L'année 2009 a consacré la montée en puissance des investissements nationaux qui ont enregistré un bond quantitatif appréciable. Contre toute attente, ils supplantent de loin les investissements directs étrangers (IDE) qui, malgré un léger recul, résistent, eux, à la crise économique et financière mondiale. L'année 2009 a consacré la montée en puissance des investissements nationaux qui ont enregistré un bond quantitatif appréciable. Contre toute attente, ils supplantent de loin les investissements directs étrangers (IDE) qui, malgré un léger recul, résistent, eux, à la crise économique et financière mondiale. L'enquête lancée par l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI) en collaboration avec les Douanes algériennes notamment, confirme cette tendance qui place en première position les nationaux ayant investi dans des créneaux porteurs. En toile de fond, le plan de relance que s'apprête à lancer le gouvernement dans le cadre du programme quinquennal qui est à l'origine de cet intérêt des investisseurs nationaux. Les projections sont encore plus optimistes portées par l'intention des pouvoirs publics d'impliquer davantage les entreprises algériennes dans la réalisation des projets. Autre point positif, la décentralisation. En d'autres termes, il n y a pas que les grandes villes traditionnellement très attractives qui intéresseraient les investissements. L'ANDI cite deux régions dans son rapport, les Hauts-Plateaux et le Sud du pays qui seront la prochaine destination des opérateurs économiques grâce aux nouvelles dispositions reposant essentiellement sur des facilitations fiscales et l'accès au foncier industriel, une des entraves souvent décriées par les investisseurs. Près de 20 mille projets déclarés en 2009 Les investissements nationaux ont enregistré une évolution importante en 2009. L'enquête de l'ANDI parle de près de 20 mille projets inscrits au niveau de cette agence. Les travaux publics, le bâtiment et l'hôtellerie, sont autant de secteurs ciblés et la forte croissance enregistrée y est pour beaucoup dans ce choix. Une véritable performance quand on sait que le climat d'investissement, à en croire le patronat algérien et les investisseurs étrangers, ne favorisait pas l'implantation des entreprises en raison de lenteurs bureaucratiques. Une situation qui, semble-t-il, est meilleure aujourd'hui et la même agence met en avant, par exemple, l'installation de guichets uniques dont l'objectif est de «faciliter le contact avec les investisseurs et simplifier les formalités». L'ANDI compte également mettre en place une «Bourse de partenariat qui servira de base de données aux investisseurs nationaux et étrangers désirant créer des entreprises en partenariat». Une «première» selon l'agence qui a sur son agenda une dizaine de rencontres à l'intérieur du pays et à l'étranger, plus précisément à Marseille, le 28 de ce mois pour « associer la diaspora algérienne dans des projets de partenariat dont 15 sont au stade de concrétisation dans le domaine agroalimentaire notamment». En revanche, la même enquête dont quelques résultats ont été rendus public la semaine dernière, a révélé que les investissements directs étrangers sont en recul avec seulement 4 projets inscrits au niveau de l'ANDI en 2009. Le volume des IDE est mitigé pour ainsi dire et se concentrent essentiellement dans «l'industrie mécanique, le dessalement d'eau de mer, le tourisme et l'hôtellerie». Le recul des IDE s'explique, selon l'ANDI par les conséquences de la crise financière ayant contraint bon nombre d'investisseurs à annuler leurs projets. Ce qui est vrai en partie. Mais la défection des étrangers trouverait son origine également dans les nouvelles mesures sur l'investissement comme l'obligation d'investir en «partenariat» avec des opérateurs algériens. Situation similaire en Méditerranée Le constat est presque identique dans le bassin méditerranéen où les IDE sont en baisse dans un contexte de crise mondiale. L'observatoire Anima a réalisé une étude dans onze pays de la rive nord et sud de la Méditerranée dont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Turquie et l'Egypte pour situer le niveau de ces investissements dans cette zone. Le rapport précise que la baisse des IDE est de «17% en 2009», ce qui est considérable dans une région connue être une des destinations préférée des investisseurs. De manière indirecte, la crise a touché donc ces pays dont certains misent principalement sur l'apport des capitaux étrangers pour leur développement comme le Maroc et la Tunisie alors que l'Algérie s'est tournée vers l'investissement public. La disponibilité des fonds chez nous