L'attentat dans la ville indienne de Pune samedi soir, qui a fait 9 morts et 60 blessés, ne modifie pas la reprise du dialogue de paix avec le Pakistan, prévue la semaine prochaine, a déclaré hier une source gouvernementale. Les discussions entre les deux grands rivaux d'Asie du Sud dotés de l'arme nucléaire, entamées en 2004, avaient cessé brutalement après les attentats sanglants de Bombay en novembre 2008 qui avaient fait 166 morts et 600 blessés. L'Inde avait accusé le groupe islamiste pakistanais Lashkar e Taïba d'avoir perpétré les attentats de Bombay avec la participation des services de renseignement pakistanais. «Il n'y a pas de changement», a déclaré cette source gouvernementale en réponse à une question sur le maintien de la rencontre entre hauts fonctionnaires des affaires étrangères des deux pays le 25 février à New Delhi. L'attentat à la bombe dans un petit restaurant de Pune, à environ 100 km au sud-est de Bombay, est le premier attentat important en Inde depuis novembre 2008. Selon des sources des services de renseignement citées par plusieurs médias, l'explosion porte la marque des moudjahidine indiens, qui avaient revendiqué des attentats en septembre 2008 à New Delhi.