Midi Libre : Quelles sont les nouveautés du Salon international de l'automobile 2011 d'Alger ? Omar Rebrab : Nous allons dévoiler au public algérien, durant ce salon, plusieurs types de véhicules qui seront présentés pour la première fois en Algérie. Il y a ainsi le nouveau concept Car et une nouvelle Accent en 4 et 5 portes, la RB. Il y a aussi la nouvelles Sonata ainsi que les nouveaux Tucson, Santa Fe sophistiquée et nouvelle Genisis coupée. Qu'en est-il de la part des investissements étrangers dans le secteur et quel est l'apport que vous comptez sous traiter pour le compte du constructeur que vous représentez ? Il s'agit d'un grand débat qui nécessite la concertation pour discuter entre les concessionnaires et les pouvoirs publics. Les gens parlent aujourd'hui de montage et de fabrication qui sont deux mondes différents. Si on cherche l'intérêt de l'Algérie, il faut essayer de pousser les concessionnaires à fabriquer les pièces de rechange. Il s'agit d'assurer l'intégration qui constitue la première phase. Ce n'est qu'après qu'on peut parler de montage et la fabrication qui constituent la deuxième phase du processus. Au sein de notre groupe, Cevital, nous pensons que noue sommes prêts pour fabriquer les bennes et les camions qui sont des produits volumineux. Et la main d'œuvre existe au sein de la SNVI qui recèle un savoir-faire important. Nous pensons donc aller dans cette direction. Mais malheureusement, il y a une absence de contacts entre les concessionnaires et le gouvernement qui doit nous accompagner et nous aider à échanger des informations qui nous permettront d'avancer dans ce projet. Mais hélas pour l'instant, chacun campe dans son endroit, au lieu de bouger pour aller de l'avant. C'est pourquoi nous souhaitons un débat avec les pouvoirs publics pour fabriquer localement. Est-ce que cela signifie que vous avez des projets que vous avez du mal à réaliser ? Quels sont les obstacles ? Je vous donne un exemple. Aujourd'hui, je commence par exemple à fabriquer des bus. Il faut savoir qu'en termes de droits de douanes, 90 % des bus se vendent en hors droits de douane et en hors taxes. Mettez vous à ma place si je commence à fabriquer localement. Comment ferais-je pour vendre ce véhicule ? Ou je suis couvert en termes de marges ou je n'avance pas. Il faut savoir que perdrais de l'argent sinon. Aujourd'hui je gagnerais plus en le vendant que de le fabriquer localement. Je n'ai pas une masse de sécurité en termes d'investissements. C'est pourquoi, j'ai besoin de parler avec des responsables qui prennent des décisions pour me permettre de me protéger. Je suis un privé et je n'ai pas le droit à l'erreur. Si je dois investir, les banques doivent me suivre. Si je le fais je vais droit au mur car je suis seul dans le projet. Pensez-vous que le marché algérien est suffisamment protégé pour permettre la construction d'automobiles en Algérie ? Ce n'est pas moi qui le dis. Ce sont plutôt les grands constructeurs mondiaux qui le disent. Il faut savoir qu'une usine de fabrication d'automobiles, pour qu'elle soit rentable, il faut qu'elle produise plus de 100.000 véhicules pour un seul modèle. Si je dois par exemple fabriquer uniquement l'Accent, il faut fabriquer 100.000 véhicules pour je sois rentable. Or le marché national ne représente, aujourd'hui, toutes marques et modèles, confondues, que 300.000 véhicules grosso modo. Nous sommes très loin de la question. Qu'en est-il des solutions ? Les concessionnaires qui veulent réellement investir dans le secteur doivent d'abord s'investir dans la fabrication de la pièce de rechange, en faisant de l'intégration. Nous pourrons même exporter par la suite car nous sommes à deux heures de vol de Paris. Les Européens vont jusqu'en Chine pour fabriquer la pièce de rechange. Pourquoi nous ne les invitons pas en Algérie, avec des partenaires algériens, pour investir dans ce secteur là ? Si nous devons importer la pièce de rechange à 100% pour faire le montage, je ne vois pas l'intérêt de l'Algérie dans ce