Le mercure provenant de la consommation de poisson n'augmente pas le risque de maladie cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral, selon une étude américaine originale qui mesure la quantité de toxique présente dans des centaines de milliers de coupures d'ongles de pied. Les experts sanitaires, soucieux de diminuer les pathologies cardiovasculaires, incitent depuis longtemps les gens à consommer du poisson. Mais une partie d'entre eux s'inquiète de la quantité de mercure présente dans certains poissons comme le requin ou l'espadon qui pourrait, selon eux, contrebalancer leurs bénéfices. Les études précédentes portant sur le mercure et les problèmes cardio-vasculaires chez les adultes fournissaient des résultats contradictoires. Au lieu de reposer sur ce que les gens mangent, cette nouvelle étude financée par le gouvernement américain mesure la quantité de mercure présente dans les ongles de pied -une bonne évaluation de l'exposition au métal provenant de la consommation de poisson. Et les auteurs de l'étude, publiée dans le dernier numéro du "New England Journal of Medicine", ont retrouvé le même nombre d'accidents cardiaques quel que soit le taux de mercure relevé dans les ongles des participants."Nous devrions tous manger du poisson dans le cadre de notre hygiène alimentaire" et ne pas nous inquiéter de ses effets sur la santé", résume le Dr Dariush Mozaffarian, un cardiologue de l'Ecole de santé publique d'Harvard qui a conduit la recherche. Les résultats ont été collectés à partir des informations provenant de 174.000 professionnels de santé. Bien que les ongles de pied poussent lentement et à différents rythmes, ils sont préférés aux échantillons sanguins parce qu'ils fournissent une image plus précise de l'exposition à long terme au mercure. Les ongles de pied sont, par ailleurs, faciles à rassembler et peuvent être conservés à bon marché. Au bout d'onze ans en moyenne, 3.500 des participants qui avaient fourni des échantillons d'ongles ont souffert d'AVC ou de maladie cardiovasculaire. Les chercheurs ont comparé les rognures à celles d'un nombre égal de participants qui, eux, n'avaient pas été victimes des mêmes problèmes de santé. Après ajustement en fonction de différents critères comme l'âge, le sexe, la consommation de tabac, ils n'ont pas retrouvé de lien entre l'exposition au mercure et les risques de maladie cardiovasculaire et d'AVC. Et ce, même à de très hauts niveaux d'exposition, pour des taux de mercure d'un microgramme par gramme en moyenne, grossièrement deux fois la limite recommandée pour la femme enceinte. Le mercure existe à l'état naturel dans la terre et les roches, notamment dans le charbon. Le charbon, libéré dans l'atmosphère par la combustion provenant d'une centrale électrique, retombe dans l'eau. Les petits poissons qui se nourrissent de plancton absorbent le mercure, avant d'être à leur tour mangés par des poissons plus gros, comme le requin, l'espadon et le maquereau roi, qui concentrent les plus fortes quantités de mercure. Consommé en grande quantité, le métal peut endommager le développement du cerveau et le système nerveux des jeunes enfants. Il présente aussi un danger potentiel pour le fœtus chez les femmes enceintes. L'Association américaine de cardiologie (AHA) recommande aux adultes de manger du poisson au moins deux fois par semaine. Les femmes enceintes et les jeunes enfants doivent éviter les poissons les plus riches en mercure et limiter à environ 350 grammes par semaine leur consommation de saumon et de loup de mer, des poissons moins riches en mercure. Alors que les poissons contiennent des acides gras oméga-3, que l'on sait bons pour le cœur, les consommateurs devraient aussi compléter leur régime par des céréales, des fruits et des légumes, soulignent les experts. "La consommation de poisson est importante, mais nous devons aussi réfléchir à l'ensemble", explique Alice Lichtenstein, professeur de nutrition à la Tufts University, extérieure à la recherche. Le mercure provenant de la consommation de poisson n'augmente pas le risque de maladie cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral, selon une étude américaine originale qui mesure la quantité de toxique présente dans des centaines de milliers de coupures d'ongles de pied. Les experts sanitaires, soucieux de diminuer les pathologies cardiovasculaires, incitent depuis longtemps les gens à consommer du poisson. Mais une partie d'entre eux s'inquiète de la quantité de mercure présente dans certains poissons comme le requin ou l'espadon qui pourrait, selon eux, contrebalancer leurs bénéfices. Les études précédentes portant sur le mercure et les problèmes cardio-vasculaires chez les adultes fournissaient des résultats contradictoires. Au lieu de reposer sur ce que les gens mangent, cette nouvelle étude financée par le gouvernement américain mesure la quantité de mercure présente dans les ongles de pied -une bonne évaluation de l'exposition au métal provenant de la consommation de poisson. Et les auteurs de l'étude, publiée dans le dernier numéro du "New England Journal of Medicine", ont retrouvé le même nombre d'accidents cardiaques quel que soit le taux de mercure relevé dans les ongles des participants."Nous devrions tous manger du poisson dans le cadre de notre hygiène alimentaire" et ne pas nous inquiéter de ses effets sur la santé", résume le Dr Dariush Mozaffarian, un cardiologue de l'Ecole de santé publique d'Harvard qui a conduit la recherche. Les résultats ont été collectés à partir des informations provenant de 174.000 professionnels de santé. Bien que les ongles de pied poussent lentement et à différents rythmes, ils sont préférés aux échantillons sanguins parce qu'ils fournissent une image plus précise de l'exposition à long terme au mercure. Les ongles de pied sont, par ailleurs, faciles à rassembler et peuvent être conservés à bon marché. Au bout d'onze ans en moyenne, 3.500 des participants qui avaient fourni des échantillons d'ongles ont souffert d'AVC ou de maladie cardiovasculaire. Les chercheurs ont comparé les rognures à celles d'un nombre égal de participants qui, eux, n'avaient pas été victimes des mêmes problèmes de santé. Après ajustement en fonction de différents critères comme l'âge, le sexe, la consommation de tabac, ils n'ont pas retrouvé de lien entre l'exposition au mercure et les risques de maladie cardiovasculaire et d'AVC. Et ce, même à de très hauts niveaux d'exposition, pour des taux de mercure d'un microgramme par gramme en moyenne, grossièrement deux fois la limite recommandée pour la femme enceinte. Le mercure existe à l'état naturel dans la terre et les roches, notamment dans le charbon. Le charbon, libéré dans l'atmosphère par la combustion provenant d'une centrale électrique, retombe dans l'eau. Les petits poissons qui se nourrissent de plancton absorbent le mercure, avant d'être à leur tour mangés par des poissons plus gros, comme le requin, l'espadon et le maquereau roi, qui concentrent les plus fortes quantités de mercure. Consommé en grande quantité, le métal peut endommager le développement du cerveau et le système nerveux des jeunes enfants. Il présente aussi un danger potentiel pour le fœtus chez les femmes enceintes. L'Association américaine de cardiologie (AHA) recommande aux adultes de manger du poisson au moins deux fois par semaine. Les femmes enceintes et les jeunes enfants doivent éviter les poissons les plus riches en mercure et limiter à environ 350 grammes par semaine leur consommation de saumon et de loup de mer, des poissons moins riches en mercure. Alors que les poissons contiennent des acides gras oméga-3, que l'on sait bons pour le cœur, les consommateurs devraient aussi compléter leur régime par des céréales, des fruits et des légumes, soulignent les experts. "La consommation de poisson est importante, mais nous devons aussi réfléchir à l'ensemble", explique Alice Lichtenstein, professeur de nutrition à la Tufts University, extérieure à la recherche.