Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a décidé de porter plainte contre Marine Le Pen dont les propos, tenus lors d'un discours de campagne, faisaient l'amalgame entre l'occupation nazie et les prières de Musulmans dans des rues de Marseille. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a décidé de porter plainte contre Marine Le Pen dont les propos, tenus lors d'un discours de campagne, faisaient l'amalgame entre l'occupation nazie et les prières de Musulmans dans des rues de Marseille. Les propos de la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, assimilant les "prières de rue" des Musulmans à l'Occupation, continuaient hier de susciter de vives réactions de représentants de la société civile française. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a décidé de porter plainte contre Marine Le Pen dont les propos, tenus lors d'un discours de campagne, faisaient l'amalgame entre l'occupation nazie et les prières de Musulmans dans les rues de Marseille. «Ces propos relèvent de l'incitation raciale à l'endroit de la communauté musulmane et tombent sous le coup de la loi française contre le racisme», a déclaré hier à l'APS, le président du Mrap, Mouloud Aounit. Le responsable du Mrap, qui a affirmé que son mouvement va porter plainte dans cette affaire, a dit s'attendre à une "sanction exemplaire" par la justice de cette "instrumentalisation du racisme" à des fins politiques. Le Conseil représentatif des institutions juives en France (Crif) s'est déclaré, dans un communiqué, "indigné" par les propos de Mme Le Pen, "dans le seul but de stigmatiser la communauté musulmane". « Ces propos constituent une double et mensongère manipulation de l'histoire et du langage", a estimé le Crif. Marine Le Pen avait qualifié vendredi soir à Lyon les "prières de rue" des Musulmans "d'occupation", sans "blindés", ni "soldats", mais d'"occupation tout de même". Ces propos avaient suscité un tollé parmi la classe politique française. La première responsable du Parti socialiste, Martine Aubry, s'est dite "choquée" par ces déclarations et a estimé que Marine Le Pen "reprend les accents de son père dans des buts purement clientélistes et en renvoyant aux marges de notre République des hommes et des femmes qui ont toute leur place et qui ont le droit de croire comme on a le droit de ne pas croire ou d'avoir une autre religion". Le porte-parole du PS, Benoit Hamon, a jugé que les déclarations de Marine Le Pen "montraient le vrai visage de l'extrême droite française". "Marseille a été libérée par les Algériens. Marine Le Pen juge que les petits-enfants des libérateurs de Marseille sont des occupants quand sa famille politique, l'extrême droite française, elle, était du côté de la Collaboration", a-t-il dit lors d'une réunion de son parti. La secrétaire nationale de Europe écologie-les Verts, Cécile Duflot, a estimé que les propos de Marine Le Pen étaient "désespérants de médiocrité" jugeant que la fille de Jean-Marie Le Pen n'était "pas plus +light+ que son père". Par ailleurs, un rapport sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France vient d'être publié par la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH). Ce travail analyse de manière approfondie la façon dont sont appréhendées les multiples formes que prennent, dans la France d'aujourd'hui, traite et exploitation : travail forcé, servitude, esclavage, y compris la délinquance forcée, exploitation de la prostitution, de la mendicité, des travailleurs domestiques ou agricoles. Il rappelle qu'un des aspects incontournables de la lutte contre ces phénomènes réside dans la "protection effective des personnes qui en sont victimes ou sont menacées de l'être". Ce rapport expose surtout et de manière très claire la façon dont les étrangers sont placés et maintenus dans une situation de vulnérabilité les exposant particulièrement à la traite et l'exploitation. «La priorité donnée à la lutte contre l'immigration irrégulière, la chasse aux sans-papiers et la rareté des régularisations, privent les migrants des moyens de faire respecter leurs droits", souligne le rapport. «Le statut particulièrement précaire que connaissent certaines catégories de travailleurs migrants les place dans un rapport de force inégalitaire avec leurs employeurs», constate également le document. Le rapport de la CNCDH corrobore ainsi les analyses du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) et d'un nombre croissant de chercheurs et militants qui affirment que les politiques répressives en matière d'immigration constituent en fait "un obstacle majeur à la protection des victimes de la traite et de l'exploitation des migrants, et sont mêmes un facteur structurel de ces pratiques" Les propos de la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, assimilant les "prières de rue" des Musulmans à l'Occupation, continuaient hier de susciter de vives réactions de représentants de la société civile française. