Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a présenté hier le projet de loi relatif à la profession d'expert-comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agréé devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). M. Djoudi a relevé, lors de son exposé, les lacunes enregistrées dans l'exercice de la profession de comptable durant les dernières années dues, selon lui, à l'absence des autorités publiques dans la régulation de la profession, lit-on dans un communiqué diffusé par l'APN. Rappelant les mutations de l'institution législative suite aux évolutions économiques que connaît l'Algérie depuis 1988, le ministre a indiqué que ce projet de loi visait à rattraper les lacunes accusées à travers, notamment, la mise à niveau des professionnels, la réorganisation des corps de la profession en la plaçant sous tutelle et sous contrôle des autorités publiques. Les professionnels de la comptabilité, par la voix de Mohamed-Lamine Hamdi, président de l'Ordre des experts-comptables, des comptables agréés et des commissaires aux comptes, se sont insurgés contre ce projet de loi, y voyant « une administration de la profession et un danger pour l'autonomie des professionnels ». Justement, M. Djoudi a évoqué la création de trois organismes professionnels, à savoir « l'organisation nationale des experts-comptables, la chambre nationale des commissaires aux comptes et l'organisation nationale des comptables agréés ». Ces organismes en question seront placés sous la tutelle du ministère des Finances à travers la Cour des comptes.