L'armée égyptienne a officiellement lancé l'ère post-Moubarak en Egypte, hier, en annonçant la suspension de la Constitution et la dissolution du Parlement, dominé par les membres du Parti national démocrate (PND). L'armée égyptienne a officiellement lancé l'ère post-Moubarak en Egypte, hier, en annonçant la suspension de la Constitution et la dissolution du Parlement, dominé par les membres du Parti national démocrate (PND). Le Conseil suprême des forces armées, au pouvoir depuis la chute de l'ex-président Hosni Moubarak, précise dans un communiqué que la période transitoire pendant laquelle ils prendront "en charge la direction des affaires du pays provisoirement" durera six mois "ou jusqu'à la fin des élections législatives et pour la présidence de la République". L'armée précise que la Constitution a été suspendue afin d'être amendée. Les militaires ont annoncé la création d'une commission dans cette optique. Les amendements seront ensuite soumis à un référendum. Les militaires, qui s'étaient engagés à remettre le pouvoir aux civils à l'issue d'un processus transparent et démocratique, donnent ainsi pour la première fois un calendrier détaillé de transition en reprenant deux des principales revendications des opposants. Les élections qui ont abouti à la constitution de ce Parlement, en 2010, avaient été entachées de soupçons de fraude massive. Quant à la Constitution, elle limitait les conditions de candidature à la présidence et ne limitait pas les mandats présidentiels. Les militaires réaffirment également que "tous les traités et pactes internationaux" seront respectés et s'engagent à "tenir des élections pour les chambres haute et basse (du Parlement) et pour la présidence", sans préciser pour autant de dates. Le chef du Conseil suprême des forces armée, le maréchal Mohammed Tantaoui, représentera le pays "auprès de toutes les parties à l'intérieur et à l'extérieur", précise le communiqué. MOUBARAK SERAIT TOUJOURS À CHARM EL-CHEIKH Dans la foulée, le Premier ministre Ahmed Chafic a indiqué qu'il pensait que Hosni Moubarak se trouvait toujours dans la station balnéraire de Charm el-Cheikh, où il dispose d'une résidence, démentant ainsi les rumeurs d'une fuite de l'ex-président à l'étranger. M. Chafic a précisé que le rôle d'Omar Souleiman, vice-président nommé par M. Moubarak pendant les premiers jours de la contestation, sera défini par l'armée. Le rôle de l'ancien chef des renseignements militaires est plus que flou depuis la démission de l'ex-raïs. Un porte-parole du gouvernement a également annoncé que les nouveaux dirigeants égyptiens n'avaient pas demandé le gel des avoirs de M. Moubarak à l'étranger. Mais, a-t-il ajouté, "si cela est nécessaire, ils le feront". La Suisse a décidé de geler "avec effet immédiat" les avoirs que pourrait détenir dans la confédération M. Moubarak et son entourage. La Grande-Bretagne a demandé une "action internationale concertée". Dimanche, des milliers de personnes étaient revenues sur la place Tahrir au Caire, épicentre de la révolte contre Hosni Moubarak, pour exiger de l'armée qu'elle tienne ses promesses, notamment la dissolution du Parlement. "Si l'armée ne remplit pas nos exigences, notre soulèvement et ses manifestations concrètes repartiront de plus belle", avait prévenu Safouat Hegazi, l'un des chefs de file de la contestation. Le Conseil suprême des forces armées, au pouvoir depuis la chute de l'ex-président Hosni Moubarak, précise dans un communiqué que la période transitoire pendant laquelle ils prendront "en charge la direction des affaires du pays provisoirement" durera six mois "ou jusqu'à la fin des élections législatives et pour la présidence de la République". L'armée précise que la Constitution a été suspendue afin d'être amendée. Les militaires ont annoncé la création d'une commission dans cette optique. Les amendements seront ensuite soumis à un référendum. Les militaires, qui s'étaient engagés à remettre le pouvoir aux civils à l'issue d'un processus transparent et démocratique, donnent ainsi pour la première fois un calendrier détaillé de transition en reprenant deux des principales revendications des opposants. Les élections qui ont abouti à la constitution de ce Parlement, en 2010, avaient été entachées de soupçons de fraude massive. Quant à la Constitution, elle limitait les conditions de candidature à la présidence et ne limitait pas les mandats présidentiels. Les militaires réaffirment également que "tous les traités et pactes internationaux" seront respectés et s'engagent à "tenir des élections pour les chambres haute et basse (du Parlement) et pour la présidence", sans préciser pour autant de dates. Le chef du Conseil suprême des forces armée, le maréchal Mohammed Tantaoui, représentera le pays "auprès de toutes les parties à l'intérieur et à l'extérieur", précise le communiqué. MOUBARAK SERAIT TOUJOURS À CHARM EL-CHEIKH Dans la foulée, le Premier ministre Ahmed Chafic a indiqué qu'il pensait que Hosni Moubarak se trouvait toujours dans la station balnéraire de Charm el-Cheikh, où il dispose d'une résidence, démentant ainsi les rumeurs d'une fuite de l'ex-président à l'étranger. M. Chafic a précisé que le rôle d'Omar Souleiman, vice-président nommé par M. Moubarak pendant les premiers jours de la contestation, sera défini par l'armée. Le rôle de l'ancien chef des renseignements militaires est plus que flou depuis la démission de l'ex-raïs. Un porte-parole du gouvernement a également annoncé que les nouveaux dirigeants égyptiens n'avaient pas demandé le gel des avoirs de M. Moubarak à l'étranger. Mais, a-t-il ajouté, "si cela est nécessaire, ils le feront". La Suisse a décidé de geler "avec effet immédiat" les avoirs que pourrait détenir dans la confédération M. Moubarak et son entourage. La Grande-Bretagne a demandé une "action internationale concertée". Dimanche, des milliers de personnes étaient revenues sur la place Tahrir au Caire, épicentre de la révolte contre Hosni Moubarak, pour exiger de l'armée qu'elle tienne ses promesses, notamment la dissolution du Parlement. "Si l'armée ne remplit pas nos exigences, notre soulèvement et ses manifestations concrètes repartiront de plus belle", avait prévenu Safouat Hegazi, l'un des chefs de file de la contestation.