La pomme de terre à 40 DA, les courgettes à 80 DA, les carottes à 50DA, les oignons à 90DA, les navets à 50DA, les oranges à 160 DA, la tomate à 110 DA, les artichauts à 40DA, les haricots verts 340 DA... La mercuriale s'affole et donne des sueurs froides aux citoyens qui n'arrivent toujours pas à se «familiariser» avec une situation qui n'a que trop durée, comme on aime souvent à le répéter. Une tournée au niveau des marchés de la capitale donne une idée «exhaustive» de cette hausse inexpliquée que ce soit des fruits et légumes que des légumes secs. Les raisons diffèrent, certes, mais le constat est le même : une hausse vertigineuse qui n'a pas fini d'user les ménages qui n'ont, pour la plupart, comme seul salut que le recours au «système D». Pris dans l'étau d'une hausse exponentielle de la mercuriale et un pouvoir d'achat en constante dégringolade, les ménages algériens ne savent plus où donner de la tête et commencent sérieusement à s'inquiéter de la cherté de la vie qui semble prendre une ascension alarmante, avec une hausse des prix qui a pratiquement touché l'ensemble des denrées, sans connaître une réelle stabilité. En effet, alors qu'autrefois les fluctuations au niveau des marchés des fruits et légumes, ainsi que celles touchant les produits de première nécessité répondaient à des périodes bien distinctes de l'année, au nom de la sacro-sainte loi de l'offre et de la demande, depuis quelque temps, on assiste à une dérive spécifique dans tous les secteurs de l'alimentation. Du côté des produits à large consommation, à l'exemple des légumes secs, inutile de rappeler que leur prix a atteint des proportions jamais égalées auparavant. Les citoyens revoient ainsi leurs commandes à deux fois avant de se décider à mettre la main à la poche, pour l'achat d'haricots secs ou de lentilles par exemple. Les prix affichés sur les étals confirment cette assertion. Jugez-en : les lentilles par exemple sont vendus à 120 DA, alors que les pois-chiches et les pois-cassés sont cédés respectivement à 120 et 140 DA et le sucre, quant à lui, est vendu à 95 DA. Ulcéré par tant d'injustice, un citoyen rencontré au marché Ferhat-Boussaâd (ex-Clauzel), à Alger, nous dira : «Si cela continue, on va bientôt tous nous mettre au pain et au lait, seuls produits pour l'instant dont les prix sont soutenus. D'ailleurs, beaucoup de familles à faible revenu, comme la mienne, se sont mis à un seul repas par jour, généralement le soir lorsque tout le monde est présent autour de la table. Durant la journée, on utilise des coupe-faim en mangeant de simples sandwichs, comme du pain accompagné d'un morceau de fromage». «Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi le prix des lentilles a atteint cette étonnante marge», nous confiera un autre père de famille. Fatiha, une mère au foyer, tiendra à faire cette remarque qui ne manque pas de pertinence : «Franchement, avec trois enfants à nourrir, en plus de moi et mon époux, ce n'est pas du tout facile de gérer un aussi maigre budget. Avec toutes ces hausses des prix, l'augmentation du SNMG ne se sentira même pas. De toutes les manières, nous n'avons pas d'autre choix que de faire dans la débrouille pour essayer de garnir la table afin que les enfants mangent à leur faim, car il faut reconnaître que les petites gâteries ont presque disparu de nos tables». Y.D. La pomme de terre à 40 DA, les courgettes à 80 DA, les carottes à 50DA, les oignons à 90DA, les navets à 50DA, les oranges à 160 DA, la tomate à 110 DA, les artichauts à 40DA, les haricots verts 340 DA... La mercuriale s'affole et donne des sueurs froides aux citoyens qui n'arrivent toujours pas à se «familiariser» avec une situation qui n'a que trop durée, comme on aime souvent à le répéter. Une tournée au niveau des marchés de la capitale donne une idée «exhaustive» de cette hausse inexpliquée que ce soit des fruits et légumes que des légumes secs. Les raisons diffèrent, certes, mais le constat est le même : une hausse vertigineuse qui n'a pas fini d'user les ménages qui n'ont, pour la plupart, comme seul salut que le recours au «système D». Pris dans l'étau d'une hausse exponentielle de la mercuriale et un pouvoir d'achat en constante dégringolade, les ménages algériens ne savent plus où donner de la tête et commencent sérieusement à s'inquiéter de la cherté de la vie qui semble prendre une ascension alarmante, avec une hausse des prix qui a pratiquement touché l'ensemble des denrées, sans connaître une réelle stabilité. En effet, alors qu'autrefois les fluctuations au niveau des marchés des fruits et légumes, ainsi que celles touchant les produits de première nécessité répondaient à des périodes bien distinctes de l'année, au nom de la sacro-sainte loi de l'offre et de la demande, depuis quelque temps, on assiste à une dérive spécifique dans tous les secteurs de l'alimentation. Du côté des produits à large consommation, à l'exemple des légumes secs, inutile de rappeler que leur prix a atteint des proportions jamais égalées auparavant. Les citoyens revoient ainsi leurs commandes à deux fois avant de se décider à mettre la main à la poche, pour l'achat d'haricots secs ou de lentilles par exemple. Les prix affichés sur les étals confirment cette assertion. Jugez-en : les lentilles par exemple sont vendus à 120 DA, alors que les pois-chiches et les pois-cassés sont cédés respectivement à 120 et 140 DA et le sucre, quant à lui, est vendu à 95 DA. Ulcéré par tant d'injustice, un citoyen rencontré au marché Ferhat-Boussaâd (ex-Clauzel), à Alger, nous dira : «Si cela continue, on va bientôt tous nous mettre au pain et au lait, seuls produits pour l'instant dont les prix sont soutenus. D'ailleurs, beaucoup de familles à faible revenu, comme la mienne, se sont mis à un seul repas par jour, généralement le soir lorsque tout le monde est présent autour de la table. Durant la journée, on utilise des coupe-faim en mangeant de simples sandwichs, comme du pain accompagné d'un morceau de fromage». «Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi le prix des lentilles a atteint cette étonnante marge», nous confiera un autre père de famille. Fatiha, une mère au foyer, tiendra à faire cette remarque qui ne manque pas de pertinence : «Franchement, avec trois enfants à nourrir, en plus de moi et mon époux, ce n'est pas du tout facile de gérer un aussi maigre budget. Avec toutes ces hausses des prix, l'augmentation du SNMG ne se sentira même pas. De toutes les manières, nous n'avons pas d'autre choix que de faire dans la débrouille pour essayer de garnir la table afin que les enfants mangent à leur faim, car il faut reconnaître que les petites gâteries ont presque disparu de nos tables». Y.D.