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a décidé de porter plainte contre Marine Le Pen dont les propos, tenus lors d'un discours de campagne, faisaient l'amalgame entre l'occupation nazie et les prières de Musulmans dans les rues de Marseille. «Ces propos relèvent de l'incitation raciale à l'endroit de la communauté musulmane et tombent sous le coup de la loi française contre le racisme», a déclaré hier à l'APS, le président du Mrap, Mouloud Aounit. Le responsable du Mrap, qui a affirmé que son mouvement va porter plainte dans cette affaire, a dit s'attendre à une "sanction exemplaire" par la justice de cette "instrumentalisation du racisme" à des fins politiques. Le Conseil représentatif des institutions juives en France (Crif) s'est déclaré, dans un communiqué, "indigné" par les propos de Mme Le Pen, "dans le seul but de stigmatiser la communauté musulmane". « Ces propos constituent une double et mensongère manipulation de l'histoire et du langage", a estimé le Crif. Marine Le Pen avait qualifié vendredi soir à Lyon les "prières de rue" des Musulmans "d'occupation", sans "blindés", ni "soldats", mais d'"occupation tout de même". Ces propos avaient suscité un tollé parmi la classe politique française. La première responsable du Parti socialiste, Martine Aubry, s'est dite "choquée" par ces déclarations et a estimé que Marine Le Pen "reprend les accents de son père dans des buts purement clientélistes et en renvoyant aux marges de notre République des hommes et des femmes qui ont toute leur place et qui ont le droit de croire comme on a le droit de ne pas croire ou d'avoir une autre religion". Le porte-parole du PS, Benoit Hamon, a jugé que les déclarations de Marine Le Pen "montraient le vrai visage de l'extrême droite française". "Marseille a été libérée par les Algériens. Marine Le Pen juge que les petits-enfants des libérateurs de Marseille sont des occupants quand sa famille politique, l'extrême droite française, elle, était du côté de la Collaboration", a-t-il dit lors d'une réunion de son parti. La secrétaire nationale de Europe écologie-les Verts, Cécile Duflot, a estimé que les propos de Marine Le Pen étaient "désespérants de médiocrité" jugeant que la fille de Jean-Marie Le Pen n'était "pas plus +light+ que son père". Par ailleurs, un rapport sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France vient d'être publié par la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH). Ce travail analyse de manière approfondie la façon dont sont appréhendées les multiples formes que prennent, dans la France d'aujourd'hui, traite et exploitation : travail forcé, servitude, esclavage, y compris la délinquance forcée, exploitation de la prostitution, de la mendicité, des travailleurs domestiques ou agricoles. Il rappelle qu'un des aspects incontournables de la lutte contre ces phénomènes réside dans la "protection effective des personnes qui en sont victimes ou sont menacées de l'être". Ce rapport expose surtout et de manière très claire la façon dont les étrangers sont placés et maintenus dans une situation de vulnérabilité les exposant particulièrement à la traite et l'exploitation. «La priorité donnée à la lutte contre l'immigration irrégulière, la chasse aux sans-papiers et la rareté des régularisations, privent les migrants des moyens de faire respecter leurs droits", souligne le rapport. «Le statut particulièrement précaire que connaissent certaines catégories de travailleurs migrants les place dans un rapport de force inégalitaire avec leurs employeurs», constate également le document. Le rapport de la CNCDH corrobore ainsi les analyses du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) et d'un nombre croissant de chercheurs et militants qui affirment que les politiques répressives en matière d'immigration constituent en fait "un obstacle majeur à la protection des victimes de la traite et de l'exploitation des migrants, et sont mêmes un facteur structurel de ces pratiques"