fait que la chute des IDE est moins ressentie par rapport aux autres pays. Le nouveau programme quinquennal avec la manne financière qui lui sera consacrée fera ainsi oublier la nécessité de la présence des IDE, du moins pour cette période s'étalant jusqu'à 2014. L'observatoire Anima qui mené un travail de collecte d'information dans les pays de la Méditerranée, a estimé le volume des IDE dans cette région à « 32,3 milliards d'euros ». Autre constat, les investissements des pays du Golfe sont en baisse comparativement aux années 2006 et 2007 alors que ceux de l'Europe, premier partenaire de la région (54% des montants), sont repartis à la hausse. Mais les analystes estiment que le niveau enregistré est une performance si l'on tient compte de la morosité du climat des affaires dans le monde et le recul des IDE de « 35% » à l'échelle de la planète. «La région a souffert, surtout les grands projets, mais moins que le reste du monde», a commenté Bénédict de Saint-Laurent, délégué général de l'observatoire Anima. La situation pourrait s'améliorer prochainement. «Avec la crise, la proximité de la Méditerranée redevient un atout grâce à la main d'œuvre bon marché le cout de l'énergie moins élevé notamment», lit-on dans le rapport. Le même document préconise, toutefois, la poursuite des réformes dans la zone méditerranéenne dans le but de «faciliter les affaires et passer de la quantité d'investissements à la qualité». Le tout pour arriver à un modèle de développement meilleur d'autant que le modèle actuel est «souvent peu satisfaisant (sous-traitance, tourisme de masse, usines-poubelles...) et une redistribution des richesses limitée». Il faut dire que l'objectif des 1.000 projets et 80 milliards de d'euros d'IDE annuels, soit 5% des Ide mondiaux pour une région qui compte 4M des habitants de la planète est «remis à plus tard». Le rapport annonce également une note positive pour les pays MED qui disposent d'une importante marge de progression possible en termes d'attractivité des investissements. «Un chemin considérable a été parcouru depuis quelques années. Il ne faut surtout pas s'arrêter». En matière d'avantages comparatifs, l'Algérie est bien placée avec un coût de la main d'œuvre pas trop élevé au même titre que bon nombre de pays de la rive sud de la Méditerranée mais présente un atout, pas des moindres, celui des coûts énergétiques très abordables que peu de pays offrent aux investisseurs. Reste que l'attractivité en matière d'investissements directs étrangers dépend d'un ensemble de conditions à mettre en place et des facilitations sans que celles-ci soient synonymes de «bradage». L'enquête lancée par l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI) en collaboration avec les Douanes algériennes notamment, confirme cette tendance qui place en première position les nationaux ayant investi dans des créneaux porteurs. En toile de fond, le plan de relance que s'apprête à lancer le gouvernement dans le cadre du programme quinquennal qui est à l'origine de cet intérêt des investisseurs nationaux. Les projections sont encore plus optimistes portées par l'intention des pouvoirs publics d'impliquer davantage les entreprises algériennes dans la réalisation des projets. Autre point positif, la décentralisation. En d'autres termes, il n y a pas que les grandes villes traditionnellement très attractives qui intéresseraient les investissements. L'ANDI cite deux régions dans son rapport, les Hauts-Plateaux et le Sud du pays qui seront la prochaine destination des opérateurs économiques grâce aux nouvelles dispositions reposant essentiellement sur des facilitations fiscales et l'accès au foncier industriel, une des entraves souvent décriées par les investisseurs. Près de 20 mille projets déclarés en 2009 Les investissements nationaux ont enregistré une évolution importante en 2009. L'enquête de l'ANDI parle de près de 20 mille projets inscrits au niveau de cette agence. Les travaux publics, le bâtiment et l'hôtellerie, sont autant de secteurs ciblés et la forte croissance enregistrée y est pour beaucoup dans ce choix. Une véritable performance quand on sait que le climat d'investissement, à en croire le patronat algérien et les investisseurs étrangers, ne favorisait pas l'implantation des entreprises en raison de lenteurs bureaucratiques. Une situation qui, semble-t-il, est meilleure aujourd'hui et la même agence met en avant, par exemple, l'installation de guichets uniques dont l'objectif est de «faciliter le contact avec les investisseurs et simplifier les formalités». L'ANDI compte également mettre en place une «Bourse de partenariat qui servira de base de