La poste est l'une des institutions publiques qui, même si elle n'a pas pour vocation première de promouvoir l'art, n'en tisse pas moins cependant avec celui-ci des relations étroites. On n'en veut pour preuve d'abord l'effort artistique inhérent à la conception des timbres postaux, qui eux-mêmes sont à l'origine d'une passion nommée philatélie. La poste est l'une des institutions publiques qui, même si elle n'a pas pour vocation première de promouvoir l'art, n'en tisse pas moins cependant avec celui-ci des relations étroites. On n'en veut pour preuve d'abord l'effort artistique inhérent à la conception des timbres postaux, qui eux-mêmes sont à l'origine d'une passion nommée philatélie. Le timbre si petit qu'il est, si dissimulable qu'il pourrait être, ne porte-t-il pas les grandes ambitions d'une nation et n'incarne-t-il pas quelque chose qui a une attache avec ce qu'on appelle la souveraineté ? Il n'y a pas que les timbres, la poste a aussi popularisé la photographie dont elle a contribué à la réussite commerciale. Ces photographies qui nous sont connues sous le nom de cartes postales n'ont de charme du reste que si elles sont marquées du sceau de la poste (cachet et timbres faisant foi). C'est ce marquage qui confère à la carte une note de mystère qui certainement a partie liée avec une certaine faculté dont on la crédite au voyage et à l'aventure. L'artiste Sadia Tabti a exposé du 1er jusqu'au 7 août à la librairie du Tiers monde à Alger quelque chose qui se rapproche de la carte postale, mais qui n'est pas tout à fait de la carte postale, disons que les cartes postales qu'elle expose sont conçues à la main, d'une manière artisanale. Cela donne ce mot inexact de « peinture sur carte postale ». Il y en avait donc une trentaine qui rivalisaient avec les rangées de livres de la librairie de la place Emir Abdelkader. L'art de Sadia Tabti diffère donc de celui du timbre ou de la carte postale qui sortent d'une machine d'impression. C'est dire que la poste peut ménager une place aux artistes et aux vocations individuelles. Les cartes postales ne sont pas donc celles qu'on trouve dans le commerce, elles sont fabriquées à partir du papier Canson mais également du carton ondulé. « Ça fait des œuvres extraordinaires, le carton ondulé donne du relief qu'on ne trouve pas sur du papier ordinaire » nous dit Sadia. L'artiste puise des ressources aussi bien de l'aquarelle, de l'acrylique, du fusain, du crayon, du collage que du pastel. Ce dernier surtout servant à rendre plus jolies et attrayantes les icônes destinées aux enfants. Mais la poésie, le jeu de mots et le collage ne sont pas en reste dans cet art basé sur le mixe média qui, last but not least, donne libre cours à la créativité et à l'exubérance des couleurs. Les cartes postales, fantaisistes ou cocasses, se soucient très peu des conventions esthétiques cherchant, au-delà des frontières artificielles ou naturelles, avant tout, la communication par le verbe et l'image. «On met ses émotions dans l'œuvre qui passe via la poste en direction d'un destinataire». L'œuvre n'a de sens, explique Sadia Tabti, que si elle porte l'estampille de la poste. La carte postale en réalité se crée au sein d'un réseau d'amis, qui se les envoient les uns aux autres. Elle est envoyée tout à fait découverte, le contraire (sous enveloppe) aurait été absurde, car l'objectif visé consiste en le dévoilement de l'œuvre qui cherche aussi à susciter l'admiration du facteur ou de toute autre personne entre les mains de qui la carte postale va échoir. D'une certaine façon, ces cartes peuvent être récupérées auprès des personnes qui en avaient été destinataires aux fins d'organiser une exposition. Mais il n'est pas interdit que des personnes, précise Sadia Tabti, s'auto-destinent ces cartes. Les artistes généralement préfèrent envoyer leurs œuvres à des gens qui ont « une déontologie » pour éviter les détournements. Les cartes de Tabti portent généralement des timbres français. Quand on dit les cartes de Tabti, il s'agit en fait en même temps de cartes qu'elle a reçues de ses correspondants et de cartes qu'elle a peintes et fabriquées elle-même. Selon elle, « les cartes envoyées à partir d'Algérie vers la France ou de la France vers l'Algérie ne sont jamais revenues ». Elle n'arrive pas à expliquer le pourquoi du comment de cette anomalie. Sadia Tabti, de père kabyle et de mère française, prend une part active dans le travail associatif en direction des enfants. En Kabylie, elle prend du plaisir à initier à l'art de la carte postale les petits de la région « Avec les enfants d'Ighil Bamas j'ai dû aller à la poste pour timbrer les cartes, et ce n'est qu'ainsi dit elle que j'ai pu les contenter». «Je ne touche jamais ces œuvres, c'est comme si vous aviez un tableau de Picasso