Les tensions entre Paris et Rome sont montées d'un cran dimanche dernier après l'annulation par la France de trains au départ de la gare italienne de Vintimille pour empêcher une manifestation baptisée "Train de la dignité"a rapporté l'agence Reuters . Les tensions entre Paris et Rome sont montées d'un cran dimanche dernier après l'annulation par la France de trains au départ de la gare italienne de Vintimille pour empêcher une manifestation baptisée "Train de la dignité"a rapporté l'agence Reuters . Le trafic, interrompu en fin de matinée de la même journée à la demande du préfet des Alpes-Maritimes, a finalement repris en début de soirée, a-t-on appris auprès du ministère français de l'Intérieur. Le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a donné "instruction à l'ambassadeur d'Italie à Paris d'exprimer la ferme protestation du gouvernement italien", indique un communiqué. L'Italie réclame des "éclaircissements pour les mesures décidées qui apparaissent illégitimes et en claire violation des principes européens", a ajouté le ministre. Des responsables d'associations français et italiens avaient prévu d'embarquer avec une soixantaine d'immigrés tunisiens à bord du train partant à la mi-journée de Vintimille pour Marseille afin de réclamer l'ouverture des frontières et le droit d'asile pour tous. Mais les chemins de fer italiens ont indiqué que la France avait empêché tous les trains de passer de Vintimille à Menton. Un porte-parole du ministère français de l'Intérieur a indiqué qu'il s'agissait d'une mesure provisoire en raison de la tenue d'une manifestation de soutien à des immigrés "qui n'était pas autorisée." "Ils ont supprimé tous les trains des deux côtés depuis le milieu de la matinée, c'est un abus de pouvoir", a déploré de son côté à Reuters Théresa Maffeis, de l'Association pour la démocratie à Nice et membre du comité "Welcome." Une centaine de personnes ont manifesté devant la gare de Vintimille aux cris de "liberté" et scandé des slogans hostiles à la France avant d'aller marcher sur les voies en direction de la France et d'être bloqués par les forces de l'ordre. Ils ont déploré que la ville de Menton, limitrophe de Vintimille, soit en "état de siège" et se sont dit prêts à tenter à nouveau de passer en France dès lundi. Les manifestants italiens et français ainsi que les migrants entendaient ensemble "défier les blocages gouvernementaux pour ouvrir les frontières, garantir le libre accès au territoire européen et rappeler qu'aucun être humain n'est illégal". Selon les organisateurs, les immigrants qui devaient participer au "Train de la liberté" sont titulaires d'un titre de séjour en règle leur permettant de circuler librement dans l'espace Schengen. Après un afflux massif de plus de 20.000 Tunisiens depuis janvier sur la petite île de Lampedusa, le gouvernement italien a décidé début avril d'accorder des permis aux migrants pour leur permettre de rejoindre "leurs parents ou amis" en France ou dans d'autres pays d'Europe. La France a vivement réagi, affirmant qu'elle ne laisserait passer que les immigrés disposant non seulement de ce permis de séjour mais aussi d'un passeport et de ressources suffisantes. Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a jugé dimanche dans une interview télévisée que la position française était incompréhensible et injustifiée envers l'Italie. Il a dit espérer que des relations amicales pourraient être rétablies lors du sommet franco-italien du 26 avril à Rome, où l'immigration sera en bonne place de l'ordre du jour avec la question de la Libye Le trafic, interrompu en fin de matinée de la même journée à la demande du préfet des Alpes-Maritimes, a finalement repris en début de soirée, a-t-on appris auprès du ministère français de l'Intérieur. Le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a donné "instruction à l'ambassadeur d'Italie à Paris d'exprimer la ferme protestation du gouvernement italien", indique un communiqué. L'Italie réclame des "éclaircissements pour les mesures décidées qui apparaissent illégitimes et en claire violation des principes européens", a ajouté le ministre. Des responsables d'associations français et italiens avaient prévu d'embarquer avec une soixantaine d'immigrés tunisiens à bord du train partant à la mi-journée de Vintimille pour Marseille afin de réclamer l'ouverture des frontières et le droit d'asile pour tous. Mais les chemins de fer italiens ont indiqué que la France avait empêché tous les trains de passer de Vintimille à Menton. Un porte-parole du ministère français de l'Intérieur a indiqué qu'il s'agissait d'une mesure provisoire en raison de la tenue d'une manifestation de soutien à des immigrés "qui n'était pas autorisée." "Ils ont supprimé tous les trains des deux côtés depuis le milieu de la matinée, c'est un abus de pouvoir", a déploré de son côté à Reuters Théresa Maffeis, de l'Association pour la démocratie à Nice et membre du comité "Welcome." Une centaine de personnes ont manifesté devant la gare de Vintimille aux cris de "liberté" et scandé des slogans hostiles à la France avant d'aller marcher sur les voies en direction de la France et d'être bloqués par les forces de l'ordre. Ils ont déploré que la ville de Menton, limitrophe de Vintimille, soit en "état de siège" et se sont dit prêts à tenter à nouveau de passer en France dès lundi. Les manifestants italiens et français ainsi que les migrants entendaient ensemble "défier les blocages gouvernementaux pour ouvrir les frontières, garantir le libre accès au territoire européen et rappeler qu'aucun être humain n'est illégal". Selon les organisateurs, les immigrants qui devaient participer au "Train de la liberté" sont titulaires d'un titre de séjour en règle leur permettant de circuler librement dans l'espace Schengen. Après un afflux massif de plus de 20.000 Tunisiens depuis janvier sur la petite île de Lampedusa, le gouvernement italien a décidé début avril d'accorder des permis aux migrants pour leur permettre de rejoindre "leurs parents ou amis" en France ou dans d'autres pays d'Europe. La France a vivement réagi, affirmant qu'elle ne laisserait passer que les immigrés disposant non seulement de ce permis de séjour mais aussi d'un passeport et de ressources suffisantes. Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a jugé dimanche dans une interview télévisée que la position française était incompréhensible et injustifiée envers l'Italie. Il a dit espérer que des relations amicales pourraient être rétablies lors du sommet franco-italien du 26 avril à Rome, où l'immigration sera en bonne place de l'ordre du jour avec la question de la Libye