données aux investisseurs nationaux et étrangers désirant créer des entreprises en partenariat». Une «première» selon l'agence qui a sur son agenda une dizaine de rencontres à l'intérieur du pays et à l'étranger, plus précisément à Marseille, le 28 de ce mois pour « associer la diaspora algérienne dans des projets de partenariat dont 15 sont au stade de concrétisation dans le domaine agroalimentaire notamment». En revanche, la même enquête dont quelques résultats ont été rendus public la semaine dernière, a révélé que les investissements directs étrangers sont en recul avec seulement 4 projets inscrits au niveau de l'ANDI en 2009. Le volume des IDE est mitigé pour ainsi dire et se concentrent essentiellement dans «l'industrie mécanique, le dessalement d'eau de mer, le tourisme et l'hôtellerie». Le recul des IDE s'explique, selon l'ANDI par les conséquences de la crise financière ayant contraint bon nombre d'investisseurs à annuler leurs projets. Ce qui est vrai en partie. Mais la défection des étrangers trouverait son origine également dans les nouvelles mesures sur l'investissement comme l'obligation d'investir en «partenariat» avec des opérateurs algériens. Situation similaire en Méditerranée Le constat est presque identique dans le bassin méditerranéen où les IDE sont en baisse dans un contexte de crise mondiale. L'observatoire Anima a réalisé une étude dans onze pays de la rive nord et sud de la Méditerranée dont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Turquie et l'Egypte pour situer le niveau de ces investissements dans cette zone. Le rapport précise que la baisse des IDE est de «17% en 2009», ce qui est considérable dans une région connue être une des destinations préférée des investisseurs. De manière indirecte, la crise a touché donc ces pays dont certains misent principalement sur l'apport des capitaux étrangers pour leur développement comme le Maroc et la Tunisie alors que l'Algérie s'est tournée vers l'investissement public. La disponibilité des fonds chez nous fait que la chute des IDE est moins ressentie par rapport aux autres pays. Le nouveau programme quinquennal avec la manne financière qui lui sera consacrée fera ainsi oublier la nécessité de la présence des IDE, du moins pour cette période s'étalant jusqu'à 2014. L'observatoire Anima qui mené un travail de collecte d'information dans les pays de la Méditerranée, a estimé le volume des IDE dans cette région à « 32,3 milliards d'euros ». Autre constat, les investissements des pays du Golfe sont en baisse comparativement aux années 2006 et 2007 alors que ceux de l'Europe, premier partenaire de la région (54% des montants), sont repartis à la hausse. Mais les analystes estiment que le niveau enregistré est une performance si l'on tient compte de la morosité du climat des affaires dans le monde et le recul des IDE de « 35% » à l'échelle de la planète. «La région a souffert, surtout les grands projets, mais moins que le reste du monde», a commenté Bénédict de Saint-Laurent, délégué général de l'observatoire Anima. La situation pourrait s'améliorer prochainement. «Avec la crise, la proximité de la Méditerranée redevient un atout grâce à la main d'œuvre bon marché le cout de l'énergie moins élevé notamment», lit-on dans le rapport. Le même document préconise, toutefois, la poursuite des réformes dans la zone méditerranéenne dans le but de «faciliter les affaires et passer de la quantité d'investissements à la qualité». Le tout pour arriver à un modèle de développement meilleur d'autant que le modèle actuel est «souvent peu satisfaisant (sous-traitance, tourisme de masse, usines-poubelles...) et une redistribution des richesses limitée». Il faut dire que l'objectif des 1.000 projets et 80 milliards de d'euros d'IDE annuels, soit 5% des Ide mondiaux pour une région qui compte 4M des habitants de la planète est «remis à plus tard». Le rapport annonce également une note positive pour les pays MED qui disposent d'une importante marge de progression possible en termes d'attractivité des investissements. «Un chemin considérable a été parcouru depuis quelques années. Il ne faut surtout pas s'arrêter». En matière d'avantages comparatifs, l'Algérie est bien placée avec un coût de la main d'œuvre pas trop élevé au même titre que bon nombre de pays de la rive sud de la Méditerranée mais présente un atout, pas des moindres, celui des coûts énergétiques très abordables que peu de pays offrent aux investisseurs. Reste que l'attractivité en matière d'investissements directs étrangers dépend d'un ensemble de conditions à mettre en place et des facilitations sans que celles-ci soient synonymes de «bradage».