L'Angleterre a-t-elle été flouée ? Oui et non, mais quelle polémique! L'Allemagne, étincelante — beaucoup diront qu'elle n'avait pas besoin de ça — s'est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial-2010 en corrigeant comme rarement de vieux lions anglais bien en cage. Survolant l'Angleterre techniquement et physiquement, la Mannschaft a fait presque le match parfait en atomisant (4-1), à l'arrivée, un adversaire qui vivra sûrement longtemps sur un but que tout le monde a vu sauf l'arbitre et ses assesseurs. Une rencontre de haute voltige accouchée par une sélection allemande toujours aussi vaillante, infaillible tactiquement et qui peut se targuer, avec la présence d'une légion étrangère menée par d'authentiques artistes venus d'horizons divers, de posséder une drôle de machine. Un but valable qui fera date. Remue le couteau dans la plaie d'une histoire loin d'être amnésique. Revisite ce fameux «Mondial 66» où, sur ses terres, l'Angleterre remportait justement son seul et unique trophée universel face à cette même d'Allemagne qui n'oublie pas que, 44 ans plus tôt, lors d'une finale aussi prolifique en buts (six), elle calera aux portes du paradis. Sur un but toujours sujet à polémique (encore une entre deux écoles de football se vouant une haine intime) marqué par un certain Hurst figurant désormais en bonne place dans la légende. Clin d'œil à l'histoire ? Plus que sûrement. Surtout que les rôles s'inversent cette fois. En faveur d'un onze allemand qui n'aura pas volé sa qualification en infligeant une sévère leçon au stratège Capello et son team vieillissant. L'histoire qui bégaie — et de quelle manière ! — et un autre scandale à inscrire au registre des «fautes» arbitrales, nombreuses lors de ce Mondial africain pour ne pas susciter la polémique. Rouvrir un débat toujours d'actualité depuis que le tristement célèbre Thierry Henry marquait de son empreinte (de sa main plutôt) la qualification de son pays, la France en butte à d'énormes scandales après sa sortie peu honorable du premier tour. Face à une Eire qui, l'air de rien, ne veut pas oublier le mauvais tour joué par un arbitre à côté de la plaque ce soir là au grand plaisir d'un Domenech qui gagnera, au passage, un drôle de sursis avant de tomber de très haut, lui et son groupe éclaté, dans un tournoi où ils perdront leur âme. Le "scandale de Bloemfontein". On peut l'appeler comme ça. C'est l'avis du maudit Lampard qui, à la 38e minute, voyait son ballon heurter la transversale avant de franchir (ce que les ralentis télé confirmeront d'ailleurs) nettement la ligne. L'Allemagne, traversant un petit passage à vide et menant au score (2-1) n'est, à ce moment là de la partie, pas aussi brillante. Etait presque en train de craquer, car dans la minute précédente, son gardien venait de tomber sur une reprise victorieuse de Upson. Un but de toute beauté à inscrire au registre des pertes et profits. Et la question qui restera sans réponse. Le tournant du match ? On ne le saura jamais. Contrairement au monumental «oubli» de Wembley, «l'absence» des arbitres sur la belle reprise de volée de Lampard n'a pas échappé aux avancées de la technologie. Immortalisée parmi les grands «gâchis» d'un roi football tirant sa beauté de ce genre d'erreurs qui en font un sport d'hommes. Un sport à visage humain. Forcément beau. Qu'en pensent la FIFA et le Board qui s'apprêtent à faire face, à nouveau, aux pressions terribles, à un raz de marée planétaire des tenants de l'introduction de la technologie dans ce sport si particulier, au charme sans pareil ? De s'ouvrir enfin à l'assistance vidéo pour suppléer les défaillances des arbitres ? Un arbitrage, dans sa forme actuelle, qui fait débat. Polémique. Premier à ruer dans les brancards, Capello sonne la charge et juge, furieux, qu'il est «incroyable» que la Fifa continue de refuser de recourir à la technologie. Blatter c'est sûr, n'en finira plus de prendre pour son grade. Raison invoquée, son refus catégorique de recourir à la vidéo sur ce genre d'actions. Argentine-Mexique, quelques heures plus tard, passera par là et enfonce le clou. Cloue au pilori ceux qui, depuis la fameuse « main de Dieu » de Maradona, face à … l'Angleterre, dans un match arbitré par le Tunisien Bennaceur, lynché médiatiquement (notamment par une presse raciste portée sur l'insulte) et mis depuis au frigo. L'erreur est là, le prétexte aussi. Question des questions : Faut-il oui ou non introduire la vidéo dans le football ? Pour les amoureux du jeu, «ce procédé n'aboutirait qu'à une déshumanisation perverse du football.» Débat clos depuis que, en mars dernier, sans décision unanime toutefois, la réunion de l'assemblée générale de l'International Board (l'institution chargée des lois du jeu ) a rejeté l'idée d'avoir recours à la vidéo (à l'exemple du procédé Hawk-Eye, utilisé depuis 2006 lors de grands matches de tennis pour juger les balles litigieuses ? Que reste-t-il de l'idée d'un ballon équipé d'une nouvelle puce électronique (les premiers essais avec la première version de ce dernier système n'avaient pas été totalement concluants)? Oui et non, car une véritable révolution est en marche et ce Mondial 2010 peut en être le point de départ. Surtout que les gardiens de ces mêmes règles, qui s'étaient toujours refusés jusqu'ici à étudier la question d'une aide aux arbitres par le biais de la technologie, en guise de preuve de bonne volonté, se disent toujours prêts à faire un petit effort concernant le franchissement de la ligne de but. Tout en restant fermés à l'arbitrage vidéo ? Alors ? On y