L'ONU alerte sur un risque de génocide après la coupure par l'entité sioniste de l'approvisionnement en électricité à Ghaza    Coupe d'Algérie (8es de finale) : CR Belouizdad - US Chaouia délocalisé au stade 5 juillet    Une commission ministérielle du secteur du transport sur le terrain    L'ADE mobilisée pour un Ramadan sans pénurie d'eau    Allemagne : Le Bayern et Leverkusen tombent à domicile    La JSK déçoit encore ses supporters face au CSC    USM Alger : Hadj Adlane désigné porte-parole du club    «El-Ghejira» et «Daghnou», des boissons traditionnelles ornant la table d'Iftar    2.156 appels traités en février 2025    Prise en charge optimale des patients pendant le mois de Ramadan    Visitez les plus fascinantes librairies et bibliothèques au monde    Film ''Algérie, sections armes spéciales''    L'Algérie importera des moutons    Jeux scolaires Africains 2025: 25 disciplines au programme de la 1re édition en Algérie    Programme d'animations artistiques de la Radio algérienne durant le mois de Ramadhan    Conseil des ministres: le président de la République ordonne de relever le seuil de l'investissement dans la filière du marbre    Aïd El-Adha: le Président de la République ordonne le lancement d'une consultation internationale pour l'importation d'un million de moutons    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: Clôture du processus électoral au niveau des APW    Sanctionné pour avoir dénoncé les crimes coloniaux en Algérie, un journaliste français quitte RTL    Domaine national: plus de 320.000 livrets fonciers délivrés en 2024    Journée de la femme: 5 lauréates primées au Hackathon 100% féminin "She'BlueHack 2025"    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la Nation: Plus de 6200 élus des wilayas de l'Ouest du pays accomplissent leur devoir électoral    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Futsal (Tournoi de la presse): rencontre APS-Echourouk News, le match de la dernière chance pour les deux équipes    Ramadhan: le vieux marché "Er-Rahba" de Batna, mémoire de la ville et destination préférée des jeûneurs    Le ministère palestinien de la Santé condamne la prise d'assaut d'un hôpital à El-Khalil par les forces d'occupation sioniste    Mascara: la mosquée Mustapha-Bentouhami, un édifice religieux chargé d'histoire    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.458 martyrs et 111.897 blessés    Lancement de la 2e édition de la campagne « Bravo aux Jeunes » pour soutenir le volontariat    Que cachent les attaques de la France néocoloniale à l'égard de l'Algérie ?    Attaques contre la mosquée d'Al-Ibrahimi    Le conseil municipal de Copenhague rebaptise une place principale en « place de la Palestine »    Décès du journaliste de la Radio nationale Mohamed Lamsen à l'âge de 47 ans    Temps de réflexion « A l'occasion de la journée internationale de la femme »    Ramadhan à Chlef : la "Cuisine itinérante", un pont de solidarité avec les familles nécessiteuses    Le président de la République présente ses condoléances aux familles des victimes de l'accident        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Leur conseil de l'Ordre dissous
Experts comptables, commissaires aux comptes et comptables agréés
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 03 - 2010

Le ministère des Finances s'apprête à réorganiser de fond en comble les règles régissant les professions d'expert comptable, commissaire aux comptes et comptable agréé. A travers le projet de loi relatif à l'exercice de ces professions, le département de Karim Djoudi compte «mettre de «l'ordre» et combler les lacunes ».
Le ministère des Finances s'apprête à réorganiser de fond en comble les règles régissant les professions d'expert comptable, commissaire aux comptes et comptable agréé. A travers le projet de loi relatif à l'exercice de ces professions, le département de Karim Djoudi compte «mettre de «l'ordre» et combler les lacunes ».
En présentant son projet devant la commission des finances et du budget de l'APN, le 22 février dernier, Djoudi dira encore que, «ces lacunes sont dues à l'absence des autorités publiques dans la régulation de la profession». Dans l'exposé des motifs de ce projet de loi dont le Midi Libre détient une copie, il est clairement relevé que ce texte «vise à remédier à la situation actuelle par la réappropriation par les pouvoirs publics des prérogatives de puissance publique, la réorganisation de la profession, l'exercice de la tutelle sur la profession et l'élévation du niveau de formation des professionnels».
Le conseil de l'Ordre scindé
en trois entités
A l'évidence ce projet de loi, qui vient abroger la loi N°91-08du 27 avril 1991, ne manquera certainement pas de faire grincer des dents au sein du Conseil de l'Ordre national des experts comptables, commissaires aux comptes et comptables agréés, qui perd ainsi presque l'essentiel de ses prérogatives, ce d'autant qu'il sera , de surcroît, «scindé» en trois entités distinctes représentant chacune une catégorie professionnelle.