cas. Midi Libre : Quelles sont les nouveautés du Salon international de l'automobile 2011 d'Alger ? Omar Rebrab : Nous allons dévoiler au public algérien, durant ce salon, plusieurs types de véhicules qui seront présentés pour la première fois en Algérie. Il y a ainsi le nouveau concept Car et une nouvelle Accent en 4 et 5 portes, la RB. Il y a aussi la nouvelles Sonata ainsi que les nouveaux Tucson, Santa Fe sophistiquée et nouvelle Genisis coupée. Qu'en est-il de la part des investissements étrangers dans le secteur et quel est l'apport que vous comptez sous traiter pour le compte du constructeur que vous représentez ? Il s'agit d'un grand débat qui nécessite la concertation pour discuter entre les concessionnaires et les pouvoirs publics. Les gens parlent aujourd'hui de montage et de fabrication qui sont deux mondes différents. Si on cherche l'intérêt de l'Algérie, il faut essayer de pousser les concessionnaires à fabriquer les pièces de rechange. Il s'agit d'assurer l'intégration qui constitue la première phase. Ce n'est qu'après qu'on peut parler de montage et la fabrication qui constituent la deuxième phase du processus. Au sein de notre groupe, Cevital, nous pensons que noue sommes prêts pour fabriquer les bennes et les camions qui sont des produits volumineux. Et la main d'œuvre existe au sein de la SNVI qui recèle un savoir-faire important. Nous pensons donc aller dans cette direction. Mais malheureusement, il y a une absence de contacts entre les concessionnaires et le gouvernement qui doit nous accompagner et nous aider à échanger des informations qui nous permettront d'avancer dans ce projet. Mais hélas pour l'instant, chacun campe dans son endroit, au lieu de bouger pour aller de l'avant. C'est pourquoi nous souhaitons un débat avec les pouvoirs publics pour fabriquer localement. Est-ce que cela signifie que vous avez des projets que vous avez du mal à réaliser ? Quels sont les obstacles ? Je vous donne un exemple. Aujourd'hui, je commence par exemple à fabriquer des bus. Il faut savoir qu'en termes de droits de douanes, 90 % des bus se vendent en hors droits de douane et en hors taxes. Mettez vous à ma place si je commence à fabriquer localement. Comment ferais-je pour vendre ce véhicule ? Ou je suis couvert en termes de marges ou je n'avance pas. Il faut savoir que perdrais de l'argent sinon. Aujourd'hui je gagnerais plus en le vendant que de le fabriquer localement. Je n'ai pas une masse de sécurité en termes d'investissements. C'est pourquoi, j'ai besoin de parler avec des responsables qui prennent des décisions pour me permettre de me protéger. Je suis un privé et je n'ai pas le droit à l'erreur. Si je dois investir, les banques doivent me suivre. Si je le fais je vais droit au mur car je suis seul dans le projet. Pensez-vous que le marché algérien est suffisamment protégé pour permettre la construction d'automobiles en Algérie ? Ce n'est pas moi qui le dis. Ce sont plutôt les grands constructeurs mondiaux qui le disent. Il faut savoir qu'une usine de fabrication d'automobiles, pour qu'elle soit rentable, il faut qu'elle produise plus de 100.000 véhicules pour un seul modèle. Si je dois par exemple fabriquer uniquement l'Accent, il faut fabriquer 100.000 véhicules pour je sois rentable. Or le marché national ne représente, aujourd'hui, toutes marques et modèles, confondues, que 300.000 véhicules grosso modo. Nous sommes très loin de la question. Qu'en est-il des solutions ? Les concessionnaires qui veulent réellement investir dans le secteur doivent d'abord s'investir dans la fabrication de la pièce de rechange, en faisant de l'intégration. Nous pourrons même exporter par la suite car nous sommes à deux heures de vol de Paris. Les Européens vont jusqu'en Chine pour fabriquer la pièce de rechange. Pourquoi nous ne les invitons pas en Algérie, avec des partenaires algériens, pour investir dans ce secteur là ? Si nous devons importer la pièce de rechange à 100% pour faire le montage, je ne vois pas l'intérêt de l'Algérie dans ce cas.