Attendu depuis des mois, l'acte d'accusation du tribunal de l'ONU sur l'assassinat de Rafic Hariri devait être remis hier selon les autorités libanaises. Il faudra cependant plusieurs semaines avant sa publication, après la validation des chefs d'accusation par le juge de mise en l'état. Dans une allocution télévisée hier soir, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré que son parti se défendrait contre les accusations du tribunal et n'accepterait pas un futur gouvernement pouvant constituer une menace pour le parti de la «résistance». Le président libanais Michel Sleimane a débuté hier lundi des consultations parlementaires pour la désignation d'un nouveau Premier ministre. Le gouvernement de Saad Hariri s'est effondré la semaine dernière à la suite de la démission la semaine dernière de onze ministres emmenés par le Hezbollah. Le président est tenu de nommer la personnalité sunnite qui réunira le plus grand nombre de suffrages. La reconduction de Saad Hariri est la plus probable, même si le Hezbollah et ses alliés laissent entendre qu'ils sont en mesure de renverser en leur faveur le rapport de force parlementaire. Le basculement des députés du leader druze Walid Joumblatt, allié de Hariri pour les législatives de 2009 et aujourd'hui revenu dans le giron de Damas, paraît difficile. D'autres députés seraient également susceptibles de faire pencher la balance et l'un d'entre eux a même reçu hier la visite de l'ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth pour le convaincre du contraire. Le Hezbollah qui s'apprête à être mis en accusation veut que le Liban se désolidarise du Tribunal international qu'il considère manipulé par les Etats-Unis et Israël et en tout cas entaché par sa recommandation d'incarcérer quatre généraux libanais sur la base de faux témoignages. Une chaîne libanaise a diffusé ce week-end l'enregistrement d'une conversation entre l'un de ces faux témoins, Saad Hariri, un officier libanais et un membre de la commission d'enquête internationale. Un procédé dénoncé par le bureau du Premier ministre selon qui cette rencontre a eu lieu à la demande des enquêteurs onusiens. Saad Hariri était engagé dans des négociations depuis des mois pour trouver un compromis, sous le parrainage de l'Arabie saoudite et de la Syrie. Mais, en accord avec Washington, il aurait décidé d'y mettre fin la semaine dernière, refusant définitivement les concessions demandées avant la publication de l'acte d'accusation. Le Hezbollah a immédiatement réagi en provoquant la chute du gouvernement. Même s'il est reconduit, il sera très difficile à Saad Hariri de former un gouvernement, estiment les analystes à Beyrouth. «Le scénario qui se dessine est celui d'une crise gouvernementale assez longue. Le jeu est complexe. Il mêle des considérations purement libanaises à des enjeux régionaux, au premier rang desquels la confrontation entre les Etats-Unis et l'Iran. Le Liban est le théâtre d'une bataille qui le dépasse», explique Michel Naufal, spécialiste des questions diplomatiques régionales. Le président Bachar el Assad accueille aujourd'hui un sommet tripartite avec ses homologues turc et qatari pour se pencher sur la crise libanaise. Et l'Elysée a annoncé hier soir avoir proposé la création d'un « groupe de contact » pour le Liban réunissant la France, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Syrie, la Turquie et les Etats-Unis. Attendu depuis des mois, l'acte d'accusation du tribunal de l'ONU sur l'assassinat de Rafic Hariri devait être remis hier selon les autorités libanaises. Il faudra cependant plusieurs semaines avant sa publication, après la validation des chefs d'accusation par le juge de mise en l'état. Dans une allocution télévisée hier soir, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré que son parti se défendrait contre les accusations du tribunal et n'accepterait pas un futur gouvernement pouvant constituer une menace pour le parti de la «résistance». Le président libanais Michel Sleimane a débuté hier lundi des consultations parlementaires pour la désignation d'un nouveau Premier ministre. Le gouvernement de Saad Hariri s'est effondré la semaine dernière à la suite de la démission la semaine dernière de onze ministres emmenés par le Hezbollah. Le président est tenu de nommer la personnalité sunnite qui réunira le plus grand nombre de suffrages. La reconduction de Saad Hariri est la plus probable, même si le Hezbollah et ses alliés laissent entendre qu'ils sont en mesure de renverser en leur faveur le rapport de force parlementaire. Le basculement des députés du leader druze Walid Joumblatt, allié de Hariri pour les législatives de 2009 et aujourd'hui revenu dans le giron de Damas, paraît difficile. D'autres députés seraient également susceptibles de faire pencher la balance et l'un d'entre eux a même reçu hier la visite de l'ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth pour le convaincre du contraire. Le Hezbollah qui s'apprête à être mis en accusation veut que le Liban se désolidarise du Tribunal international qu'il considère manipulé par les Etats-Unis et Israël et en tout cas entaché par sa recommandation d'incarcérer quatre généraux libanais sur la base de faux témoignages. Une chaîne libanaise a diffusé ce week-end l'enregistrement d'une conversation entre l'un de ces faux témoins, Saad Hariri, un officier libanais et un membre de la commission d'enquête internationale. Un procédé dénoncé par le bureau du Premier ministre selon qui cette rencontre a eu lieu à la demande des enquêteurs onusiens. Saad Hariri était engagé dans des négociations depuis des mois pour trouver un compromis, sous le parrainage de l'Arabie saoudite et de la Syrie. Mais, en accord avec Washington, il aurait décidé d'y mettre fin la semaine dernière, refusant définitivement les concessions demandées avant la publication de l'acte d'accusation. Le Hezbollah a immédiatement réagi en provoquant la chute du gouvernement. Même s'il est reconduit, il sera très difficile à Saad Hariri de former un gouvernement, estiment les analystes à Beyrouth. «Le scénario qui se dessine est celui d'une crise gouvernementale assez longue. Le jeu est complexe. Il mêle des considérations purement libanaises à des enjeux régionaux, au premier rang desquels la confrontation entre les Etats-Unis et l'Iran. Le Liban est le théâtre d'une bataille qui le dépasse», explique Michel Naufal, spécialiste des questions diplomatiques régionales. Le président Bachar el Assad accueille aujourd'hui un sommet tripartite avec ses homologues turc et qatari pour se pencher sur la crise libanaise. Et l'Elysée a annoncé hier soir avoir proposé la création d'un « groupe de contact » pour le Liban réunissant la France, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Syrie, la Turquie et les Etats-Unis.