En cette occasion chaque année renouvelée, les femmes reviennent au devant de la scène. Elle célèbre sa fête, reçoit des éloges et des fleurs en guise de respect. Des promesses d'émancipation aussi. Pourtant son combat est quotidien aux côtés de l'homme. Bien que des acquis indéniables ont profité à la femme algérienne ces dernières années, il n'en demeure pas moins que le chemin de la liberté et de l'émancipation reste encore très loin, enchaîné par une société minée par les tabous et des mentalités rétrogrades. Pis, une très large partie des femmes algériennes subit encore les affres de l'iniquité. En cette occasion chaque année renouvelée, les femmes reviennent au devant de la scène. Elle célèbre sa fête, reçoit des éloges et des fleurs en guise de respect. Des promesses d'émancipation aussi. Pourtant son combat est quotidien aux côtés de l'homme. Bien que des acquis indéniables ont profité à la femme algérienne ces dernières années, il n'en demeure pas moins que le chemin de la liberté et de l'émancipation reste encore très loin, enchaîné par une société minée par les tabous et des mentalités rétrogrades. Pis, une très large partie des femmes algériennes subit encore les affres de l'iniquité. Violentées, dénigrées, marginalisées, méprisées, elles sont nombreuses à en pâtir. Notre pensée va directement à ces femmes rurales en cette journée, la leur. Ces mères, ces sœurs, ces filles, ces femmes qui peuplent l‘Algérie profonde, des montagnes du Djurdjura, de l‘Ouarsenis et des Aurès aux tribus nomades du Grand Sahara, en passant par les plaines de la Mitidja et toutes les contrées rurales du pays. Celles dont on ne parle que rarement. Celles qui survivent avec des moyens rudimentaires. Celles qui ramènent du bois de la forêt pour se chauffer et préparer le manger de leurs enfants, à défaut de commodités nécessaires. Ces nombreuses femmes qui ne connaissent pas encore l‘école, car il faut aider sa famille dans ses besognes quotidiennes. Les femmes rurales vivotent dans la précarité absolue loin des regards des responsables. Elles méritent tous les hommages mais aussi et surtout une sérieuse prise en charge sur tous les plans. Et ce ne sera qu‘un juste retour d‘ascenseur à celles qui ont courageusement résisté au colonialisme. Elles ont contribué pleinement à l‘édification du pays aux côtés de l‘Homme. Des sacrifices grandioses qu‘il appartient aux pouvoirs publics de valoriser en leur accordant un grand intérêt et les hisser au rang qui leur sied. La femme rurale a également été lourdement éprouvée par la décennie rouge. À la différence des citadines, les femmes, évoluant en milieu rural, se heurtent à la suprématie masculine, sous le poids accablant des us et des traditions. Des rites qui relèguent la femme en seconde position après l‘homme, et qui la prive de ses droits les plus élémentaires. Car de nos jours, il arrive encore que la femme accouche sans assistance médicale dans certaines contrées reculées du pays. Analphabètes elles le sont nombreuses encore de nos jours. C‘est dire que la marginalisation frappe de plein fouet la femme rurale, en plus du dénuement et la misère dans lesquels elle vivote. Le frein des tabous religieux Un 8 mars, un hommage, une fleur et puis... rien. Le lendemain, on reprend les anciennes habitudes. Le combat des femmes en Algérie s‘est toujours heurté aux sensibilités religieuses qui freinent son émancipation. Dans les villages les plus déshérités de l‘Algérie profonde, la situation est d‘autant plus grave en l‘absence d‘associations susceptibles d‘épauler la femme et de porter ses doléances. Une situation davantage favorisée par le manque de débouchées professionnelles, réduisant la femme à sa plus simple expression, de simple femme au foyer autrement dit. Au-delà des tâches ménagères, elle n‘a pratiquement aucun droit aussi élémentaire soit-il, victime qu‘elle est d‘une politique partiale, accentuée par une société patriarcale frisant, dans certains cas, la misogynie. La violence contre les femmes est une autre tare qui gangrène la société. Spécifique, s‘il en est un, ce phénomène fait pourtant des ravages, en témoignent les chiffres effarants communiqués chaque années par les différents services compétents. Cette violence verbale notamment se répand d‘une façon alarmante dans la société. Elle n‘épargne désormais aucun lieu et place, au point où des familles éprouvent tout le mal du monde à se frayer une place tranquille dans un lieu public. Dans le monde du travail, quoique de grandes avancées aient été réalisées dans le cadre de l‘emploi des femmes, des carences subsistent toujours et des dysfonctionnements sont à déplorer. Dans certains secteurs, les disparités entre les femmes et les hommes sont fortement ressenties, alors que d‘autres leur sont carrément inaccessibles. Les postes de hautes responsabilités