et que vous vous dites tient il y manque une petite pâquerette, non ces cartes sont intouchables, ce serait sacrilège que d'y toucher». Sadia Tabti a «attaché les cartes postales des enfants sur des branches d'olivier, on a exposé sur des branches d'olivier, c'est vous dire combien la Kabylie envers qui j'ai un attachement profond s'y prête bien». Le timbre si petit qu'il est, si dissimulable qu'il pourrait être, ne porte-t-il pas les grandes ambitions d'une nation et n'incarne-t-il pas quelque chose qui a une attache avec ce qu'on appelle la souveraineté ? Il n'y a pas que les timbres, la poste a aussi popularisé la photographie dont elle a contribué à la réussite commerciale. Ces photographies qui nous sont connues sous le nom de cartes postales n'ont de charme du reste que si elles sont marquées du sceau de la poste (cachet et timbres faisant foi). C'est ce marquage qui confère à la carte une note de mystère qui certainement a partie liée avec une certaine faculté dont on la crédite au voyage et à l'aventure. L'artiste Sadia Tabti a exposé du 1er jusqu'au 7 août à la librairie du Tiers monde à Alger quelque chose qui se rapproche de la carte postale, mais qui n'est pas tout à fait de la carte postale, disons que les cartes postales qu'elle expose sont conçues à la main, d'une manière artisanale. Cela donne ce mot inexact de « peinture sur carte postale ». Il y en avait donc une trentaine qui rivalisaient avec les rangées de livres de la librairie de la place Emir Abdelkader. L'art de Sadia Tabti diffère donc de celui du timbre ou de la carte postale qui sortent d'une machine d'impression. C'est dire que la poste peut ménager une place aux artistes et aux vocations individuelles. Les cartes postales ne sont pas donc celles qu'on trouve dans le commerce, elles sont fabriquées à partir du papier Canson mais également du carton ondulé. « Ça fait des œuvres extraordinaires, le carton ondulé donne du relief qu'on ne trouve pas sur du papier ordinaire » nous dit Sadia. L'artiste puise des ressources aussi bien de l'aquarelle, de l'acrylique, du fusain, du crayon, du collage que du pastel. Ce dernier surtout servant à rendre plus jolies et attrayantes les icônes destinées aux enfants. Mais la poésie, le jeu de mots et le collage ne sont pas en reste dans cet art basé sur le mixe média qui, last but not least, donne libre cours à la créativité et à l'exubérance des couleurs. Les cartes postales, fantaisistes ou cocasses, se soucient très peu des conventions esthétiques cherchant, au-delà des frontières artificielles ou naturelles, avant tout, la communication par le verbe et l'image. «On met ses émotions dans l'œuvre qui passe via la poste en direction d'un destinataire». L'œuvre n'a de sens, explique Sadia Tabti, que si elle porte l'estampille de la poste. La carte postale en réalité se crée au sein d'un réseau d'amis, qui se les envoient les uns aux autres. Elle est envoyée tout à fait découverte, le contraire (sous enveloppe) aurait été absurde, car l'objectif visé consiste en le dévoilement de l'œuvre qui cherche aussi à susciter l'admiration du facteur ou de toute autre personne entre les mains de qui la carte postale va échoir. D'une certaine façon, ces cartes peuvent être récupérées auprès des personnes qui en avaient été destinataires aux fins d'organiser une exposition. Mais il n'est pas interdit que des personnes, précise Sadia Tabti, s'auto-destinent ces cartes. Les artistes généralement préfèrent envoyer leurs œuvres à des gens qui ont « une déontologie » pour éviter les détournements. Les cartes de Tabti portent généralement des timbres français. Quand on dit les cartes de Tabti, il s'agit en fait en même temps de cartes qu'elle a reçues de ses correspondants et de cartes qu'elle a peintes et fabriquées elle-même. Selon elle, « les cartes envoyées à partir d'Algérie vers la France ou de la France vers l'Algérie ne sont jamais revenues ». Elle n'arrive pas à expliquer le pourquoi du comment de cette anomalie. Sadia Tabti, de père kabyle et de mère française, prend une part active dans le travail associatif en direction des enfants. En Kabylie, elle prend du plaisir à initier à l'art de la carte postale les petits de la région « Avec les enfants d'Ighil Bamas j'ai dû aller à la poste pour timbrer les cartes, et ce n'est qu'ainsi dit elle que j'ai pu les contenter». «Je ne touche jamais ces œuvres, c'est comme si vous aviez un tableau de Picasso et que vous vous dites tient il y manque une petite pâquerette, non ces cartes sont intouchables, ce serait sacrilège que d'y toucher». Sadia Tabti a «attaché les cartes postales des enfants sur des branches d'olivier, on a exposé sur des branches d'olivier, c'est vous dire combien la Kabylie envers qui j'ai un attachement profond s'y prête bien».