reviendra. L'Angleterre a-t-elle été flouée ? Oui et non, mais quelle polémique! L'Allemagne, étincelante — beaucoup diront qu'elle n'avait pas besoin de ça — s'est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial-2010 en corrigeant comme rarement de vieux lions anglais bien en cage. Survolant l'Angleterre techniquement et physiquement, la Mannschaft a fait presque le match parfait en atomisant (4-1), à l'arrivée, un adversaire qui vivra sûrement longtemps sur un but que tout le monde a vu sauf l'arbitre et ses assesseurs. Une rencontre de haute voltige accouchée par une sélection allemande toujours aussi vaillante, infaillible tactiquement et qui peut se targuer, avec la présence d'une légion étrangère menée par d'authentiques artistes venus d'horizons divers, de posséder une drôle de machine. Un but valable qui fera date. Remue le couteau dans la plaie d'une histoire loin d'être amnésique. Revisite ce fameux «Mondial 66» où, sur ses terres, l'Angleterre remportait justement son seul et unique trophée universel face à cette même d'Allemagne qui n'oublie pas que, 44 ans plus tôt, lors d'une finale aussi prolifique en buts (six), elle calera aux portes du paradis. Sur un but toujours sujet à polémique (encore une entre deux écoles de football se vouant une haine intime) marqué par un certain Hurst figurant désormais en bonne place dans la légende. Clin d'œil à l'histoire ? Plus que sûrement. Surtout que les rôles s'inversent cette fois. En faveur d'un onze allemand qui n'aura pas volé sa qualification en infligeant une sévère leçon au stratège Capello et son team vieillissant. L'histoire qui bégaie — et de quelle manière ! — et un autre scandale à inscrire au registre des «fautes» arbitrales, nombreuses lors de ce Mondial africain pour ne pas susciter la polémique. Rouvrir un débat toujours d'actualité depuis que le tristement célèbre Thierry Henry marquait de son empreinte (de sa main plutôt) la qualification de son pays, la France en butte à d'énormes scandales après sa sortie peu honorable du premier tour. Face à une Eire qui, l'air de rien, ne veut pas oublier le mauvais tour joué par un arbitre à côté de la plaque ce soir là au grand plaisir d'un Domenech qui gagnera, au passage, un drôle de sursis avant de tomber de très haut, lui et son groupe éclaté, dans un tournoi où ils perdront leur âme. Le "scandale de Bloemfontein". On peut l'appeler comme ça. C'est l'avis du maudit Lampard qui, à la 38e minute, voyait son ballon heurter la transversale avant de franchir (ce que les ralentis télé confirmeront d'ailleurs) nettement la ligne. L'Allemagne, traversant un petit passage à vide et menant au score (2-1) n'est, à ce moment là de la partie, pas aussi brillante. Etait presque en train de craquer, car dans la minute précédente, son gardien venait de tomber sur une reprise victorieuse de Upson. Un but de toute beauté à inscrire au registre des pertes et profits. Et la question qui restera sans réponse. Le tournant du match ? On ne le saura jamais. Contrairement au monumental «oubli» de Wembley, «l'absence» des arbitres sur la belle reprise de volée de Lampard n'a pas échappé aux avancées de la technologie. Immortalisée parmi les grands «gâchis» d'un roi football tirant sa beauté de ce genre d'erreurs qui en font un sport d'hommes. Un sport à visage humain. Forcément beau. Qu'en pensent la FIFA et le Board qui s'apprêtent à faire face, à nouveau, aux pressions terribles, à un raz de marée planétaire des tenants de l'introduction de la technologie dans ce sport si particulier, au charme sans pareil ? De s'ouvrir enfin à l'assistance vidéo pour suppléer les défaillances des arbitres ? Un arbitrage, dans sa forme actuelle, qui fait débat. Polémique. Premier à ruer dans les brancards, Capello sonne la charge et juge, furieux, qu'il est «incroyable» que la Fifa continue de refuser de recourir à la technologie. Blatter c'est sûr, n'en finira plus de prendre pour son grade. Raison invoquée, son refus catégorique de recourir à la vidéo sur ce genre d'actions. Argentine-Mexique, quelques heures plus tard, passera par là et enfonce le clou. Cloue au pilori ceux qui, depuis la fameuse « main de Dieu » de Maradona, face à … l'Angleterre, dans un match arbitré par le Tunisien Bennaceur, lynché médiatiquement (notamment par une presse raciste portée sur l'insulte) et mis depuis au frigo. L'erreur est là, le prétexte aussi. Question des questions : Faut-il oui ou non introduire la vidéo dans le football ? Pour les amoureux du jeu, «ce procédé n'aboutirait qu'à une déshumanisation perverse du football.» Débat clos depuis que, en mars dernier, sans décision unanime toutefois, la réunion de l'assemblée générale de l'International Board (l'institution chargée des lois du jeu ) a rejeté l'idée d'avoir recours à la vidéo (à l'exemple du procédé Hawk-Eye, utilisé depuis 2006 lors de grands matches de tennis pour juger les balles litigieuses ? Que reste-t-il de l'idée d'un ballon équipé d'une nouvelle puce électronique (les premiers essais avec la première version de ce dernier système n'avaient pas été totalement concluants)? Oui et non, car une véritable révolution est en marche et ce Mondial 2010 peut en être le point de départ. Surtout que les gardiens de ces mêmes règles, qui s'étaient toujours refusés jusqu'ici à étudier la question d'une aide aux arbitres par le biais de la technologie, en guise de preuve de bonne volonté, se disent toujours prêts à faire un petit effort concernant le franchissement de la ligne de but. Tout en restant fermés à l'arbitrage vidéo ? Alors ? On y reviendra.