En effet, l'article 13 de ce projet de loi énonce clairement qu'«il sera crée un ordre national des experts comptables , une Chambre nationale des commissaires aux comptes et une Organisation nationale de comptables agrées, dotés chacun de la personnalité civile, regroupant les personnes morales ou physiques agrées…». Outre les attributions qui leur sont fixées par l'article 14 comme par exemple de veiller à l'organisation et au bon exercice des professions, l'article 13, qui n'exclut pas la possibilité de créer des Conseils régionaux, stipule que «les attributions, la composition et les règles de fonctionnement des conseils visés ci-dessus sont définies par voie réglementaire».
Le projet de Karim Djoudi va plus loin encore puisque, en plus du «morcellement» du Conseil de l'Ordre en trois nouvelles entités,  il apporte aussi une nouveauté qui n'est pas des moindres, loin s'en faut.
En effet, ces futures entités seront presque dépourvues de toute «indépendance ou autonomie», l'article 15 faisant d'ailleurs foi. Ce dernier dispose, ainsi, que «l'Ordre national, la Chambre national et l'Organisation nationale sont placés sous la tutelle du ministère chargé des Finances qui nomme, à cet effet, auprès des conseils visés à l'article ci-dessus des représentants dont le rang, le nombre et les attributions seront définis par voie réglementaire».
Le ministère des Finances reprend ses prérogatives
Le ministère, pour ce faire , à prévu, à travers l'article 4 dudit projet, de créer un Conseil national de la Comptabilité qui aura pour mission aussi «la normalisation comptable, l'organisation et le suivi des professions comptables».
Ce projet de loi n'explicite pas toutefois les aspects liés à la composition, l'organisation et le fonctionnement de ce conseil qui, sans doute, seront fixés ultérieurement par voie réglementaire. L'autre point fort de ce texte qui vient conforter la volonté du ministère de se réapproprier ses prérogatives de puissance publique a trait à la question de l'octroi de l'agrément pour l'exercice de ces activités.
Car, si auparavant cette prérogative était du ressort exclusif du Conseil de l'Ordre, elle relève désormais des seules compétences du ministère des Finances. «Nul expert comptable, commissaire aux comptes ou comptables agréé ne peut être inscrit au tableau de l'Ordre national des experts comptables , de la Chambre nationale des commissaire aux comptes ou de l'Organisation nationale des comptables agrées, s'il n'a pas été au préalable agréé par le ministre chargé des finances» note l'article 7 du projet de loi qui précise que les conditions et les modalités d'agrément sont déterminés par voie réglementaire.
Mais les demandes d'agrément sont, selon l'article 9, adressées au Conseil national de la Comptabilité. Ce dernier «statue sur les demandes dans un délai maximum de quatre mois et transmet ses conclusions au ministère chargé des finances pour agrément».
Le ministère a, alors deux mois pour se prononcer car, au delà de ce délai, «un recours judiciaire peut être introduit» par le postulant. Selon un membre de la commission des finances de l'APN, cette disposition n'a pas suscité l'adhésion et les élus du peuple ont expressément demandé de l'abandonner. 
«Le postulant doit avoir le droit d'introduire un recours au niveau du ministère et non de s'adresser directement à la justice», confie à Midi libre un député.
Pour notre interlocuteur, c'est certainement la situation dans laquelle se trouve le Conseil de l'Ordre «qui aurait motivé la volonté du ministère de vouloir mettre fin à ce désordre et remettre en cause les principes de la loi encore en vigueur qui est intervenue dans un contexte d'ouverture économique et politique. Apparemment, ce projet de loi s'inscrit en droite ligne avec les nouvelles orientations économiques et le retour remarqué de l'Etat dans la «sphère économique».
Il faut dire que le conseil de l'Ordre, déchiré par des luttes intestines, s'est scindée en deux entités et c'est pourquoi il n'a pu délivrer des agréments depuis 2002 alors qu'il y a des milliers de demandes en souffrance.
Le conseil de l'Ordre aura ainsi vécu puisque, selon l'article 77, une commission ad hoc va organiser dans les trois mois après la promulgation de ce projet de loi,des élections qui donneront naissance aux trois nouvelles entités.
A. S.
En présentant son projet devant la commission des finances et du budget de l'APN, le 22 février dernier, Djoudi dira encore que, «ces lacunes sont dues à l'absence des autorités publiques dans la régulation de la profession». Dans l'exposé des motifs de ce projet de loi dont le Midi Libre détient une copie, il est clairement relevé que ce texte «vise à remédier à la situation actuelle par la réappropriation par les pouvoirs publics des prérogatives de puissance publique, la réorganisation de la profession, l'exercice de la tutelle sur la profession et l'élévation du niveau de formation des professionnels».