politiques restent clos pour les femmes, en parfaite contradiction avec les discours politiques tenus par certains partis qui s‘enorgueillissent d‘ouvrir leurs portes à la représentation féminine. Au sein des assemblées élues, leur présence se compte sur les doigts d‘une seule main. C‘est dire qu‘en matière de promotion des droits de la Femme, il reste beaucoup de choses à faire et à revoir. L‘émancipation réelle de cette moitié de la population algérienne passe par une meilleure prise en charge de sa situation sociale, et une réforme approfondie à même de consacrer l‘égalité des chances et des droits. Violentées, dénigrées, marginalisées, méprisées, elles sont nombreuses à en pâtir. Notre pensée va directement à ces femmes rurales en cette journée, la leur. Ces mères, ces sœurs, ces filles, ces femmes qui peuplent l‘Algérie profonde, des montagnes du Djurdjura, de l‘Ouarsenis et des Aurès aux tribus nomades du Grand Sahara, en passant par les plaines de la Mitidja et toutes les contrées rurales du pays. Celles dont on ne parle que rarement. Celles qui survivent avec des moyens rudimentaires. Celles qui ramènent du bois de la forêt pour se chauffer et préparer le manger de leurs enfants, à défaut de commodités nécessaires. Ces nombreuses femmes qui ne connaissent pas encore l‘école, car il faut aider sa famille dans ses besognes quotidiennes. Les femmes rurales vivotent dans la précarité absolue loin des regards des responsables. Elles méritent tous les hommages mais aussi et surtout une sérieuse prise en charge sur tous les plans. Et ce ne sera qu‘un juste retour d‘ascenseur à celles qui ont courageusement résisté au colonialisme. Elles ont contribué pleinement à l‘édification du pays aux côtés de l‘Homme. Des sacrifices grandioses qu‘il appartient aux pouvoirs publics de valoriser en leur accordant un grand intérêt et les hisser au rang qui leur sied. La femme rurale a également été lourdement éprouvée par la décennie rouge. À la différence des citadines, les femmes, évoluant en milieu rural, se heurtent à la suprématie masculine, sous le poids accablant des us et des traditions. Des rites qui relèguent la femme en seconde position après l‘homme, et qui la prive de ses droits les plus élémentaires. Car de nos jours, il arrive encore que la femme accouche sans assistance médicale dans certaines contrées reculées du pays. Analphabètes elles le sont nombreuses encore de nos jours. C‘est dire que la marginalisation frappe de plein fouet la femme rurale, en plus du dénuement et la misère dans lesquels elle vivote. Le frein des tabous religieux Un 8 mars, un hommage, une fleur et puis... rien. Le lendemain, on reprend les anciennes habitudes. Le combat des femmes en Algérie s‘est toujours heurté aux sensibilités religieuses qui freinent son émancipation. Dans les villages les plus déshérités de l‘Algérie profonde, la situation est d‘autant plus grave en l‘absence d‘associations susceptibles d‘épauler la femme et de porter ses doléances. Une situation davantage favorisée par le manque de débouchées professionnelles, réduisant la femme à sa plus simple expression, de simple femme au foyer autrement dit. Au-delà des tâches ménagères, elle n‘a pratiquement aucun droit aussi élémentaire soit-il, victime qu‘elle est d‘une politique partiale, accentuée par une société patriarcale frisant, dans certains cas, la misogynie. La violence contre les femmes est une autre tare qui gangrène la société. Spécifique, s‘il en est un, ce phénomène fait pourtant des ravages, en témoignent les chiffres effarants communiqués chaque années par les différents services compétents. Cette violence verbale notamment se répand d‘une façon alarmante dans la société. Elle n‘épargne désormais aucun lieu et place, au point où des familles éprouvent tout le mal du monde à se frayer une place tranquille dans un lieu public. Dans le monde du travail, quoique de grandes avancées aient été réalisées dans le cadre de l‘emploi des femmes, des carences subsistent toujours et des dysfonctionnements sont à déplorer. Dans certains secteurs, les disparités entre les femmes et les hommes sont fortement ressenties, alors que d‘autres leur sont carrément inaccessibles. Les postes de hautes responsabilités politiques restent clos pour les femmes, en parfaite contradiction avec les discours politiques tenus par certains partis qui s‘enorgueillissent d‘ouvrir leurs portes à la représentation féminine. Au sein des assemblées élues, leur présence se compte sur les doigts d‘une seule main. C‘est dire qu‘en matière de promotion des droits de la Femme, il reste beaucoup de choses à faire et à revoir. L‘émancipation réelle de cette moitié de la population algérienne passe par une meilleure prise en charge de sa situation sociale, et une réforme approfondie à même de consacrer l‘égalité des chances et des droits.