement des Etats-Unis à poursuivre les discussions est largement dicté par leur volonté de pouvoir compter sur une stabilité régionale au moment où des dizaines de milliers de soldats se battent contre les talibans en Afghanistan. L'Inde avait interrompu le dialogue de paix entamé en 2004 avec le Pakistan après les attentats de Bombay en novembre 2008, qui avaient fait 166 morts et furent attribués par New Delhi à un groupe islamiste pakistanais. Jusqu'à présent, l'Inde avait considéré qu'elle ne reprendrait pas les discussions tant que le Pakistan ne prendrait pas de mesures pour traduire en justice les responsables et lutter contre les groupes islamistes agissant sur son sol. Les premières discussions officielles entre l'Inde et le Pakistan depuis les attentats de Bombay fin 2008 ont brisé la glace entre les deux pays rivaux sans pour autant réchauffer les relations bilatérales ni faire avancer leur difficile dialogue de Avant même la rencontre jeudi entre la secrétaire indienne aux Affaires étrangères Nirupama Rao et son homologue pakistanais Salman Bashir, les observateurs s'attendaient à peu d'avancées concrètes et les déclarations de chaque camp à l'issue des discussions ont confirmé ces L'Inde, consciente que sa main tendue à Islamabad avait pu être perçue comme un signe de faiblesse, a souligné que l'essentiel des discussions avait consisté à presser le Pakistan d'agir contre le terrorisme sur son territoire. Le Pakistan s'est, lui, plaint d'"une focalisation étroite" de l'Inde sur le terrorisme et a souligné avoir tenté d'entraîner le dialogue sur d'autres sujets, notamment sur la région disputée du Cachemire, qui fut la cause de deux des trois conflits entre les deux pays. "Nouveau cycle (de discussions), vieille rengaine", titrait en une le quotidien indien Hindustan Times, rendant un verdict plutôt pessimiste après la rencontre qui s'est achevée sur de vagues promesses de "rester en contact", en dépit du souhait pakistanais de revenir à un dialogue de paix à part entière. "Des discussions inconsistantes se terminent d'une façon inconsistante", tranchait, de l'autre côté de la frontière, le quotidien pakistanais The Nation. Le quotidien le plus respecté au Pakistan, Dawn, publiait un éditorial plus nuancé, jugeant que "même si aucun accord n'a officiellement émergé des discussions, le fait que les deux camps se soient rencontrés devrait être considéré comme une bonne chose". Washington, qui a joué un rôle clé dans la reprise du dialogue, a salué "l'étape importante pour le Pakistan et l'Inde", félicitant les dirigeants politiques des deux pays. "Nous espérons que les deux pays vont bâtir sur ce dialogue dans les mois qui viennent", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley Cet encouragement des Etats-Unis à poursuivre les discussions est largement dicté par leur volonté de pouvoir compter sur une stabilité régionale au moment où des dizaines de milliers de soldats se battent contre les talibans en Afghanistan. L'Inde avait interrompu le dialogue de paix entamé en 2004 avec le Pakistan après les attentats de Bombay en novembre 2008, qui avaient fait 166 morts et furent attribués par New Delhi à un groupe islamiste pakistanais. Jusqu'à présent, l'Inde avait considéré qu'elle ne reprendrait pas les discussions tant que le Pakistan ne prendrait pas de mesures pour traduire en justice les responsables et lutter contre les groupes islamistes agissant sur son sol.