Le conseil de l'Ordre scindé
en trois entités
A l'évidence ce projet de loi, qui vient abroger la loi N°91-08du 27 avril 1991, ne manquera certainement pas de faire grincer des dents au sein du Conseil de l'Ordre national des experts comptables, commissaires aux comptes et comptables agréés, qui perd ainsi presque l'essentiel de ses prérogatives, ce d'autant qu'il sera , de surcroît, «scindé» en trois entités distinctes représentant chacune une catégorie professionnelle.
En effet, l'article 13 de ce projet de loi énonce clairement qu'«il sera crée un ordre national des experts comptables , une Chambre nationale des commissaires aux comptes et une Organisation nationale de comptables agrées, dotés chacun de la personnalité civile, regroupant les personnes morales ou physiques agrées…». Outre les attributions qui leur sont fixées par l'article 14 comme par exemple de veiller à l'organisation et au bon exercice des professions, l'article 13, qui n'exclut pas la possibilité de créer des Conseils régionaux, stipule que «les attributions, la composition et les règles de fonctionnement des conseils visés ci-dessus sont définies par voie réglementaire».
Le projet de Karim Djoudi va plus loin encore puisque, en plus du «morcellement» du Conseil de l'Ordre en trois nouvelles entités,  il apporte aussi une nouveauté qui n'est pas des moindres, loin s'en faut.
En effet, ces futures entités seront presque dépourvues de toute «indépendance ou autonomie», l'article 15 faisant d'ailleurs foi. Ce dernier dispose, ainsi, que «l'Ordre national, la Chambre national et l'Organisation nationale sont placés sous la tutelle du ministère chargé des Finances qui nomme, à cet effet, auprès des conseils visés à l'article ci-dessus des représentants dont le rang, le nombre et les attributions seront définis par voie réglementaire».
Le ministère des Finances reprend ses prérogatives
Le ministère, pour ce faire , à prévu, à travers l'article 4 dudit projet, de créer un Conseil national de la Comptabilité qui aura pour mission aussi «la normalisation comptable, l'organisation et le suivi des professions comptables».
Ce projet de loi n'explicite pas toutefois les aspects liés à la composition, l'organisation et le fonctionnement de ce conseil qui, sans doute, seront fixés ultérieurement par voie réglementaire. L'autre point fort de ce texte qui vient conforter la volonté du ministère de se réapproprier ses prérogatives de puissance publique a trait à la question de l'octroi de l'agrément pour l'exercice de ces activités.
Car, si auparavant cette prérogative était du ressort exclusif du Conseil de l'Ordre, elle relève désormais des seules compétences du ministère des Finances. «Nul expert comptable, commissaire aux comptes ou comptables agréé ne peut être inscrit au tableau de l'Ordre national des experts comptables , de la Chambre nationale des commissaire aux comptes ou de l'Organisation nationale des comptables agrées, s'il n'a pas été au préalable agréé par le ministre chargé des finances» note l'article 7 du projet de loi qui précise que les conditions et les modalités d'agrément sont déterminés par voie réglementaire.
Mais les demandes d'agrément sont, selon l'article 9, adressées au Conseil national de la Comptabilité. Ce dernier «statue sur les demandes dans un délai maximum de quatre mois et transmet ses conclusions au ministère chargé des finances pour agrément».
Le ministère a, alors deux mois pour se prononcer car, au delà de ce délai, «un recours judiciaire peut être introduit» par le postulant. Selon un membre de la commission des finances de l'APN, cette disposition n'a pas suscité l'adhésion et les élus du peuple ont expressément demandé de l'abandonner. 
«Le postulant doit avoir le droit d'introduire un recours au niveau du ministère et non de s'adresser directement à la justice», confie à Midi libre un député.
Pour notre interlocuteur, c'est certainement la situation dans laquelle se trouve le Conseil de l'Ordre «qui aurait motivé la volonté du ministère de vouloir mettre fin à ce désordre et remettre en cause les principes de la loi encore en vigueur qui est intervenue dans un contexte d'ouverture économique et politique. Apparemment, ce projet de loi s'inscrit en droite ligne avec les nouvelles orientations économiques et le retour remarqué de l'Etat dans la «sphère économique».
Il faut dire que le conseil de l'Ordre, déchiré par des luttes intestines, s'est scindée en deux entités et c'est pourquoi il n'a pu délivrer des agréments depuis 2002 alors qu'il y a des milliers de demandes en souffrance.
Le conseil de l'Ordre aura ainsi vécu puisque, selon l'article 77, une commission ad hoc va organiser dans les trois mois après la promulgation de ce projet de loi,des élections qui donneront naissance aux trois nouvelles entités.
A. S.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.